La parole est donnée aux citoyens sur la fin de vie
Un débat est organisé le mercredi 1er avril, à Cahors, au centre des congrès de l’espace Clément-Marot.
« C’est pour approfondir la loi Leonetti, jugée insuffisante, et y apporter des modifications qu’a été initié ce débat citoyen » explique le Dr Joëlle Cazaban, médecin de l’équipe mobile soins « palliatifs et douleurs » de l’hôpital de Cahors lors de l’annonce du débat-citoyen « Questions à propos de la fin de vie » qui aura lieu le mercredi 1er avril, à 19 h, au centre des congrès de l’espace Clément Marot, place Bessières, organisé par l’espace de réflexion éthique Midi-Pyrénées (EREMIP). A ses côtés, le Dr Frédérique Olivier, praticien hospitalier et vice-présidente du comité éthique de l’hôpital, et le Dr Slim Lassoued, membre de l’EREMIP, et président de la commission médicale d’établissement, insistent sur l’importance de la parole des citoyens dans ce débat de société : « Le comité national d’éthique relayé par les comités régionaux a voulu organiser des débats locaux sur la fin de vie pour prendre l’avis des citoyens concernant le débat sur l’euthanasie, l’acharnement, la sédation, et le droit des patients. »
Trois questions permettront d’ouvrir le débat :
- En quoi la loi Léonetti actuellement en vigueur est-elle insuffisante en termes de droits des personnes malades ?
- En quoi la loi Léonetti actuellement en vigueur est-elle insuffisante en termes d’encadrement des pratiques médicales relatives à la fin de vie ?
- Faut-il aller plus loin et l’avancée de la récente proposition de loi est-elle suffisante ?
« On a besoin d’éclairage, la salle pourra en amener. C’est très difficile d’être dogmatique sur ce sujet car chaque situation est complexe» poursuit le Dr Cazaban. « Il y a des millions de fins de vie différentes d’où la difficulté de légiférer. On souhaite, dans la réflexion sur la modification de loi, créer une unité de soins palliatifs, une structure dédiée » annonce le Dr Lassoued. Les professeurs Marmet et Lagarrigue ainsi qu’un avocat devraient être présents lors du débat. Et le Dr Olivier de conclure : « J’espère qu’il y aura un débat dépassionné. Ce serait bien qu’il y ait un maximum de citoyens pour redonner les bonnes définitions des choses. Il faut que cela déborde le cadre des soignants. » Le message est passé.