Le tribunal correctionnel de Cahors a jugé jeudi 23 octobre trois hommes, nés dans les années 1980, poursuivis pour plusieurs vols aggravés de gazole commis en janvier 2023 à Saint-Denis-Catus, ainsi que pour le port illégal d’une arme. L’un d’eux était absent à l’audience.
Les faits se sont déroulés les 15 et 18 janvier 2023 dans une carrière de Saint-Denis-Catus. Les prévenus ont siphonné du gazole non routier, agissant ensemble et n’hésitant pas à bousculer le chef d’entreprise, sans toutefois lui causer de blessure. Le premier soir, l’entrepreneur, alerté par son système de vidéosurveillance, s’était rendu sur place après une intrusion détectée vers 3 h du matin. Sur la vidéo, il constate la présence de deux individus, d’un chien et d’un fourgon, mais ne trouve personne sur les lieux. Trois jours plus tard, une nouvelle alerte le conduit à revenir, cette fois accompagné de sa compagne. Celle-ci filme un individu portant un bidon rouge. Surpris la main dans le sac, le conducteur tente de s’enfuir en marche arrière. Alors que le chef d’entreprise tente de l’en empêcher, il exhibe une arme de poing par la fenêtre du véhicule. Impressionné, l’entrepreneur se retire.
Un mois plus tard, le fourgon est repéré et son conducteur identifié. Lors de la perquisition, les enquêteurs retrouvent un pistolet d’alarme et un chargeur vide. Placés en garde à vue, les trois hommes reconnaissent les faits du 18 janvier mais contestent le premier vol : « On est passé dans le Lot, on a pris de l’essence et on est reparti le lendemain car on devait aller travailler dans le Médoc. Je ne sais plus si c’était le 15 ou le 18, mais on y est allé qu’une fois », déclare l’un d’eux à l’audience. « Une fois de trop », renchérit son compagnon. Le troisième est absent.
Le procureur décrit « un trio de pieds nickelés », reconnaissant globalement les faits. Tous trois, selon leurs dires, avaient bu et consommaient des stupéfiants.
Le prévenu porteur de l’arme a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec exécution provisoire, obligation de soins et de travail, une amende de 800 euros et l’interdiction de détenir une arme pendant trois ans. Ses deux complices écopent, pour l’un, de six mois de sursis probatoire pendant dix-huit mois et 500 euros d’amende, et pour l’autre, de 800 euros d’amende dont 500 avec sursis.





