Elle abrite une œuvre unique : La Spirale de l’Histoire.
Mardi 24 septembre, la chapelle de Maraden, nichée dans les bois de Martel, a été mise à l’honneur au sénat. A l’initiative du sénateur du Lot, Raphaël Daubet, de la Fondation du Patrimoine, et de son directeur général, Alexandre Giuglaris, du président de Cauvaldor, Jean-Claude Fouché, et du maire de Martel, Yannick Oubeyrie, en présence de Jean-Marc Vayssouze-Faure de nombreux mécènes, artistes, élus, bénévoles, soutiens, se sont rassemblés pour affirmer leur engagement commun.
Inscrite aux Monuments historiques depuis 2015, la chapelle abrite une œuvre unique : La Spirale de l’Histoire, fresque monumentale peinte entre 1998 et 2002 par Miklos Bokor, rescapé d’Auschwitz. Dans son intervention, le sénateur Raphaël Daubet a rappelé la force universelle de l’œuvre de Miklos Bokor. « Sauver Maraden, c’est refuser l’oubli et la barbarie, et transmettre aux générations futures un héritage, une mémoire, une part de vérité », a-t-il affirmé. Pour le parlementaire, la chapelle de Maraden est bien plus qu’un site patrimonial : elle est un symbole de mémoire et d’humanité. « Bokor savait ce qu’il faisait en liant son destin à ce lieu. Nous savons ce que nous faisons en le protégeant et en le transmettant », a-t-il déclaré, soulignant que préserver Maraden, c’est refuser toutes les barbaries.
Le président de Cauvaldor, Jean-Claude Fouché, a quant à lui, insisté sur la valeur patrimoniale et culturelle de la chapelle. « La Spirale de l’Histoire n’est pas seulement une fresque, c’est un cri et un appel à la conscience collective », a-t-il affirmé. Évoquant l’édition 2025 du festival culturel Résurgence porté par Cauvaldor, qui met en lumière la thématique de l’exil et l’œuvre de Bokor, il a rappelé que la co-acquisition par Martel et Cauvaldor est une promesse faite aux générations futures : aucun fragment de mémoire ne doit disparaître.
Le maire de Martel, Yannick Oubeyrie, a exprimé l’émotion de voir sa commune au cœur de ce projet. Il a rappelé que le conseil municipal avait voté à l’unanimité l’acquisition de la chapelle, soulignant l’importance de l’unité et de la solidarité. « En sauvant Maraden, nous résistons à l’oubli, à l’intolérance et aux extrémismes », a-t-il déclaré, saluant le soutien de Cauvaldor et de la Fondation du Patrimoine. « Martel sera toujours au rendez-vous pour défendre son histoire et la transmettre comme un véritable héritage commun. », à rappelé le Maire.
Le directeur général de la Fondation du patrimoine, Alexandre Giuglaris, a exprimé son émotion devant cet élan collectif. Il a rappelé que la Fondation est née de l’initiative du Sénat et qu’elle demeure le partenaire incontournable des acteurs locaux. Il a tenu à remercier les bénévoles et à encourager chacun à participer à l’appel aux dons, indispensable pour restaurer la chapelle et préserver la fresque.
La cérémonie s’est conclue sur une première victoire concrète : 6 000 euros de promesses de dons ont été annoncés. Une étape encourageante qui témoigne de l’attachement du territoire et de ses partenaires à la sauvegarde de ce patrimoine unique, à la croisée de l’histoire lotoise et de la mémoire universelle.





