Marché aux truffes de Lalbenque : L’appel à la mobilisation du Site remarquable du goût
L’association ne cache pas son inquiétude.
L’assemblée générale de l’association Site remarquable du goût du marché aux truffes de Lalbenque a eu lieu le 20 mai. En préambule, la présidente, Christine Vigouroux a remercié le maire de Bach pour sa présence regrettant l’absence de nombreux élus.
« Les années se suivent et ne se ressemblent pas, contrairement à l’an passé, nous avons eu une très petite production de truffes, et nous avons pu mesurer à nouveau les difficultés que cela entraîne pour les professionnels mais également pour les organisateurs du marché aux truffes de gros et de détail. Cependant plus que jamais, nous sommes convaincus de la nécessité de tout mettre en œuvre pour préserver le fonctionnement de ce marché et les activités qui sont proposées tout l’hiver autour de ce fabuleux produit ! La truffe est un produit magique, qui fait rêver, pour lequel les visiteurs, ou les touristes sont prêts à faire plusieurs centaines de kilomètres ! » a-t-elle rappelé avant de tirer le signal d’alarme : « Lorsqu’un visiteur fait plusieurs kilomètres pour venir acheter de la truffe à Lalbenque, qu’il s’est organisé pour trouver du temps, financer son séjour, et qu’on lui répond qu’il n’y en a pas…. Quelle déception ! Non seulement il ne reviendra pas mais il repart avec une image négative, et ce malgré les efforts déployés par l’Office de tourisme et les professionnels pour faire venir du monde et animer les journées truffes. Il y a urgence car comme je le répète depuis presque 10 ans à présent, nous sommes en concurrence avec d’autres régions de production, et on le constate, tous les ans, de plus en plus. Nous n’arrivons pas à garantir un approvisionnement suffisant au marché de détail et au marché de gros pendant toute la saison de production. La superficie des hectares de truffes dans le Lot augmente de quelques dizaines hectares par an, là ou ailleurs ils se comptent en centaines d’hectares. Sans parler des nombreux marchés aux truffes qui se sont multipliés et qui diluent l’offre. On parle de maison de la truffe à Lalbenque depuis près de 30 ans, et nous en sommes toujours au stade des études et de la réflexion. Pourquoi autant de freins à ce développement ? Qu’est ce qui nous empêche de faire avancer ces dossiers ? Alors que d’autres se donnent les moyens d’investir, de planter à grande échelle, et de créer des outils performants… Sans aller chercher très loin de chez nous, dans le nord du département, même Gilles Liébus envisage de faire planter des hectares de truffes après avoir bâti une maison de la truffe à Cuzance ! Va-t-on se laisser rayer de la carte sans réagir ? »
Elle a conclu en lançant un appel à la mobilisation : « Nous sommes conscients que nous n’y arriverons pas seuls et je ne vous cache pas que nous commençons à nous décourager… si le projet de maison de la truffe n’est finalement pas retenu, j’ai décidé que je démissionnerai de mon poste de présidente du Site Remarquable à la prochaine AG. Je lance donc un nouvel appel aux élus, institutionnels, chambre d’agriculture, syndicat des trufficulteurs pour trouver rapidement des solutions. » Le message est passé.