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Lettre ouverte à la rectrice pour le maintien d’une école de qualité dans le Lot


Les auteurs souhaitent que « l’Etat affirme son engagement en faveur de la ruralité ».

A l’heure où les dotations 2019 en postes se décident, Marie Piqué, vice-présidente de région Occitanie, Eric Labastie, président FCPE Lot, Christine Laverdet secrétaire départementale UNSA éducation, Philippe Canceil, maire de Labastide du Vert, Collectf CCSEV, Jérôme Delmas, secrétaire fédéral CGT, Benoit Debals FSU, Pierre Dufour du collectif « La petite école est une chance » ont dévoilé la lettre envoyée à la rectrice « pour le maintien d’une école de qualité dans le Lot » et pour « pouvoir envisager cette rentrée et les suivantes dans des conditions bien plus sereines » : « En écho au travail de réflexion mené et aux engagements pris par tous les acteurs du département pour une école innovante, un département dynamique et attractif, nous attendons de l’Etat un engagement fort, des moyens, des postes inscrits dans cette convention quadriennale pour nos écoles. Le seul maintien du P/E (taux d’encadrement) ne peut nous convenir. Il nous semble important de vous informer des premiers éléments clés à intégrer dans cette convention pour envisager sereinement l’avenir et aider à la restauration d’un climat apaisé : 

– Tout d’abord, des suppressions de postes dans notre département. Pour information, à la rentrée 2019, la fin des dédoublements des CE1 en REP nécessitera 4 100 postes. Le gouvernement en crée 1 800. Si, à la prochaine rentrée scolaire, l’Etat décidait de geler les suppressions de postes des 60 départements ruraux, avec en moyenne 15 postes supprimés par département, cela ferait 60 x 15 = 900 postes. Un chiffre bien modeste en regard des 11 000 postes qu’il a fallu pour tous les dédoublements depuis 3 ans. Cette demande d’arrêt des fermetures de postes est loin d’être utopique ou irréaliste : si l’Etat faisait ce choix, l’Etat affirmerait son engagement en faveur de la ruralité, en direction des écoles rurales, vers les enfants qui ne doivent pas voir leur école s’éloigner de leur domicile, vers des enseignants et des élus qui n’arrivent plus à se projeter sereinement dans l’avenir de leurs écoles. Le maintien de classes à faible effectif dans les territoires ruraux fragiles démographiquement ou isolés s’avère maintenant vital : ce choix est fait dans les zones d’éducation prioritaire, nous le revendiquons pour nos territoires au titre de la revitalisation rurale.

– Ensuite, l’arrêt des fermetures d’école contre la volonté des élus. Nous vous demandons de mettre un terme aux fermetures imposées par l’Etat sans l’accord ni la compréhension des élus, ce qui amène à des situations et des rapports conflictuels inutiles et néfastes. 

– Puis, la notion de projet de territoire doit laisser le libre choix aux élus d’écrire leur projet soit en se réorganisant soit en maintenant et consolidant leurs écoles sur plusieurs sites, avec dans les deux cas, le soutien de l’Etat. Nous contestons l’utilisation du cycle 3 pour forcer un regroupement des écoles avec les collèges, ainsi que la mobilisation des internats comme éléments structurants de la nouvelle offre scolaire.

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– Enfin, l’accueil des TPS et donc leur comptabilisation dans les effectifs des écoles est une nécessité dans nos territoire ruraux compte tenu de la rareté des structures d’accueil petite enfance. Le renforcement des équipes de RASED, CMPP et médecine scolaire pour permettre la détection et l’accompagnement précoce des élèves en difficulté, mais aussi le renforcement des moyens de remplacement pour répondre aux objectifs de formation et d’échanges d’expérience des enseignants sont désormais indispensables. »

En conclusion, ils demandent à rencontrer la rectrice rapidement pour lui présenter « plus précisément leurs arguments afin de répondre aux besoins de l’école dans le Lot, dans un dialogue constructif. » A suivre… 

> Ce courrier est cosigné par la FCPE, toutes les organisations syndicales enseignantes présentes au CDEN, UNSA éducation, FSU, CGT éducation SGEN CFDT, les sénateurs, Jean-Claude Requier, et Angèle Préville, le député, Aurélien Pradié, l’AMRF, l’AMF et les Collectifs. Le département doit quant à lui se prononcer ces jours-ci

Photo Alain Auzanneau

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