Des univers à découvrir absolument.
Les 25 et 26 septembre 2025, la 9ème édition du festival Résurgence s’est ouverte à Souillac au Beffroi Saint-Martin. « Éternel Refuge », inspiré par l’histoire personnelle de Gisèle Freund, est le thème 2025. Il a été décliné dans une première partie de la nef en mettant en exergue le nord du Lot comme refuge d’art. On y trouve tour à tour Gisèle Freund et ses photographies, un poème de Nancy Cunard, une œuvre de la céramiste Hélène Van Dongen et une peinture de son époux Kees Okx, quelques-uns des 500 artistes exposés à Mézel par un père dominicain, une tapisserie de Jean Lurçat intitulée « Le bouc entravé », des œuvres textiles de l’Américaine Frances Butler et bien d’autres…
La commissaire d’exposition Valentine Boé a ensuite mené la visite aux côtés des artistes Lucie Ferezou et Lisa Tararbit. Lucie Ferezou, plasticienne bretonne en résidence artistique à l’école de Saint-Sozy en début d’année, a expliqué son appétence pour la couleur rose et le minéral ainsi que pour le lait de lune qu’elle a cherché dans Les Grottes de Lacave où il était absent, comme le lui a indiqué leur directeur, Thierry Contenssou. Elle a réalisé un film où elle a recherché le rose dans le paysage et a également présenté une œuvre picturale peinte avec de l’eau de la Dordogne et des pigments minéraux naturels. À ses côtés dans l’espace d’exposition, est présentée une cabane, refuge par excellence, œuvre collective réalisée sous la houlette de l’artiste Léonor Clary et du céramiste Valery Jamin avec des familles de migrants, ainsi que l’artiste Ludmilla Balkis dont l’objet refuge (une jarre en terre cuite) vous invite à en découvrir l’histoire. L’œuvre invite les visiteurs à s’y glisser. Venez-vous y pencher pour découvrir quelques secrets… Ce projet trouve également son prolongement dans le spectacle Kit Kabane présenté dans le cadre du festival Résurgence IX à trois reprises.
Lisa Tararbit, plasticienne franco-kabyle, met à l’honneur la robe amazigh qui représente un symbole de résistance au travers des âges en dépit des colonisations diverses que l’Algérie a subies… Émerveillée par le lieu, ce beffroi souillagais, et sa nef imposante, elle a créé un sublime drapé en référence aux lieux sacrés même désacralisés, aux sculptures des églises et leurs propres drapés. Son œuvre en soie, toile et crêpe est constituée d’images réalisées à partir de photos algériennes et de robes de sa tante kabyle. Elle utilise pour ce faire la sérigraphie comme procédé pictural et non de reproduction. À ses côtés sont présentés des derviches tourneurs de Charles Fréger dont la transe s’accommode avec la spiritualité environnante.
Photo Alexis Mestre





