Cahors : Soirée exceptionnelle autour de Federico Fellini au Quercy !
Elle se déroulera ce jeudi 28 novembre, à partir de 19 h.
Federico Fellini est à l’honneur ce jeudi 28 novembre, à 19 h, au cinéma Le Quercy, avec au programme :
> Conférence de Marie-Pierre Lafargue sur le cinéma de Fellini.
Marie-Pierre Lafargue est formatrice au sein de l’association Ciné 32 ; elle intervient auprès des étudiants du département Art&Com de l’Université Toulouse Jean Jaurès et conçoit des documents pédagogiques d’analyse filmique pour les éditions Nathan. Elle est également co-auteur du Dictionnaire du Cinéma Italien, ses créateurs de 1943 à nos jours, dirigés par Mathias Sabourdin, paru aux Éditions Nouveau Monde (2014).
> Conférence suivie d’un apéritif offert pour continuer la discussion. Possibilité de commander des tapas (+7 euros)
> Puis projection de La Strada, 1954, 1h48
Gelsomina, une jeune femme naïve et généreuse, a été vendue par sa mère à Zampano, un bateleur de foire brutal et obtus, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina. En 1954, après trois films et un sketch, dont le style néoréaliste se teintait de poésie insolite, Fellini effectuait une première métamorphose avec La Strada. Ce fut un énorme succès : le film obtient l’Oscar du meilleur film étranger et Lion d’argent à la Mostra de Venise. Giulietta Masina, son épouse, devenait ici une innocente en défroque de clown misérable, ouvrant, dans les décors réels d’une Italie pauvre et triste, les chemins de l’âme et de la rédemption. C’est un film itinéraire, un road movie dans lequel le déplacement dans l’espace correspond à un itinéraire intérieur. Zampano et Gelsomina expriment le tragique de la condition humaine dans leur recherche angoissée d’un mieux être qui les dépasse. La Strada est une étape obligée pour comprendre le formidable travail de redéfinition du langage cinématographique et de remise en cause du rapport à l’individu et à la société qui caractérise le cinéma italien dans ces années post-néoréalisme.
> 6 euros 50 la soirée (cartes d’abonnement, CE acceptés)
Photo Copyright Les Films Marceau