La plus ancienne maison de France n’est pas à Cahors, mais le Rocamadour est Lotois !

Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– Un sourire pour débuter. Responsable des infographies au magazine Le Point, Clara Dealberto poste cette semaine ce message accompagné d’une carte : « Sachant : – Que le camembert vient du village de Camembert, en Normandie. – Qu’on peut imaginer qu’il aurait pu tirer son nom du bled d’à-côté. Alors le camembert aurait aussi bien pu s’appeler Crouttes, Coudehard ou Guerquesalles. C’est tout pour moi, merci de votre attention. » Nous avons initié la même expérience avec notre célèbre Rocamadour… Conclusion : il aurait pu s’appeler le Couzou, le Lacave ou le Calès. Vous imaginez l’équation : « Quel vin remonter de la cave pour accompagner une tartine de Lacave ? » 

– Tout autre sujet avec ce rappel du journaliste et historien Lionel Fontaine, photo à l’appui : « 1er octobre 1944. A 50 contre 300. C’est avec ce rapport de forces que les éléments du Lot du Corps franc Pommiès repoussent une contre-attaque à Servance (70). De nouvelles unités FFI font leur arrivée dans l’Est : groupe Thiollet, CF d’Indre-et-Loire, Rgts de Bourgogne et du Morvan… » Il est en effet bienvenu de le rappeler 80 ans après : nombre de résistants du Lot ont poursuivi le combat après la libération de leur département. Ils ont combattu à Toulouse et pour beaucoup, ont intégré l’armée de la France libre. Et ainsi que le précise Philippe Egu en réponse au précédent : « Le CFP s’était déjà illustré dans les Hautes-Pyrénées… et avait participé à la libération de plusieurs grandes villes, dont Tarbes. Bien fidèlement. » 

– La grogne est de nouveau tangible à Sarlat, où la maternité de l’hôpital connaît de récurrentes difficultés. Selon le collectif « Sauvons l’hôpital  de Sarlat » cité par Sud-Ouest, un projet de l’ARS « réduirait le service de maternité local à « une équipe mobile […], sans médecin, composée de sages-femmes et auxiliaires de puériculture », assurant à domicile le suivi post-accouchement. Cette équipe ne fonctionnerait « que du lundi au samedi, de 8 à 20 heures ». Comme déjà observé dans le passé, certaines femmes pourraient dès lors choisir (ou être obligées) de venir accoucher à Cahors, a fortiori le week-end. 

– Les réseaux sociaux, c’est aussi, heureusement, la possibilité de débattre (ou tenter de) à distance. Ainsi, lundi, avec en illustration une photo d’élus et et de représentants de l’État à la rencontre de viticulteurs, Rémi Branco, vice-président PS du Conseil départemental et très engagé sur les questions agricoles et de la ruralité, observe : « Aux côtés des vignerons lotois. A l’image des agriculteurs, ils sont les premières victimes du changement climatique. Ici, c’est l’économie de toute une vallée qui est menacée, ainsi que ses paysages et son tourisme. Plus que jamais, pensons l’écologie comme l’alliée de nos territoires. » Or, un certain Franck lui répond : « Il manque des informations dans votre post, je ne comprends pas bien ce que vous fustigez. Les projets de la vallée (que je connais) semblent complètement déconnectés de la réalité. Un téléski nautique à Luzech qui flinguera la ripisylve, un golf à Albas qui gâchera l’eau… » Ce à quoi l’élu rétorque : « Je ne fustige rien et ne fais aucune allusion au projet dont vous parlez dans ce post. » Et l’échange continue. Franck : « Très bien, c’est juste qu’avec une photo seule, le contexte complet n’est pas aisé à comprendre. Et l’argument de la crise du vignoble lotois est utilisé pour promouvoir l’installation d’un golf proclamé écologique à Albas » R. Branco : « Ça me semble pourtant assez clair. Il y a une crise viticole due en grande partie au changement climatique => atténuer et s’adapter au changement climatique est un impératif pour le territoire. » Franck : « Disons que vous me laissez sur ma faim. Atténuer le changement climatique sera compliqué à la seule échelle locale. S’y adapter, par quelle solution ? » R. Branco : « J’ai compris que vous vouliez absolument parler de ce projet que je connais bien. Ce n’est pas l’objet de mon post. Je parle d’une crise qui est en train de dévaster un vignoble, de femmes et d’hommes qui vont devoir abandonner le travail de plusieurs générations avant eux. » Franck : « Vous dites dans votre post initial qu’il y a une crise et que l’écologie est une alliée pour la résoudre. Au-delà de ces mots certes frappés du bon sens mais théoriques, j’aimerais savoir ce que vous imagineriez mettre en place concrètement. » R. Branco : « Il y a les réponses à apporter en termes d’adaptation (localement) et d’atténuation (tous les niveaux). Le but de mon message: faire comprendre à tout le monde y compris au monde viti et agri que l’écologie est tout sauf leur ennemi. Il y a encore du boulot… » La partie de ping pong continue encore. R. Branco : « Le marché, c’est de l’offre et de la demande. Il est en grande difficulté de façon générale depuis bientôt deux ans. Dans la vigne beaucoup sont en train de lâcher leur exploitation. » Chacun argumente. Et puis soudain, l’élu suggère : « Bref, je ne sais pas qui vous êtes ni où vous habitez mais mieux vaut prendre un café que de discuter en 280 signes… » Et son interlocuteur répond navré : « Je suis à moitié lotois, j’y viens très souvent, mais là je suis parisien. Un peu loin pour le café. » Qui a dit qu’on ne pouvait pas échanger sur les réseaux ? Quand on y met de la bonne volonté, évidemment…

– Il faut toujours être prudent sur X (ex-Twitter). Mardi, un certain Gork (plus de 20 000 abonnés tout de même) évoque avec illustration de l’édifice à l’appui « la plus ancienne maison de France ». Ce serait une demeure de l’Aveyron, dans la commune de Séverac. « Construite au XIIIème siècle, elle est encore debout aujourd’hui, témoignant de la richesse historique de la région et de la robustesse des matériaux utilisés à l’époque. Ce bâtiment, qui a appartenu à une certaine Jeanne, incarne à lui seul l’ingéniosité des méthodes de construction médiévales » note l’internaute. Les réponses ne tardent pas. C’est faux, évidemment. L’erreur a été maintes fois démontrée sur la toile. Il n’est même pas certain que cette demeure soit la plus ancienne de l’Aveyron, alors de France ! On relève que parmi les plus vieilles, il est fait mention de la maison du 71 rue du Cheval-Blanc à Cahors, certainement antérieure au XIIème comme le précise la notice de la base Mérimée : « Les analyses de dendrochronologie (datation du bois) réalisées en 2005 dans le corps de bâtiment oriental ont permis d’identifier deux lots de bois, l’un correspondant à une coupe en 1190-1191, l’autre à une coupe estimée vers 1255-1260. Elles confirment donc dans une certaine mesure les datations qui avaient été proposées, mais elles ne sauraient dater toutes les phases : certaines maçonneries peuvent être antérieures à la fin du 12ème siècle. » Mais le titre de plus ancienne maison du pays se situerait plus au nord… Il s’agirait de la demeure de l’apothicaire à Cluny, érigée au XIème siècle.