Cahors : Police municipale renforcée, 0 % d’augmentation des taux d’imposition, campus santé, pôle d’échanges multimodal… plusieurs annonces lors des voeux 2025 de Jean-Luc Marx

Retour sur la traditionnelle cérémonie.

Pour ses voeux 2025 à l’espace Valentré, ce lundi 6 janvier,Jean-Luc Marx, maire de Cahors et président du Grand Cahors, entouré de l’équipe municipale et de l’exécutif communautaire, est d’abord revenu « sur le contexte singulier pour notre communauté nationale » et « le chemin de la confiance que recherche notre pays ». « Dans ce moment charnière, je pense que c’est de maturité dont la société va devoir faire preuve. Ici et maintenant, comme partout sur le territoire national, les collectivités constituent de formidables amortisseurs : de la crise économique et sociale, de la rupture de confiance, de la perte de lien.  Proches, à l’écoute, à portée, les collectivités et les élus locaux sont en première ligne. Et je salue ici l’équipe municipale et les élus communautaires qui m’entourent et qui savent parfaitement occuper ces places exposées. Ils parviennent, pour l’essentiel, à répondre à l’urgence, à dénouer les difficultés, à rendre service, bref à améliorer la vie quotidienne.  Au-delà des collectivités, l’écosystème local porte en lui les conditions du rebond. Entreprises, associations, chambres consulaires, services déconcentrés de l’Etat, professions libérales, commerçants et artisans, tous construisent une communauté de destin à laquelle se rattacher.  Aussi redonner le pouvoir d’agir aux maires comme y exhorte l’Association des maires de France, c’est faire le pari d’un modèle moins vertical, mieux adapté aux réalités locales, plus en prise avec les territoires ; sans affaiblir l’Etat puisque le maire est le premier de ses représentants. Il n’empêche que les collectivités ont chaque jour plus de difficultés à affronter des injonctions contradictoires. L’exercice est chaque jour plus complexe à résoudre et la construction budgétaire 2025 l’est d’autant plus que les paramètres de l’équation ne sont pas encore connus.  Pourtant je m’appliquerai, avec les élus municipaux, à prolonger, pour la 17ème année consécutive, l’absence d’augmentation des taux d’imposition. Si la pression fiscale progresse malgré cela, du fait des hausses des bases décidées nationalement, le taux de taxe foncière à Cahors est désormais plus bas que ce qui se pratique à Montauban, à Villeneuve-sur-Lot, à Auch ou encore à Périgueux » a-t-il déclaré en préambule avant de remercier « l’Etat en local, la préfète du Lot, et les services, pour leur écoute, leur accompagnement et pour leur action ». Le premier magistrat  a souligné ensuite que « 2025 sera une année utile, aucun doute n’est permis » avant de faire plusieurs annonces sur différents thèmes : 

> Sécurité  

« Parce que la municipalité n’a eu de cesse d’adapter ses moyens et ses réponses à l’évolution du contexte de la sécurité, j’ai décidé de conforter les effectifs de la police municipale pour porter l’équipe à 13 agents contre 9 actuellement. Encore faudra-t-il – je préfère le dire – parvenir à recruter, une très forte tension existant actuellement sur ces métiers. 

> Santé 

« Répondre aux enjeux en matière de santé implique aussi d’anticiper. C’est ce qui a présidé à la construction du futur campus santé, face au pont Valentré, qui abritera notamment 27 logements pour les internes du centre hospitalier Jean Rougier. Gageons que cette opération permettra de séduire et fidéliser de futurs médecins qui s’installeront dans le bassin de vie cadurcien ! » 

> Logements : 

« Si nous avons à Cahors et à l’échelle du Grand Cahors, attaché un grand prix à produire des logements au cours des dernières années – plus de 900 ont été rénovés depuis 2015 en centre-ville – nous devrons en 2025 nous donner les moyens de rapidement mettre en chantier de nouvelles opérations. Certaines sont en gestation et bien avancées : 

– c’est le cas de la rénovation de l’îlot Chico-Mendès en cœur de ville, grâce à l’engagement du promoteur Bellevue ; 

– de la démolition-reconstruction d’un vieil ensemble sans valeur patrimoniale sur les quais (quai de l’horloge), pour proposer des logements en accession à la propriété avec Polygone ; 

– de la production de logements neufs, de maisons de ville notamment, grâce à Lot Habitat. »

> Aménagement routes de Toulouse et de Lalbenque : 

« L’avenue Maryse Bastié dans le quartier de la Croix-de-Fer, désormais rénovée et sécurisée, n’attend plus que la plantation de l’alignement d’arbres et d’arbustes à intervenir à la fin du premier trimestre. Autre entrée de ville en attente de bénéficier des mêmes égards, la route de Lalbenque donnera lieu en 2025 au lancement d’une mission de maîtrise d’œuvre pour en déterminer les principes d’aménagement. Comme nous nous y sommes engagés, une concertation sera menée à cette occasion afin de déterminer dans le détail le projet. » 

