A Martel, quand les consuls se muaient en police des mœurs
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Une page d’histoire pour commencer. Nous la devons à l’excellent Nicolas Savy qui l’a partagée sur Facebook. Il y conte avec tact et de précieuses illustrations le destin de Bernarda Borella, une habitante de Martel, qui trompa ouvertement son mari avec un notaire de la ville de 1348 à 1357. Les consuls se saisirent de l’affaire. On jugea la dame, qu’on désignait d’ailleurs clairement sous l’appellation « La P…. ». Son amant fut épargné. Et pour cause, il faisait partie de l’élite de la cité. La procédure traîna, en raison des sièges que subit Martel. La liaison aussi, par le fait. Ayant quelques liens de sang avec les autorités, on ne jugea Bernada d’ailleurs pas pour ses écarts de conduite et donc pour adultère, mais pour un faux prétexte, un supposé vol. Elle a fini bannie, jetée hors des murs. Le notaire ne fut pas inquiété. Se réveillait-il la nuit, parfois, réalisant l’injustice faite à sa maîtresse, et sa propre lâcheté ? Les temps ont changé, direz-vous. Enfin, peut-être. La veulerie, la lâcheté, l’hypocrisie, autant de mots qui sont toujours d’actualité, dans le Lot et ailleurs, et pas seulement sur le plan des supposées bonnes mœurs, sept siècles plus tard.
– Le saviez-vous ? Avec le soutien des collectivités, a été créée une Online Occitanie Wine School dont les modules (en anglais) sont diffusés sur une chaîne YouTube. Le responsable pédagogique, Matthieu Stubs, explique cette semaine au site spécialisé britannique Imbibe : « J’adore la gamme et la variété des vins de la région. J’adore aussi le lien profond qui existe entre le terroir et les gens qui font les vins, et j’aime le fait qu’ils évoluent constamment et que l’on découvre toujours des choses nouvelles et passionnantes. L’Occitanie est un « American Dream » viticole dans le sud de la France. La terre est disponible, les vieilles vignes abondent et les opportunités pour les vignerons sont attractives. Cela en fait l’une des régions viticoles les plus dynamiques et progressistes au monde, le tout dans un contexte historique impressionnant. » Et de glisser encore : « Il y a un vin ici pour chaque consommateur. Quel que soit le style de vin que vous aimez, vous le trouverez. Blanc, rouge, rosé, pétillant, sucré, fortifié,
le tout dans une même région parmi plus de 150 cépages différents. » Concluant en refusant les idées toutes faites : « Ce n’est pas seulement une région pour le vin en vrac et bon marché. Depuis que je me suis installé il y a 15 ans, des vins de meilleure qualité, plus artisanaux, sont devenus disponibles. Une autre idée fausse est que ce n’est qu’une région pour le vin rouge. Beaucoup seront très surpris de la qualité et de la variété des vins blancs. »
– Organisé par un certain Baptou sur Twitter, le concours (avec vote des internautes) des #MerveillesDeFrance a permis cette semaine à Rocamadour de s’imposer devant Vézelay et Saint-Cirq-Lapopie avant d’être confrontée à Carcassonne. Quant au Pont Valentré, il s’est qualifié face au Pont de Rohan à Landerneau. La compétition n’est pas achevée à l’heure où l’on écrit ces lignes. Il n’y a peut-être pas des milliers de votants, mais ça fait toujours plaisir, en tout cas, de voir les monuments d’ici distingués, non ?
– Autre chose. Kodjo Ampofo poste sur Twitter une photo des illuminations de Noël sur le boulevard Gambetta, à Cahors, avec cette légende que l’on devine inquiète : « Cahors en France : en espérant que Boris ne complique pas ma vie avec un Brexit en désordre… »
– On conclut avec ce post de la Morbihannaise Marie-André Luherne (agricultrice « fière de son métier ») qui a décliné sur Twitter un calendrier de l’avent sous forme de photos. Il y a quelques jours, elle a publié plusieurs jolis clichés de notre département avec cette légende : « Voyage dans le #Lot. Une autre belle région ». Avec un clin d’œil à l’adresse de Thierry Roquefeuil, le Lotois président de la Fédération nationale des producteurs de lait.
Visuel @DR