Réaction des élus suite à l’annonce de la compagnie.
Ce mercredi 30 juillet 2025, la compagnie aérienne Ryanair a annoncé la fermeture de ses opérations dans trois aéroports français, dont celui de Brive-Vallée de la Dordogne. « L’arrêt des liaisons dès septembre-octobre 2025 vers Porto, Séville et Londres va aggraver l’enclavement de nos territoires. Fatalement cela aura des conséquences désastreuses pour nos entreprises, notre économie, notamment tout le secteur du tourisme qui ne pourra plus compter sur la clientèle en provenance d’Espagne, du Portugal ou du Royaume-Uni. Alors que nous démultiplions nos efforts pour renforcer l’attractivité du Lot, ce coup rude porté à cet aéroport de proximité va l’affecter négativement » fustige Serge Rigal, président du Département du Lot.
« C’est une décision unilatérale, prise sans concertation aucune avec les acteurs locaux » note de son côté Frédéric Gineste, vice-président du Département en charge des infrastructures de mobilités. « Les pouvoirs publics (Départements du Lot et de la Corrèze, Cauvaldor, Agglomération de Brive) font chaque année des investissements importants pour moderniser l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne et répondre aux besoins des compagnies aériennes, malheureusement Ryanair ne joue pas le jeu en préférant l’exil fiscal au développement des territoires ! »
Président du groupe d’amitié France-Portugal à l’assemblée nationale, Christophe Proença, député du Lot, regrette la décision de Ryanair : « La suspension de ces lignes, notamment celle vers Porto à partir du 26 octobre, privera de nombreuses familles lotoises de leurs racines. Comme mon père, une partie de la diaspora portugaise s’est installée dans le Lot dans les années soixante et soixante-dix, et toute l’année il y a des échanges, privés ou professionnels entre le Lot et le Portugal. Cette liaison est un axe important pour le maintien de cette relation spéciale qui unit nos territoires du point de vue économique et culturel et sa disparition va laisser un vide considérable. »
Ensemble, les élus appellent la compagnie à reconsidérer sa position pour préserver les intérêts des territoires ruraux et des habitants du Lot.
