Transhumance Rocamadour-Luzech : Que la fête commence !
Elle se déroulera du mardi 11 au samedi 15 avril.
La 9ème édition de la Transhumance Rocamadour-Luzech, qui rassemble chaque année plusieurs milliers de randonneurs, se déroulera du mardi 11 au samedi 15 avril. Durant cinq jours, les brebis caussenardes parcourront 70 km sur les chemins, via Carlucet, Frayssinet, Gigouzac, Crayssac, pour aller débroussailler les hauteurs de la vallée du Lot afin de lutter contre les risques d’incendie et préserver la biodiversité. Cette fête est organisée par l’association des éleveurs « Transhumance en Quercy », l’association des propriétaires de Luzech / Labastide-du-Vert et le Département du Lot. « On mène cette action depuis de nombreuses années pour prévenir le risque incendie. On est aujourd’hui à plus de 4000 hectares réhabilités avec plus de 20 associations foncières pastorales derrière nous » s’est félicité Serge Rigal, le président du Département. Pour Abdon Calvo de l’association des propriétaires de Luzech/Labastide-du-Vert, la Transhumance Rocamadour-Luzech « mobilise beaucoup de gens de l’extérieur » et est « accessible à des personnes à mobilité réduite grâce à la mise à disposition d’une Joëlette ». Et de rappeler également le côté festif de la manifestation : étapes pique-niques, repas campagnards dans les villages étapes, animations musicales, ateliers tonte… Jean-Louis Issaly, président de Transhumance en Quercy, a conclu en dépassant le cadre de la Transhumance : « Nous avons un objectif de développement. Etre berger dans le département du Lot reste un métier d’avenir. » Que la Transhumance commence !
> Le programme en détails ici
> Toutes les étapes, toutes les infos sur le site transhumance.lot.fr
> Depuis exactement dix ans, le Département du Lot a intensifié la lutte contre les broussailles. Aujourd’hui, 20 associations de propriétaires fonciers (soit près de 1 500 adhérents) permettent à une cinquantaine d’éleveurs d’utiliser leurs terrains : 4 000 hectares ont ainsi été entretenus par des troupeaux de brebis. C’est un moyen efficace de limiter les risques d’incendie et c’est aussi une façon de préserver la biodiversité. Car depuis un siècle et demi, les espaces boisés ont triplé dans le département : ils progressent au détriment des pelouses sèches calcaires, des landes à genévriers ou à buis. Emblématiques du Lot, ces paysages abritent des espèces protégées (Azuré du serpolet, Lézard ocellé…). Leur maintien est donc important pour l’environnement, mais aussi pour l’attractivité du Lot, notamment en termes de tourisme et de cadre de vie. Aspect non négligeable également en ces temps de crise agricole : ces actions bénéficient aussi au maintien de l’élevage ovin, avec en tête de proue l’agneau fermier du Quercy qui reste un label de qualité de premier ordre. La filière ovine lotoise est la deuxième en France avec 900 éleveurs et 200 000 brebis allaitantes.