Cahors : Annie Pélissié se souvient de ses années de visiteuse de prison
Un livre à découvrir absolument.
Annie Pélissié, institutrice à la retraite, a, de 1996 à 2003, visité des détenus de la maison d’arrêt de Cahors. Elle retrace cette expérience dans un livre paru chez édicausse éditions, « J’étais visiteuse de prison ». Une galerie de portraits, de Monsieur P. un de « ces délinquants locaux bien recyclés » à Monsieur Am, un Roumain qui regrettait Ceausescu en passant par Valou, punkette aux « yeux charbonneux » et quelques sinistres, qui nous fait découvrir l’univers carcéral de l’intérieur. Cette « Notre-Dame de la Visitation » « n’est pas Zorro » comme l’explique bien Christian Verdun dans la préface (il a aussi illustré la couverture de l’ouvrage) : « Annie n’est pas juge, mais pas non plus simple observatrice. Une visiteuse est une femme qui rencontre d’autres hommes et qui leur dit : « Tiens, tu pourrais… tu pourrais… mais c’est toi qui décide. Si tu veux qu’on parle, on peut parler. » « 7 ans et demi dans la prison, ça ouvre son code moral. On s’aperçoit qu’il faut accepter toutes les formes de pensée » souligne simplement Annie. 46 pages qui se dévorent.
> Livre disponible à la maison de la presse, à la Civette, et à la librairie Lagarde.