Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Search in posts
Search in pages

Cahors : Retour sur la cérémonie du 81ème anniversaire de la Libération 

Séquence mémorielle ce 17 août 2025. 

Ce dimanche 17 août 2025, la cérémonie célébrant le 81ème anniversaire de la Libération de Cahors a pris place sur le parvis de l’hôtel de Ville. «  Dans cette séquence mémorielle du jour, notre association du musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot réaffirme son attachement au sens des combats de la Résistance. Par leurs engagements contre le fascisme et la collaboration honteuse, par leur lutte armée ou non, toutes et tous ces combattants de l’ombre ont permis à notre pays de retrouver son honneur et ses libertés perdues pour soutenir le retour à la démocratie et aux valeurs républicaines de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Pas d’équivoque donc sur l’Histoire. Pas de circonvolutions réactionnaires autour de la journée du 8 mai. Évoquons encore et toujours le besoin de mémoire. Structurons le besoin d’Histoire. Rendons hommage à tous les combattants, femmes ou hommes, victimes civiles décédées pendant cette sombre période de notre Histoire. Pour notre département, ce furent 420 morts au combat, 319 morts en déportation, 165 civils lâchement abattus et 41 victimes inconnues. À cet hommage aux 945 disparus, associons les oubliés des commémorations, tous ces anonymes qui surent, au péril de leur vie, accueillir, aider, protéger, cacher d’autres êtres humains victimes des crimes racistes, xénophobes et antisémites perpétrés par la barbarie nazie soutenue par un État français très collaborateur » a rappelé Jean-Luc Couderc, président du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération, avant de conclure par une citation de Jean Lurçat : « La guerre. Un ennemi mort n’est plus un homme, c’est une pierre que l’on pousse du pied avec un pli amer sur la bouche et les yeux subitement ternes. La liberté est ainsi faite, que, lorsqu’on combat pour elle, la moitié du cœur se dessèche ». «

Dans son discours, Jean Luc Marx, maire de Cahors, a mis en valeur les Justes lotois et a évoqué le futur Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération :  «  A l’occasion du 80ème je consacrai une large part de mon intervention à la Résistance, à cette épopée dans laquelle le Lot a une part significative. C’était l’opportunité de rendre hommage à nos héros, ceux dont les visages et les noms s’ affichent cette année encore sur le boulevard Gambetta, l’occasion aussi de mesurer le succès de l’animation mémorielle organisée place Bessières… Cette année je voudrais particulièrement mettre en valeur les « Justes » lotois, soit une cinquantaine de sauveurs identifiés et reconnus comme « Justes parmi les nations ». Même si nous savons tous que la solidarité en faveur des Juifs s’est exprimée bien au-delà de ce contingent. Il suffit de rappeler cette terrible équation: 300 000 Juifs résident en France en 1939 ; 75 000 seront déportés dans les camps nazis -très peu en reviendront- et donc 225 000 auront été mis à l’abri des persécutions allemandes ou pétainistes. Parmi eux l’un doit sa survie aux familles Castagné à Gramat, ainsi qu’ aux sœurs du couvent de Luzech; il s’agit de Charles Goldstein, par ailleurs devenu le « peintre de la Shoah » en France. Nous le recevions en mairie de Cahors le 30 juillet dernier, avec Caroline Mey-Fau et Jean-Luc Couderc, et son parcours figurera au chapitre « déportation» de notre futur musée de la Résistance. Un chapitre qui mettra en valeur ces Justes. J’en profite pour remercier les partenaires de notre futur musée mémoriel : le département bien sûr, l’Etat qui lui alloue une aide financière significative ; l’association du musée toujours volontariste et engagée. Les entreprises ont été retenues par la commission d’appel d’offres au cours de l’été, les travaux d’aménagement vont commencer des cette rentrée. Un pan important du Musée sera également consacré à la date que nous célébrons aujourd’hui : la Libération de Cahors. Après une brève évocation des débarquements de Normandie du 6 juin 1944 et de Provence du 15 août 1944, la scénographie présentera la situation dans le Lot à l’été 1944. Celle où, jour après jour, lutte après lutte, l’avancée des forces de la Résistance a permis d’arracher, une à une, nos villes à l’emprise de l’ennemi. Ici à Cahors c’est à son initiative que la garnison allemande et ses 1 200 hommes se replient vers le nord. Les troupes de la Résistance ont alors repris la ville dans la nuit du 17 au 18 août. Mais si Cahors est libérée sans combats nombre de résistants lotois vont contribuer les armes à la main à la libération de Montauban et Toulouse le 19 août, puis à la réduction des poches d’occupation telle la pointe de Grave, et poursuivre jusque dans les Vosges où se déroulent de durs affrontements, et cela jusqu’au 8 mai 1945. Ensuite je dévoilerai encore ici un autre développement du futur musée, l’institution du vote des femmes  par l’ordonnance du général de Gaulle du 21 avril 1944, avant même la capitulation allemande. La première commune lotoise gouvernée par une femme, Antoinette Calmon, sera Laroque des Arcs, dès 1945. Un dernier mot qui m’est inspiré autant par notre histoire que par la situation mondiale actuelle, notre parcours muséographique laissera place pour finir à Cahors Mundi. Ce que certains appellent une utopie, la citoyenneté mondiale et pacifique, peut et doit rester un objectif humaniste, ancré dans nos convictions et nos valeurs. Ainsi juin 2025 aura été l’occasion d’un « Festival de la paix» ici dont je me félicite de la tenue et de l’organisation. De Machiavel à Tocqueville, de Sénèque à Saint-Exupéry il est établi que le passé doit éclairer l’avenir. C’est bien le sens de notre cérémonie ce soir. »

Le premier magistrat et Claire Raulin, préfète du Lot, ont ensuite déposé des gerbes devant le monument aux morts de la mairie. Une Marseillaise a cappella a conclu les débats. 

Partager :