Le Lac Vert de Catus voit le bout des travaux
Baignade annoncée pour l’été 2017.
« 50 ans après on répare cette erreur historique. C’est une heureuse initiative du Grand Cahors » s’est félicité Claude Taillardas, maire de Catus, qui en a profité pour féliciter « l’entreprise pour les délais et leur capacité d’écoute ». Depuis quelques années, la qualité de l’eau du Lac Vert à Catus s’était dégradée le rendant ponctuellement impropre à la baignage et remettant en cause l’équilibre de l’écosystème naturel du site et la fréquentation touristique du lieu. Construit sur le fil du ruisseau le Vert dans les années 60, cet aménagement hydraulique d’origine fut la cause première des dégradations écologiques : sur le plan de l’envasement, les sédiments transportés par le ruisseau se déposaient naturellement et étaient retenus dans le lac, et sur le plan écologique, la continuité du ruisseau n’était pas assurée. Le cours naturel du ruisseau étant interrompu, cet aménagement perturbait la circulation des poissons et le peuplement piscicole.
Pour répondre à ces problématiques, le Grand Cahors et ses partenaires, l’agence de l’eau Adour-Garonne, l’Etat, la région et la Fédération de pêche du Lot ont mis sur pied un projet d’aménagement hydraulique : réaliser un curage du lac et mettre en place une dérivation du ruisseau en respectant son cours naturel. Les travaux ont débuté en juin pour une livraison finale en juin 2017. « Nous avions l’obligation d’en faire un projet expérimental et en lien avec la restauration des continuités écologiques. C’est un dossier exemplaire » a souligné Jean-Marc Vayssouze, le président du Grand Cahors. Le budget du chantier s’élève à 1,9 millions d’euros (dont 60 % de subventions de la région et de l’agence de l’eau).
> « On espère faire l’ouverture de la truite les 12 et 13 mars. En terme d’empoissonnement général, on remettra du gardon, de la perche, du goujon… On va redonner une vie piscicole au lac» a indiqué Jean-Pierre Sordi de l’AAPPMA qui compte 200 adhérents.
> La phase actuelle du chantier démontre l’ampleur des travaux engagés :
– La digue piétonne : Cette digue d’une longueur linéaire d’environ 450 mètres assure la dérivation et la séparation du ruisseau et du lac. Cette voie piétonne est un ouvrage poids réalisé en argile afin de le rendre étanche. Au plus large de sa base immergée, la digue mesure 17 mètres. La hauteur de la digue varie selon le volume d’eau à retenir : le niveau du ruisseau et du lac est à peu près le même en amont afin de permettre la répartition des eaux du ruisseau (et également le moulin). Plus la digue part en aval, plus elle doit être haute afin d’assurer une résistance à la force de l’eau stockée dans le lac.
– Le chenal : s’il peut paraître large compte-tenu du volume d’eau du ruisseau, les dimensions ont été évaluées afin de respecter la largeur du cours d’eau en amont et en aval du lac. Le principe essentiel souhaité dans la conception des travaux a été le respect le plus scrupuleux du cours naturel du ruisseau.