Une plaque de la Mission Bern pour la Grange-Etable de Saint-Michel de Cours
Nouvelle vie pour le bâtiment rural emblématique du terroir.
Il y avait du monde dans la Grange-Etable de Saint-Michel de Cours, ce mercredi 6 novembre. En effet, les Délégations Départementale Lot et Régionale Occitanie de la Fondation du Patrimoine (FdP) ont remis à la commune de Bellefont- La-Rauze et à l’association « Mémoires de Pierres à Cours », une « plaque honorifique » valorisant la restauration patrimoniale de cette Grange-Etable, objet dès novembre 2017 d’une souscription FdP qui a collecté 2025 euros de dons, puis qui a été sélectionnée en 2018 pour le département du Lot par la Mission nationale Bern. A ce titre, ce programme patrimonial a reçu une subvention nationale de 8 000 euros. Ainsi, par l’intermédiaire de la Fondation du Patrimoine, un total 10 025 euros a été mobilisé, ce qui représente 18 % du financement de cette opération d’exception (travaux de maçonnerie, de charpente et de couverture).
« Deux conseillers municipaux, Christian Albert, et Philippe Wawrzyniec, se sont emparés du dossier sous l’impulsion de toute l’équipe. Ils ont créé une association et ont pris leurs bâtons de pèlerin pour chercher des conseils auprès du CAUE et des financements : Département – 50 % du budget -, la Région – 25 % -, la députée Dominique Orliac via la réserve parlementaire, la commune, la Fondation du Patrimoine et la Mission Bern. Les artisans ont réalisé un travail remarquable tout en étant très pédagogues. On va maintenant installer l’électricité. On va s’approprier la Grange-Etable et développer ce lieu d’échanges et de rencontres » a expliqué Martine Fournier, maire de Bellefont- La-Rauze. Longue vie à la Grange-Etable !
> « Le Département du Lot a participé à hauteur de 51 400 euros. Le service patrimoine et l’atelier inventaire ont aidé à l’instruction du dossier » a précisé Geneviève Lagarde pour le Département.
> La charpente de la Grange-Etable est représentative d’une technique ancienne, qualifiée de «cruck» ou de «charpente à courbes», où sont employées de longues pièces de bois courbées ou coudées (dénommées arbalétriers) sur lesquelles reposent les pannes portant la couverture. Descendant d’un seul trait du faîtage jusqu’à la base des murs, les arbalétriers reposent sur des supports en pierres noyés dans la maçonnerie. L’assemblage étant assuré par une petite pièce transversale disposée sous la panne faîtière et qui traverse les arbalétriers, il s’agit d’un joug sommital. Ce système constructif autoportant est stable, résistant, simple à mettre en place tout en étant utile avec un espace de stockage plus important grâce à l’absence de charpente triangulée.