Ceux qui m’aiment ne prendraient plus le train à Cahors (sauf le TER)
La CGT cheminots ne cache pas son inquiétude sur l’avenir de la gare.
Philipe Jorrey, de la CGT Cheminot, ne tire plus le signal d’alarme sur la gare de Cahors…il en est presque à chercher les boîtes noires. Il dresse un constat inquiétant : « La gare de Cahors est une des gares les moins ouvertes de Midi-Pyrénées, depuis la réorganisation de novembre. En trois ans, on sera à moins six postes sur les guichets de Cahors. La gare est ouverte de 8h30 à 17h20 du lundi au vendredi. Les guichets sont fermés quand tous les trains sont partis et quand ils sont fermés, les trains arrivent. En plus, les guichets sont fermés le samedi après-midi et le dimanche. Le samedi étant la plus grosse journée d’activité de la gare auparavant. C’est une volonté délibérée de la direction de massacrer la gare de Cahors. La ligne Les Aubrais-Montauban est directement menacée. Il y a une volonté que le terminus des grandes lignes soit à Brive et qu’il y ait du lien TER avec Montauban, où, d’ailleurs il y a également des suppressions de postes. C’est un transfert de charges vers la Région. On veut assécher petit à petit la ligne POLT. C’est uniquement comptable. » Sur l’abandon de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, le syndicaliste n’y voit pas un bon signe : « Ce n’est pas une bonne nouvelle en terme d’investissement. Ce n’est pas ces économies qui vont impacter l’existence de la ligne POLT, on y croit pas. En plus, le président de la SNCF a annoncé la fin des trains de nuit en 2017…C’est en cohérence avec tout le reste. »
Dominique Orliac dans une commission essentielle
Par contre Philippe Jorrey aimerait « un peu plus de gnaque des élus » : « Nous sommes soutenus par des élus de Cahors, l’humain d’abord, et des militants du PCF. 23 communes dont Cahors ont voté des motions en faveur du ferroviaire. C’est positif mais cela ne reste que des motions. On sait qu’il y a des contacts entre des élus et notre direction mais rien ne filtre…Dominique Orliac fait partie de la commission Duron, qui est en charge de plancher sur les trains d’équilibre du territoire. Sur 37 lignes, il en restera 12. Nous l’avons rencontrée, des associations doivent la voir. Des résultats de cette commission, dépendra l’avenir du POLT. Nous n’avons pas d’engagement, ni de Madame Orliac, ni du maire de Cahors. Nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la gare de Cahors. » Bientôt, la croisée des chemins pour la gare.