Un plan d’urgence pour faire face aux violences intrafamiliales
La députée du Lot, Huguette Tiegna, le détaille.
Au cours de la période de confinement, prolongée au moins jusqu’au 15 avril, afin d’assurer la protection sanitaire individuelle et collective, les interventions des forces de sécurité à domicile pour violences conjugales et intrafamiliales ont augmenté de plus de 32% sur l’ensemble du territoire national. Huguette Tiegna, députée du Lot, souhaite informer sur le plan d’urgence, mis en place par le gouvernement, destiné à venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants : « En cette période de confinement, je souhaite rappeler à toutes et tous qu’il est interdit de sortir pour des raisons sanitaires évidentes, mais qu’il est autorisé de quitter son logement lorsqu’y rester représente un danger pour une femme, un enfant, du fait des excès de violences d’un compagnon, d’un père. Face à ces souffrances, il y a la nécessité de permettre aux femmes et enfants victimes de maltraitance de solliciter de l’aide, en leur apportant une écoute, une échappatoire. Nous nous sommes mobilisés, dans le cadre d’un travail commun à plusieurs ministères, pour prendre des mesures supplémentaires aux accompagnement déjà mis en place. Je pense à toutes celles et ceux qui se trouvent dans la souffrance, je leur apporte mon soutien, celui-ci passe par la continuité du travail législatif qui est le mien. »
Ainsi ont été mis en place :
– Les victimes de violences conjugales peuvent désormais, en plus du numéro d’appel 3919, envoyer un SMS au 114 au cas où elles seraient en danger immédiat et qu’elles ne pourraient pas téléphoner ;
– la création en urgence de points d’accompagnement éphémères à l’entrée de grands centres commerciaux. La prise en charge des victimes sera assurée par des bénévoles qualifiés qui pourront prendre les décisions adéquates rapidement. Ces points respecteront toutes les mesures sanitaires en vigueur ;
– la création d’un système d’alerte dans les pharmacies pour les femmes victimes de violences conjugales. Cela permettra aux pharmaciens d’alerter les forces de l’ordre qui pourront intervenir immédiatement grâce notamment à un code d’alerte que pourra donner la victime ;
– Assurer la continuité des missions des associations qui viennent en aide aux victimes de violences conjugales, en leur versant des aides supplémentaires pour pallier les difficultés qu’elles ont à assurer leurs missions pendant le confinement. Ainsi, la secrétaire d’État à l’égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa, a décidé de la création d’un fonds d’un million d’euros afin de permettre aux associations de s’adapter à la période de confinement ;
– le financement de 20 000 nuitées d’hôtel ou en CHRS pour les victimes afin de mettre fin à la cohabitation avec le conjoint dangereux.
Enfin, une mission de quantification de violences conjugales en période de confinement est créée afin de vérifier si les mesures prises sont efficaces et d’anticiper leur déploiement si une nouvelle période de confinement devait advenir.