Pour Raphaël Daubet, « il est urgent d’adopter les recommandations de la Cour des comptes pour améliorer le pilotage de l’ADP »
Le sénateur du Lot « appelle le gouvernement à instaurer au plus vite un outil transversal de suivi des contributions internationales et à évaluer l’impact et l’efficacité des différentes contributions ».
Raphaël Daubet, sénateur du Lot et rapporteur spécial pour la mission « Aide publique au développement », a récemment sollicité, avec son collègue Michel Canévet, une évaluation de la Cour des comptes sur le financement des actions multilatérales de la France. Ce rapport, reconnu pour sa clarté, met en évidence des enjeux cruciaux nécessitant une réponse rapide du nouveau gouvernement.
Le rapport souligne l’absence d’un outil global de suivi des financements internationaux français, malgré des recommandations antérieures. Cette lacune complique le pilotage et le contrôle de ces dépenses par l’exécutif et le Parlement. Malgré l’objectif de la loi de programmation du 4 août 2021, qui vise à faire transiter 65 % de l’aide publique au développement par le canal bilatéral, l’augmentation des contributions aux entités multilatérales rend cet objectif difficile à atteindre. L’absence d’une stratégie claire pour choisir entre le canal bilatéral et multilatéral soulève également des questions sur l’efficacité de l’aide et la dispersion des efforts.
Face à ces constats, le sénateur Raphaël Daubet appelle le gouvernement à instaurer au plus vite un outil transversal de suivi des contributions internationales et à évaluer l’impact et l’efficacité des différentes contributions. Comme certains de ses collègues, il s’interroge également sur l’opportunité de concentrer les aides sur un nombre plus restreint d’organisations pour en maximiser l’efficacité.
En optimisant le suivi et la gestion de son aide publique au développement, la France pourra diriger ses ressources là où elles sont le plus nécessaires, renforçant ainsi le bénéfice pour les populations de ses actions internationales. « Ce rapport démontre la nécessité d’un pilotage rigoureux de notre aide au développement. Il est essentiel que nous ayons une vision claire de l’utilisation et de l’impact de chaque euro investi », conclut Raphaël Daubet.