Projet de loi spéciale : Raphaël Daubet appelle à la responsabilité
Le sénateur du Lot propose une conférence budgétaire d’urgence.
Alors que la France se retrouve sans budget, Raphaël Daubet, sénateur du Lot, dénonce lors de la discussion générale sur le projet de loi spéciale, un échec collectif aux multiples responsabilités et alerte sur les dangers d’un affaiblissement des institutions. Tout en votant en faveur de la loi spéciale pour assurer le fonctionnement minimal de l’État, il propose une conférence budgétaire d’urgence réunissant les démocrates de toutes sensibilités, afin de trouver un compromis au service des Français et d’éviter une crise politique et économique majeure.
Pour le sénateur, les causes de cette impasse budgétaire sont multiples, qu’elles soient le fait des parlementaires, du gouvernement, du Président de la République ou des institutions , chacun doit également s’interroger sur sa responsabilité personnelle. L’élu a exprimé son inquiétude face à une crise politique profonde, où un régime vieillissant et affaibli semble céder sous la pression des populismes. En 2025, la croissance sera fortement affaiblie. La crise du logement et de l’immobilier, la concurrence accrue des exportations chinoises et les difficultés des agriculteurs illustrent une situation économique préoccupante.
Malgré ces constats alarmants, le groupe RDSE auquel appartient Raphaël Daubet a voté en faveur de la loi spéciale, afin de garantir le fonctionnement minimal de l’État. Il appelle toutefois à la convocation d’une conférence budgétaire d’urgence, réunissant les démocrates de toutes les familles politiques. Cette conférence doit permettre de construire une majorité parlementaire responsable autour de points essentiels pour l’examen du budget 2025. « La gravité de la situation exige qu’on trouve un accord minimaliste, le moins mauvais possible. Concéder une victoire au compromis, en pareil cas, n’a rien de déshonorant. » Le sénateur a insisté, dans son intervention, sur la nécessité de réexaminer l’objectif de réduction des déficits publics, en négociant une trajectoire réaliste pour les finances publiques de la France.