Du Malbec cher à Jean-Louis Debré aux rafales du vent d’Autan en passant par la maison Breton

Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– Médecin, anthropologue, archéologue (entre autres), Philippe Charlier a rendu un bel hommage sur X cette semaine à Jean-Louis Debré. Avec ce souvenir d’un voyage à Brive pour la foire aux livres qui attire chaque année des centaines d’auteurs et des milliers de visiteurs… Où l’on apprend au passage que l’ancien ministre et président du Conseil constitutionnel avait un faible pour la gastronomie lotoise… « On avait pris ensemble le train du cholestérol, à la Gare d’Austerlitz, en 2006. Assis l’un en face de l’autre, dans le compartiment du train Corail qui descendait à Brive-la-Gaillarde. On avait parlé, entre deux confits de canard, des tartines de foie gras et un verre de Malbec, à 120 km/h. Longtemps. Il avait dessiné sur la page de garde de son livre, avec ses stylos 3 couleurs, comme il en avait l’habitude : bleu, blanc, rouge. Et une petite Marianne, qui souriait. Au salon du livre, nous étions à nouveau l’un à côté de l’autre. Enorme file d’attente devant Jean-Louis Debré, qui prenait le temps de parler avec chacune et chacun, de sourire, d’échanger, de partager. A côté de lui, ma pile de « Médecin des morts » (mon premier livre) était encore bien haute. Alors, après un clignement d’œil complice et un sourire en coin, Jean-Louis Debré s’est mis à dire à chaque personne qui lui tendait un livre: « Aidez un jeune auteur qui débute : achetez aussi un livre de Charlier, et seulement après, je vous signerai le mien ». Et ma pile a commencé à baisser… jusqu’à disparaître. C’était ça, Jean-Louis Debré, un homme qui faisait sienne cette maxime de vie: « Toi d’abord ! ». On s’est revus de temps en temps, dans les rues de Paris, chez notre éditeur, récemment chez Plon, près de la BNF. Toujours aussi souriant, avec sa voix qui me rappelait un peu celle de Malraux, sa longue écharpe bleu roi (« Non, Philippe, bleu républicain ! »), ses jolies mains. Et ses yeux clairs qui pétillaient d’esprit, d’humanisme, et de droiture. »

– Un sinistre a provoqué des dégâts matériels en début de semaine au sein de la maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie. Les réactions ont été nombreuses, à commencer par celle de la ministre de la Culture Rachida Dati : « La maison André Breton de Saint-Cirq-Lapopie a été endommagée par un incendie. Je tiens à saluer le courage du conservateur et des habitants qui ont pu circonscrire une partie de l’incendie avant l’arrivée des pompiers. L’État sera présent aux côtés de la commune pour assurer la restauration de ce lieu emblématique de l’histoire culturelle de notre pays. » Outre quelques médias ou institutions spécialisés, comme le compte X international (en anglais) de La Gazette Drouot, nos confrères du Figaro ont également publié un article sur le sinistre. On y apprend l’appel aux dons initié aussitôt par l’association en charge de faire vivre le « Centre International du Surréalisme et de la Citoyenneté Mondiale », puisque tel est le nom désormais des lieux où le poète passa ses vacances estivales de l’acquisition de l’ancienne auberge des mariniers en 1951 à sa mort, en 1966 : « L’association La Rose impossible et la Mairie de Saint-Cirq-Lapopie, propriétaire de la maison d’Élisa et André Breton depuis bientôt 10 ans, ont plus que jamais besoin de votre soutien, même modeste, pour faire vivre notre utopie artistique et citoyenne au cœur d’un village qui porte en lui l’héritage du surréalisme et la citoyenneté mondiale, de la création libre, afin de continuer à inspirer, rassembler et faire vibrer. » Mais comment ne pas penser à ces phrases de Breton lui-même, qui évoqua en ces mots presque prophétiques, sur le livre d’or de la commune, son coup de cœur pour le village ? « C’est au terme de la promenade en voiture qui consacrait, en juin 1950, l’ouverture de la première route mondiale – seule route de l’espoir – que Saint-Cirq embrasée aux feux de Bengale m’est apparue – comme une rose impossible dans la nuit. Cela dût tenir du coup de foudre si je songe que le matin suivant je revenais, dans la tentation de me poser au coeur de cette fleur : merveille, elle avait cessé de flamber, mais restait intacte. Par-delà bien d’autres sites – d’Amérique, d’Europe – Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement : celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs. »

– Le vent souffle ces jours-ci sur le Quercy. Mais n’importe lequel. Des précisions bienvenues repérées sur le compte X Infoclimat : « Mais au fait, qu’est-ce que le vent d’Autan et quel synoptique conduit à sa formation ? Il s’agit d’un vent de secteur Sud-Est, soufflant principalement sur le Tarn et le Midi-Toulousain, mais dont les effets se font sentir jusqu’au Quercy et au-delà. On distingue – L’Autan blanc accompagné de beau temps et dû à des hautes pressions sur l’Europe centrale – L’Autan noir, souvent plus fort, et dû à la combinaison de basses pressions sur le golfe de Gascogne et de hautes pressions sur l’Europe centrale. Entre les deux, souffle le vent d’Autan. C’est ce dernier qui va nous concerner pour cette fin de semaine. Ce fort épisode d’Autan durera jusqu’à dimanche et va se renforcer à partir de samedi ! Une perturbation pluvieuse traversera ces régions dimanche, mettant fin à l’épisode. »

– On a vu passer en début de semaine ce tacle envers Donald Trump et surtout de ses supporters français signé Rémi Branco, le vice-président PS du département (et qui semble avoir désormais ses habitudes chez nos confrères de Sud Radio) : « Les supporters de Trump qui se sont baladés au Salon de l’agri n’ont honte de rien. La guerre commerciale qu’il engage aura des conséquences catastrophiques pour de nombreuses filières agricoles françaises déjà fragiles. L’Europe ne doit rien céder face à ces menaces. »

– Une idée à creuser alors que la problématique de la démographie médicale questionne élus et population ? Toujours est-il que sur son compte Facebook, l’historien Nicolas Savy évoque le choix des consuls de Cahors d’inciter les médecins à soigner gratuitement les nécessiteux en échange de déductions fiscales ! « Le texte d’un serment prêté par un médecin à Cahors en 1302 nous renseigne sur la façon dont la municipalité encourageait médecins et chirurgiens à soigner gratuitement les pauvres à l’aide d’une importante déduction fiscale. « Chose connue soit que Maître Johan Delhondres, chirurgien, promit et jura sur les Saints Evangiles aux consuls que toutes les personnes pauvres de Cahors qui auront besoin de son conseil ou de son aide pour faits de maladie ou d’acte chirurgical, il les conseillera de son métier sans denier et sans maille et sans aucun salaire, qu’il ne doit avoir ni prendre pour plaies, saignées et tout ce qu’il pourra et saura faire de sa main (…). Et pour ceci les consuls ont affranchi le dit maître Johan de toute quête, taille et contribution commune, avec tous ses biens, et de prêt (prêt forcé) et ce toute autre servitude imposée et établie par les consuls sur les citoyens. »