Mauroux : Des voeux associés à l’inauguration de « L’occitane »
La cérémonie s’est déroulée le 23 janvier dernier.
Le maire, Jean-Pierre Jouannic, recevait toutes les autorités et ses administrés, dans la nouvelle salle polyculturelle réaménagée de sa commune, le 23 janvier dernier. L’exercice, qu’il disait « ne pas être facile » pour lui, était cependant fort bien mené ! En présence de la préfète Catherine Ferrier, de la députée Dominique Orliac, du sénateur Gérard Miquel, du président du Conseil départemental Serge Rigal, de la conseillère régionale Geneviève Lasfargues, de nombreux élus du territoire et maires des communes avoisinantes, des représentants de la gendarmerie et des pompiers, Jean-Pierre Jouannic livrait enfin les clés de « L’occitane ». Il déroulait dans un premier temps, non sans jubilation, l’historique de cette salle. Les problèmes duraient depuis longtemps, « avec cette diable de toiture » qui menaçait de s’effondrer, suite à des malfaçons constatées. Construite en 1989, elle fut, par sécurité, interdite au public en avril 2014. La solidarité des communes voisines a permis d’assurer, pendant presque deux ans, le temps de la fermeture et des six mois de travaux, la pérennité des manifestations. Liftée de fond en comble, remise aux normes de sécurité d’incendie, d’accessibilité et d’économies d’énergie, la salle, dont la restauration a été cependant voulue sobre pour « garder un œil sur le budget », reste très accueillante et fonctionnelle ; la fierté du maire est légitime. Son coût, d’environ 313 000 euros, a été financé pour moitié par des subventions, Etat, Région, département, que le maire détaillait. Avec un prêt bancaire de 30%, il reste 20% à la charge de la commune.
Le maire en profitait pour défendre la ruralité et les petites communes, qui comme celle de Mauroux, souffrent du chômage et de la désertification : « Ici, les pierres poussent toutes seules, mais ne nourrissent personne ! » Gavage des canards et grippe aviaire « ne remontent pas le moral » et rajoutent de l’inquiétude dans les villages. Cette réalisation a pu malgré tout, « contribuer, à l’échelle de la commune, au maintien de l’économie locale fragile, et permettra de recréer du lien social, festif et culturel. Elle est à vous ». Après avoir remercié chacun des acteurs, il balayait ensuite les réalisations 2015, ancienne poste, épicerie, maison d’accueil, expertise de l’électricité mal en point de l’école, commune 100% compostage et zéro produit phytosanitaire, jardin partagé, économies d’éclairage public, nomination des rues, places et bâtiments communaux… « Une pause s’impose pour 2016 », avec toutefois quelques projets, entre autres de sécurisation au carrefour du stade et à la maison d’accueil, et l’école sur deux ans, tout en restant prudent. Il avançait le projet de commune nouvelle avec Sérignac, Floressas et Lacapelle-Cabanac, « pour ne pas se replier sur soi-même », si tout le monde est d’accord, bien sûr.
Il terminait par des vœux adressés à tous, et pour des politiques responsables pour l’avenir. Le président du Conseil départemental, Serge Rigal, appuyait son propos sur le rôle de la solidarité départementale, répondant au passage à un maire de la vallée, au récent discours de vœux pour le moins agressif qui dénigrait les politiques départementales et locales. Il était suivi par les différents orateurs, la préfète terminant par une incitation à acheter local, et quelques mots sur la loi NOTRe actuellement en débat : « Les élus doivent s’organiser pour satisfaire vos besoins », tout en convenant que le mandat de maire était difficile. Un buffet prolongeait cette dense et chaleureuse matinée, et réunissait tous les participants.