Des subventions à la pelle pour rénover les logements
Une opération ambitieuse vient d’être lancée sur le secteur de Cahors.
Des sigles à faire peur : OPAH-RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de Renouvellement Urbain) ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur)…et pourtant la nouvelle OPAH-RU, lancée le 30 mars, n’est pas réservée à une caste d’initiés. Loin de là.
« C’est un moment important pour notre projet « Coeur d’agglomération ». L’objectif de cette opération est la réhabilitation de 500 logements sur six ans. Le périmètre d’intervention concerne toute la boucle de Cahors jusqu’aux remparts nord» a lancé Jean-Marc Vayssouze qui portait pour l’occasion sa double casquette de maire et de président du Grand Cahors. Les signataires de la convention de l’OPAH-RU sont : l’ANAH, l’Etat, le Conseil régional Midi-Pyrénées, le Conseil général du Lot, la Communauté d’agglomération du Grand Cahors, la ville de Cahors et la Caisse des Dépôts et Consignations. Ce programme veut également lutter contre les logements vacants et indignes mais aussi contre la précarité énergétique tout en privilégiant la fusion de logements pour en augmenter la taille et favoriser ainsi le retour des familles. Il y aura également la mise en place d’un volet expérimental en matière d’écorénovation dans le cadre de la démarche «Enerpat» (contraction d’énergie et patrimoine).
20 millions d’euros d’investissement
« Dans le cadre du « Coeur d’agglo », la mise en place d’une concession publique d’aménagement est apparue comme la solution la plus adaptée pour intervenir de façon opérationnelle sur le bâti en secteur sauvegardé. Il s’agit d’un outil opérationnel qui permet à la collectivité de transférer sa maîtrise d’ouvrage à un opérateur pour exercer des missions complexes du projet urbain. Le « concessionnaire » mènera des opérations d’aménagement par des acquisitions foncières ou immobilières en vue de leur revente» a expliqué Michel Simon, vice-président du Grand Cahors avant de lâcher les chiffres : « Ce seront 20 millions d’euros qui seront investis sur les cinq ans à venir dans la rénovation des bâtiments et les travaux publics » . L’élu a également annoncé que le cabinet Urbanis était chargé d’animer et d’informer le public sur les travaux éligibles, le montant des subventions… La préfete du Lot, Catherine Ferrier, était « ravie d’hériter de cette situation pleine de dynamisme et d’espoir pour les Cadurciens ». Il faut maintenant que l’information circule.
> Cabinet Urbanis : 06 15 01 19 10 / 05 62 21 46 60 ou opahru-cahors@urbanis.fr. Accueil le mardi avec permanences le matin (prise de rendez-vous) et visites l’après-midi.
Deux exemples :
– Exemple propriétaire bailleur :
Sur un logement de 40 m2, vide depuis plus de deux ans, totalement réhabilité avec notamment des travaux de rénovation énergétique, les aides pourraient s’élever jusqu’à 61 % du montant total des travaux. Pour 30 600 euros de travaux, les aides s’élèveraient ainsi à 18 700 euros.
– Exemple propriétaire occupant :
Sur un logement qui nécessite de réaliser des travaux d’isolation thermique d’un montant de 13 850 euros TTC (isolation des combles, remplacement de l’ancienne chaudière gaz et des menuiseries, et double vitrage), les subventions s’élèveraient à 10 565 euros. Soit plus de 75% du montant des travaux. Sur le reste à charge, un crédit d’impôt pourra être mobilisé.