Aurélien Pradié allume le PS
L’élection à la présidence du département n’est pas aussi simple qu’annoncée…
Geneviève Lagarde, chef de file de la majorité départementale pour les élections, devait, une fois élue, se présenter, seule, à la présidence du nouveau conseil et monter sur la plus haute marche du département. C’était écrit dans la pierre de Crayssac. Mais…elle serait en train de se fissurer. Si le PRG a fait savoir « qu’il ne présenterait pas de candidat », d’autres se tâtent. « Aujourd’hui, on a une candidature déclarée, c’est Geneviève Lagarde. Il va falloir voir si, dans le groupe PS et apparentés, une autre candidature se manifeste » explique un élu qui a préféré garder l’anonymat. Serge Rigal hésiterait à reprendre son CDD pour passer en CDI et au siège de la fédération PS, les tractations vont bon train pour éviter le pire : une guerre de clans. Côté des divers gauche, union de la gauche, sans étiquette, c’est Jean-Jacques Raffy qui pourrait sortir du bois jeudi matin, jour d’élection présidentielle. A Marseille, avec ou sans Guérini, on dirait que « c’est un beau pataquès ».
Une situation dont se gausse Aurélien Pradié, conseiller général sortant : « Le temps de l’élection devant les Lotois est passé. Celui des tractations de pouvoir et du déballage des grands égos n’a pas tardé. Bienvenue dans l’arrière-cuisine peu alléchante de l’élection à la présidence du département ! C’est ici que se répartissent les plaçous, que se combattent les petites personnalités et que la politique politicienne règne en maître. Bien triste spectacle donné aux Lotois. » Et d’enfoncer le clou : « Genevieve Lagarde est menacée dans la place qu’elle convoite tant ? Elle tempête, s’agace et menace qui voudrait briguer le poste. La démocratie ? C’est seulement bon pour les slogans. Ici, c’est le dictat PS qui doit s’imposer. Elle, et personne d’autre. Le discours est consternant. Elle a été désignée par une poignée d’encartés socialistes. Cela suffirait à lui donner une légitimité. Une blague ! Elle est devenue chef d’un petit clan, mais ne convainc pas pour devenir patronne du département. Dans cette logique sectaire elle est rejointe par Jean-Marc Vayssouse, maire de Cahors, l’homme d’appareil, amer d’avoir été indirectement désavoué sur ses terres en perdant son fidèle lieutenant Munté. Les Lotois pourraient attendre que s’opposent deux projets, deux visions du département. Non, seuls s’opposent les ambitions. Bref, le degré 0 de la politique. Les nouveaux élus pleins de belles intentions vont vite comprendre la misère des tractations politicardes. Je suis bien heureux de ne plus appartenir à cette arène politique qui semble sombrer chaque jour un peu plus. »
Une arène, c’est bien ce à quoi pourrait ressembler l’assemblée départementale jeudi matin.