Rugby : La saison du rebond pour les Infernalles
Belle année pour les féminines de Luzech.
« La saison avait démarré sous le signe de la crainte au vu des multiples défections d’un certain nombre de filles, pensionnaires de la Douve sur l’exercice 2016-2017 et parties voir si l’herbe était plus verte 15km plus loin » se souviennent Christian Estève et Aurélien Callès, les coachs des Infernalles qui ont répondu présents avec quelques anciennes pour défendre le projet démarré 5 ans plus tôt sous la houlette de la présidente Ghislaine Rossignol.
Et de revenir sur cette saison du rebond qui s’est achevée à Pâques :
« Une saison sous le signe de l’espoir. Les différentes campagnes d’affichage et de communication de l’été dernier ont permis un recrutement quantitativement satisfaisant et qualitativement remarquable. Un savant mélange d’expérience, de jeunesse, d’apprentissage et de filles d’ailleurs.
Une saison de copines. Malgré un effectif foncièrement renouvelé, les filles ont vu débarquer de nouvelles têtes bien faites, empreintes d’un état d’esprit si remarquable. Elles ont donné une bien belle définition au mot respect. Respect des bénévoles, respect de l’encadrement, respect du club mais surtout respect entre elles sans quoi rien n’aurait été possible.
Une saison de coups. Coups-fourrés tout d’abord avec la vilaine blessure qui mit un terme à la carrière de l’une d’entre elles. Coups de main envers les « cuistos » du club, éternels dévoués s’il fallait encore le rappeler, notamment pour les légendaires gigots à la ficelle capables de vous marquer le faciès d’un indescriptible sourire culinaire. Joli coup également, avec la première défaite des redoutables vulcaines, infligée par des Infernalles sur une autre planète ayant pour conséquence un déferlement d’émotions ainsi qu’une surcharge de travail des glandes lacrymales plus que contagieuse !
Une saison de rugby. Même si le calendrier plus que saccadé et les nombreux forfaits ont mis à mal l’équilibre et la préparation du groupe. Les résultats ont été bons dans l’ensemble, oscillant entre espoir et déception d’une non qualification pour les phases finales. Bien que le but initial fût plus de renforcer les fondations de la maison Infernalles qu’une politique forcée de résultats ; il faut avouer qu’elles ne sont pas passées loin du Graal des phases finales.
Une saison où l’individuel s’est mis au service du collectif et vice versa. Il n’est pas dans les habitudes de sortir un nom du groupe tant les filles (toutes sans exception) ont œuvré pour l’équipe mais il faut savoir le faire quand l’une d’entre elles peut se targuer d’avoir accompli une saison exceptionnelle en tout point. Ses coéquipières et amies ne tarissent pas d’éloges envers elle et sont fières d’avoir pu compter sur une Sophie Treil auteure d’une saison hors norme et qui du haut de ses 24 printemps nous a gratifiés d’une prestation XXXL à couper le souffle des meilleurs apnéistes de la planète. Les coaches ont su tirer la quintessence rugbystique de ce petit bout de femme dont la combativité et l’abnégation n’ont d’égal que sa gentillesse et son humilité. Bravo et merci ! »
Enfin, une saison de transition car pour certaines, l’heure de la retraite a sonné et c’est pour des raisons familiales et professionnelles qu’une nouvelle vie s’offre à elles. »
Photo USL