Dans le Quercy, on ne chatouille pas les jeunes mamans
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Puisque ce week-end le patrimoine est à l’honneur, accompagnons quelques instants dans les archives l’historien Nicolas Savy. Le chercheur a déniché cette semaine cette petite perle datant de 1346 : cette année-là, les consuls de Martel font savoir très sérieusement, via le crieur public, qu’ils ordonnent « qu’aucune femme n’aille en voir une autre, accouchée, pour lui faire des chatouilles ». La formule est traduite du languedocien, note Nicolas Savy. Qui ajoute, navré : « Pourquoi, comment une telle décision ? Malheureusement il manque la moitié de la page du document et la réponse était sur celle qui a disparu ! ». Sur son compte Facebook et sur l’excellent groupe Région Occitanie, histoire et patrimoine, où le post a été relayé, plusieurs internautes y sont allés de leur hypothèse. On vous laisse consulter… Il en ressort globalement que comme de nos jours encore, il est conseillé de ne pas troubler le repos d’une femme venant d’accoucher, qu’il s’agisse de la distraire ou d’autre chose…
– Histoire et patrimoine encore. On parle cette fois château, vignoble… et art. Le site spécialisé « Advisor Wine Industry Network » publie un long entretien avec « l’iconique propriétaire du château Lagrézette », Alain-Dominique Perrin. Parmi les très nombreux souvenirs et anecdotes évoqués, une longue balade à cheval en compagnie notamment de Richard Gere pour rejoindre le domaine de Saint-Géry, ou encore ces trouvailles : « Un coffre religieux dans le nord de l’Angleterre datant de 1420-1430 et un lit d’Écosse datant de 1633, qui se trouve maintenant dans ma chambre à Lagrézette. » Et celui qui dirige toujours la Fondation Cartier de remarquer, avec justesse : « Il y a une grande joie à mélanger l’art ancien avec l’art contemporain : cette interaction est infiniment fascinante. » Rassurez-vous, il est aussi question de vin(s) dans l’article…
– Tout autre sujet, mais encore un peu de nostalgie. Alors que vient de s’y achever le festival du film américain, des twittos évoquent la plage de Deauville et la fameuse Ford Mustang du chef-d’oeuvre de Claude Lelouch, « Un homme et une femme », avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant. Au fil de la discussion, Nikolaos poste une photo de Françoise Sagan, « grande amatrice de voitures de sport ». Et de noter : « Fidèle à ses racines et qui n’était dupe de rien, (elle) a mené sa vie comme elle l’entendait, éprise d’un profond désir de liberté, quel qu’en soit le prix… Elle a été inhumée dans le petit cimetière de Seuzac, proche des siens . » Dans un autre échange sur Twitter, ce même Nikolaos, établi en région parisienne, qui cite Oscar Wilde dans sa mini-bio de présentation (« Aucun homme au monde n’est assez riche pour racheter son passé. ») avait précisé : « Pour la petite histoire, un de mes arrière-grands-pères est inhumé lui aussi au cimetière de Seuzac… Après sa carrière de baryton, il avait pris sa retraite dans le Lot dont il était natif… ». Au fond, même sur la toile, le monde est petit.
– Et nos parlementaires pendant ce temps ? Ils voient loin. D’un côté, le député LR Aurélien Pradié annonce réfléchir à la possibilité de se lancer dans la bataille des régionales. De l’autre, sa collègue LREM Huguette Tiegna a rencontré des professionnels du « biomimétisme ». Un secteur qui a de l’avenir comme l’indique Futura Sciences : « On regroupe sous le terme de biomimétisme, toutes les ingénieries inspirées du vivant. Il s’agit ainsi non pas de copier mais bien de s’inspirer des solutions inventées par la nature, et sélectionnées au cours de milliards d’années d’évolution, pour répondre à une problématique qui se pose à notre société humaine. Le tout avec des coûts environnementaux et énergétiques bien moindre que ceux proposés par d’autres types d’ingénieries. » Le velcro en est un des meilleurs exemples !
– On conclut ce rendez-vous par un petit recueil de poèmes publié clandestinement en 1943 dans le Lot, « Ca va », signé Tristan Tzara. Nous avons repéré une annonce sur un site de vente en ligne (prix : 190 euros). Fondateur du mouvement Dada puis compagnon de route (fort peu discipliné) du surréalisme (il se brouilla avec Breton), le poète s’engagea dans la Résistance dans le Quercy (il était basé à Souillac) et fut ensuite un des fondateurs du Centre d’études occitanes. Dans sa biographie, il est toutefois mentionné que ce génial artiste et militant d’origine roumaine, naturalisé après la guerre, renoua d’une certaine manière avec Breton qui entre-temps était devenu lui aussi un Lotois d’adoption. Tous deux furent signataires en octobre 1960 de la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », dite « Manifeste des 121 ».
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