« Non loin de là, l’entrée historique de Cahors depuis le sud verra sa transformation s’accélérer cette année. La route de Toulouse, gelée depuis deux décennies par un plan de prévention des risques d’inondation, est devenue maintenant « Grande opération d’urbanisme », l’une des trois seules villes en France à bénéficier de cette démarche d’aménagement haut de gamme.  Cette opération de grande envergure et au long cours, marquée du sceau de la complexité, impose un travail colossal dont nous mesurons l’ampleur.  Et nombreuses sont les villes, les agglomérations à demander à Cahors de témoigner de cette expérience hors du commun : Avignon, Dax, Lyon pour ne citer que les derniers exemples en date.  Grâce à un travail partenarial entre le Grand Cahors, les communes de Cahors, Le Montat et Labastide-Marnhac, l’Etat, l’Etablissement public foncier d’Occitanie, la Caisse des Dépôts, l’Agence de l’eau, les propriétaires et les exploitants, j’ai la conviction que nous sommes sur le chemin de la renaissance et que les intérêts privés et publics peuvent s’y rencontrer avec bonheur. 

C’est ce que donnera à voir cette année 2025 avec les travaux hydrauliques sur le site de l’ancienne décharge de Brousseyras. Deux temps à ce chantier essentiel :

– d’abord le reprofilage du massif de déchets, qui ne devra plus être susceptible de polluer ; 

– ensuite le repositionnement du lit du Bartassec en pied de route départementale. 

Le tout constitue l’indispensable première étape de la sécurisation hydraulique du cours d’eau et de nos obligations environnementales autour de cette ancienne décharge dont l’activité s’était arrêtée en 1994…

D’autres avancées seront visibles cette année route de Toulouse, au travers de nombreuses démolitions, dont je rappelle la double vocation : offrir des aires d’expansion aux crues futures ; constituer des réserves foncières qui faciliteront la revitalisation économique de la zone. »

> Voie verte : 

« Grâce à l’engagement du syndicat mixte des voies vertes du Lot (département), la section entre la gare de Cabessut et Arcambal déjà fort fréquentée sera définitivement achevée au printemps. Celle reliant Mercuès au pont Louis-Philippe à Cahors devrait être en service au terme de l’année 2025. Restera donc celle, plus complexe et imposant une traversée de la rivière Lot, entre le pont Louis-Philippe et l’ancienne voie ferrée; les options techniques et financières sont actuellement à l’étude. »

> Mobilités : 

« Toujours au chapitre des mobilités et parce que notre quotidien implique de multiplier les modes de transports, j’ai décidé de lancer le projet de création d’un pôle d’échanges multimodal autour de la gare. Avec l’appui de la SNCF et de la Région, nous entendons programmer la réalisation, en un même lieu, d’un aménagement capable d’abriter les offres ferroviaires – la fréquentation augmente -, de bus, urbains et scolaires, de vélos, mais également de stationnements pour l’automobile. Gageons que l’agrandissement du parking-relais existant pourra constituer une première étape opportune de cette ambition.  

> Projet de rénovation du complexe Pierre Ilbert : 

Le complexe Pierre-Ilbert de Terre-Rouge a donné lieu au lancement d’une mission de maîtrise d’œuvre dont les offres ont été réceptionnées en décembre dernier. Plusieurs mois de travail seront nécessaires pour détailler le projet, ses coûts et son phasage.

> Label Pays d’art et d’histoire : 

« Ce début d’année marquera l’extension du label « Ville d’Art et d’Histoire » de Cahors à l’ensemble du Grand Cahors : nous voici en effet Pays d’art et d’histoire, parmi moins d’une centaine d’autres territoires français ainsi labellisés. Une façon d’offrir à tous les habitants mais aussi à nos visiteurs, une ouverture de qualité sur le patrimoine du Grand Cahors, pour mieux le connaître et mieux en tirer parti.  A ce titre un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine verra le jour à Cahors, dans le domaine cathédral. Une antenne s’installera aussi à Caillac, preuve de notre volonté de favoriser le rayonnement territorial de ce nouvel outil de médiation et de valorisation. » 

Et de conclure en remerciant les partenaires publics, les dirigeants d’entreprises, salariés, bénévoles d’associations, militants de tous horizons qui, par leur engagement, leur courage, leur état d’esprit, contribuent au quotidien à faire vivre les solidarités et à faire rayonner la cité, les services de la Ville et de l’agglomération « pour leur engagement sans faille » et les élus pour leur mobilisation. 

> Place Chapou : Jean-Luc Marx est de nouveau revenu sur le report du chantier de la place Chapou : « Alors que le calendrier prévisionnel du chantier devait donner lieu à des travaux à partir de ce mois de janvier, la charge archéologique s’est révélée porteuse d’un trop grand aléa : financier d’abord, avec un coût de fouilles qui ne pouvait être anticipé en ces termes. De calendrier ensuite, une telle prescription pouvant générer une durée d’opération incompatible avec le contexte économique et de commercialité. C’est donc en responsabilité que la municipalité a décidé de revoir le calendrier du réaménagement de la place du marché, de la cathédrale, de la préfecture, notre place Chapou. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de remettre en cause l’opportunité d’un tel projet, la Ville tout comme de nombreux Cadurciens ayant acquis la conviction de sa nécessité. Il s’agit simplement, le temps de cette suspension, de sécuriser le projet dans tous ses aspects. »