Kira a le tournis
Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.
« « C’est peut-être à cause des rafales de vent ? » Ce vendredi, j’ai très vite compris que ma petite Kira n’était pas dans assiette (ou son bol de croquettes, si vous préférez). Elle m’a même avoué, penaude : « J’ai le tournis… » Mais ce n’était pas la météo agitée. J’ai donc cherché à savoir ce qui tracassait la plus jeune de mes protégées félines. « Le piètre résultat de Sylvie Pinel lors du premier tour des primaires de la « Belle alliance » dans le Lot, un peu plus de 4 % dans ce qui était un fief des radicaux ? » Elle a fait « non » de la tête. « Le ralliement de plusieurs caciques du PS lotois à Emmanuel Macron, au risque que dans les semaines et mois qui viennent, ça tangue quelque peu dans certaines assemblées ? Ou que certains de leurs électeurs soient pour le moins surpris ? » Elle a encore fait « non ». « Le fait que parmi les parlementaires lotois, certains aient comme Monsieur Fillon choisi de recruter des proches (très proches même) parmi leurs collaborateurs ? » Elle a fait « non » une troisième fois.
J’ai tenté une dernière hypothèse : « Un nouveau rebondissement dans le feuilleton de la Voie verte devant rallier un jour le Grand Cahors au Grand Figeac, puisque certains s’accrochent encore à l’idée que le train reprenne du service ? » Kira, une nouvelle fois, a secoué la tête négativement… J’ai donc donné ma langue au chat. C’est le cas de le dire. « Non, rien de tout cela. En campagne électorale, on en verra d’autres. Non, c’est l’affaire du bouc sauvage qui me plonge dans un profond désarroi… » Medialot nous a en effet révélé cette semaine qu’ un bouc sauvage erre depuis bientôt deux mois aux abords du Cluzel, sur la commune de Labastide-Marnhac, dont le maire a précisé : «On l’aperçoit souvent vers la chèvrerie. Il se promène à la frontière des communes de Labastide-Marnhac, Trespoux-Rassiels et Villesèque. Il viendrait de Montcuq. » Et l’édile d’ajouter : «Nous avons contacté l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour savoir ce qu’ils peuvent faire et essayer de le capturer afin de le placer ».
J’ai admis que cette énigme pouvait tracasser mes petites amies à quatre pattes. « Tu connais l’histoire de la chèvre de Monsieur Seguin ? Alors voilà. Nous, ce qui nous fait peur, c’est qu’éventuellement, le malheureux bouc ne fasse une mauvaise rencontre » a fini par lâcher Kira. Quoi ? Un loup ? Dans le Lot ? En plein Quercy blanc ? Il est vrai que des témoignages en ont fait état il y a quelques mois encore. Des appels à témoins furent même lancés par les autorités ! Mais notre petit doigt nous dit qu’en matière de loup(s), ces temps-ci, dans le Lot comme dans notre cher et vieux pays en général, ce n’est pas forcément le canis lupus (comme disent les gens instruits) qu’il faut craindre le plus… Vous ne croyez pas ? »