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Trafic de stupéfiants à Gourdon : 4 jeunes condamnés, un réseau virtuel démantelé


4 jeunes de 20 à 25 ans ont été condamnés à Gourdon pour trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent, après l’explosion d’un réseau virtuel géré via Snapchat et Telegram, impliquant également des mineurs dans la vente de drogue.

Quatre individus, âgés de 20 à 25 ans, étaient jugés mardi 28 janvier dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants et de blanchiment d’argent dans la région de Gourdon. L’enquête, qui a duré plusieurs mois, a révélé un réseau bien organisé, utilisant des plateformes telles que Snapchat et Telegram pour gérer leurs activités. Ils sont accusés de trafic de cannabis, cocaïne, MDMA et ecstasy, et d’être impliqués dans des opérations financières douteuses liées à leurs activités illégales. Le dossier a fait la lumière sur un marché virtuel, où des mineurs étaient recrutés pour vendre des produits stupéfiants, et des sommes d’argent considérables étaient blanchies via divers comptes bancaires.

L’enquête a mis en évidence l’implication, à différentes échelles, des quatre prévenus : Mujaddad M., Walid M., Sébastien P. et Nicolas R. Les deux premiers étaient, selon les enquêteurs, les plus hauts « gradés » du réseau. Plusieurs de leurs véhicules ont été identifiés, dont certains qui servaient à assurer les ravitaillements de stupéfiants à Toulouse ou encore un autre, dont les pneus étaient à plat, qui était utilisé comme point de stockage. Des mineurs ont également été impliqués dans les transactions. C’est d’ailleurs la photo de l’un d’entre eux, qui posait devant des produits stupéfiants et de grosses sommes d’argent liquide, qui a permis l’identification des planques. Une surveillance a révélé des échanges suspects dans les environs de la cité scolaire de Gourdon, où des mineurs se retrouvaient régulièrement pour vendre de la drogue à d’autres jeunes. L’enquête a également permis de retracer les flux financiers, notamment grâce aux adresses IP.

A la barre, chaque prévenu donne sa version des faits, souvent marquée par des tentatives de minimisation de leur rôle dans le trafic. Walid M. reconnait ainsi sa participation dans l’organisation du marché virtuel mais insiste sur sa position subordonnée, se déclarant responsable uniquement lorsqu’il fallait répondre aux clients en l’absence du « patron ». J’étais jeune. C’était la première fois que j’avais un peu d’argent. Mais, je sais que c’est grave. Je suis content que ça se soit arrêté, d’être sorti de tout ça », assure-t-il, expliquant avoir agi par désespoir, en raison de dettes de jeu, notamment au poker. De son côté, Mujaddad M. affirme aussi ne pas être le « patron » du réseau, mais un simple participant. Il explique que les sommes d’argent retrouvées sur ses comptes proviennent de ses paris sportifs, une activité qu’il pratique depuis 2020. Quant à Sébastien P, il avoue être le transporteur de la drogue, précisant que sa consommation excessive de stupéfiants, qui a commencé après un décès en 2023, l’a conduit à intégrer ce trafic pour financer sa dépendance. Enfin, Nicolas R reconnait avoir vendu du cannabis durant l’été 2024, en raison de difficultés financières. Il souligne que son patron, « l’homme à la casquette », lui fournissait la drogue, et qu’il agissait principalement pour pouvoir payer son loyer. De ce fameux « patron », on ne saura rien de plus : aucun des prévenus ne voulant donner plus de détails par « peur des représailles »

Pour le parquet, « si tout le monde a peur des représailles, c’est qu’il vaut mieux ne pas mettre le doigt dans ce trafic. Ou alors, c’est qu’on en retire quelque chose », soulignant que certains prévenus avaient déjà eu affaire à la justice et savaient parfaitement où ils mettaient les pieds en rejoignant ce trafic.

Du côté des avocats de la défense, les arguments pour contester les charges se multiplient, notamment en soulignant des irrégularités dans le déroulement de l’enquête. Me Canis, avocat de Walid M., plaide pour une relaxe concernant le blanchiment d’argent, soulignant que l’enquête n’avait pas permis de collecter suffisamment de preuves solides. Il insiste également sur le jeune âge de son client et son absence d’expérience dans l’organisation d’un tel réseau. Me Smagghe, avocat de Sébastien P., met en avant la déchéance de son client, profondément marqué par la toxicomanie, et demande une peine moins sévère en raison de sa dépendance et de son état de santé. Quant à Me Faugères, avocat de Mujaddad M., lui aussi critique la loyauté de l’enquête et souligne le manque d’éléments tangibles concernant le blanchiment d’argent, tout en évoquant les problèmes de santé de son client, qui souffre de la maladie de Berger.

Finalement Walid M. et Mujaddad M. ont été condamnés à 20 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins, de travail ou de formation. Ils ont également été interdits de contact avec les autres condamnés. Sébastien P. a été relaxé pour le blanchiment, mais condamné à 18 mois de prison, dont 8 mois avec sursis probatoire, avec des obligations de soins et de travail. Quant à Nicolas R., il a été condamné à 13 mois de prison, dont 7 mois avec sursis, avec des obligations similaires de soins et de travail, et une interdiction de séjour dans le département du Lot pendant deux ans.

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