Une mère condamnée pour négligence envers ses enfants
Une femme a été reconnue coupable après des signalements concernant les conditions de vie précaires de ses enfants. Absente lors de son procès, elle a été condamnée à une peine de prison avec sursis et devra suivre un stage de responsabilité parentale.
Son absence n’est pas passée inaperçue. Une mère de deux enfants, âgée de 33 ans, était jugée ce jeudi 16 janvier par le tribunal correctionnel de Cahors pour soustraction par un parent à ses obligations légales. L’intéressée n’était ni présente à l’audience, ni représentée par un avocat. Les faits se sont déroulés à Dégagnac, entre septembre 2023 et janvier 2024.
C’est le père des enfants, alerté par un ancien compagnon de la mère, qui a signalé la situation à la gendarmerie. Cet ex-compagnon rapporte que les enfants ne mangeaient pas à leur faim chez leur mère, manquaient régulièrement l’école et que le logement était dépourvu de chauffage. « Il y avait des excréments de chien et de chat dans les pièces, le réfrigérateur était vide. À plusieurs reprises, j’ai dû faire les courses pour tout le monde, car il n’y avait rien à manger », témoigne-t-il auprès des gendarmes. Une voisine de la mère ajoute que la petite fille, âgée de 7 ans, venait souvent quémander de la nourriture et que les enfants étaient fréquemment vus errant dans la rue et fouillant les poubelles. Depuis janvier 2024, ces derniers bénéficient d’une ordonnance de placement provisoire.
Les enfants avaient été confiés à leur mère après une décision rendue en 2023, le père n’ayant pas été jugé apte à les garder en raison de violences conjugales. Selon l’ex-compagnon de la prévenue, cette dernière consommerait « beaucoup d’alcool et de médicaments », veillerait jusqu’à tard sur les réseaux sociaux et aimerait « faire la fête ». Son casier judiciaire comporte deux mentions pour escroquerie et trafic de stupéfiants. Lors de son audition par les gendarmes en septembre 2024, elle a fourni des réponses laconiques. Si les placards étaient vides, c’était selon elle parce qu’elle « n’avait trouvé personne pour l’emmener faire des courses ». Quant à l’absence de chauffage, elle a justifié cela par le « prix trop élevé du fioul ». Et pour expliquer que son fils cherche de la nourriture dans les poubelles, elle a invoqué une « boulimie » de l’enfant.
« Le devoir des parents est d’assurer la santé et le développement des enfants dans un environnement serein. On se demande si la prévenue a véritablement investi le rôle de parent », a souligné la substitut du procureur. Le tribunal a suivi ses réquisitions et a condamné la mère à 4 mois de prison, assortis d’un sursis simple. Elle devra également suivre un stage de responsabilité parentale. En cas de non-respect de cette obligation, elle écopera de deux mois de prison.
