Pradines : « La Nostalgie des blattes », un huis clos drôle et touchant avec un duo incroyable
Succès sur toute la ligne.
Premier rendez-vous de la saison d’AVEC Pradines à La Prade, « La nostalgie des blattes » de Pierre Notte n’a pas laissé le public indifférent. Les deux comédiennes, Martine Palem et Michèle Lévêque, nous ont projetés dans un lieu improbable : un musée qui les expose comme des spécimens d’un autre temps, en un mot, de vieilles peaux. Assises tout le long de la pièce, vissées à leur siège dans un décor minimaliste, deux chaises sur une estrade, les deux septuagénaires s’affrontent pour revendiquer leur territoire, les positions sociales qui les opposent et affirmer leurs différences.
En faisant remonter leurs souvenirs d’il y a 30 ans, la belle époque où l’on pouvait encore manger du sucre, du gluten, fumer une cigarette…, elles nous racontent avec une verve osée et une belle acrimonie leurs différences. Et ces évocations vont créer le miracle de l’échange et du partage ; le goût des choses revient avec volupté et la nature reprend ses droits et permet la liberté. « La vie trouve toujours une sortie »… Tout se joue par l’expression des corps, des visages. Une gestuelle impressionnante, des silences qui en disent long. Une connivence s’installe, une force qui leur permet de… se lever et de repartir ! Une façon originale de parler de la vieillesse, de ses maux et de la crainte d’un avenir incertain. Bravo aux deux artistes pour cette belle performance !