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Le souvenir de Sagan, le défi des vigneronnes et l’envolée de Figeac Aéro en Tunisie


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– Le 24 septembre 2004 décédait l’immense Françoise Sagan, née à Cajarc le 21 juin 1935. Elle était inhumée quelques jours plus tard dans le petit cimetière de Seuzac, à proximité, auprès de son frère, de ses parents, de son second mari, Robert Westhoff, et de sa première compagne, Peggy Roche. Alors que La Poste émet un timbre en hommage à l’auteur de
« Bonjour Tristesse », on se souvient de la sobriété de l’article paru alors dans Le Nouvel Obs : « Françoise Sagan a été inhumée mardi 28 septembre après-midi dans le petit cimetière du hameau de Seuzac (…) en présence d’environ 200 personnes, voisins et personnalités. La dépouille de l’écrivain, disparue vendredi dernier à l’âge de 69 ans, était accompagnée dans ce rectangle d’une quarantaine de tombes perdu en plein champ par le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, et par la ministre de l’Egalité et de la Parité professionnelle, Nicole Ameline. Juliette Greco, Pierre Bergé, l’écrivain Bernard Frank étaient aussi venus rendre hommage à celle qui fut célèbre dès l’âge de 19 ans avec son roman « Bonjour tristesse ». Aux côtés de son fils Denis Westhoff et de sa sœur Suzanne, une cinquantaine de personnes parmi les plus proches amis et habitants du hameau avaient pu pénétrer dans l’enceinte du cimetière. Sous un doux soleil, un brève bénédiction religieuse a précédé l’inhumation de Françoise Sagan. Celle- ci repose désormais dans une tombe à côté d’une de ses plus proches amies, face au caveau où sont enterrés ses parents et son frère, Jacques Quoirez. » 

– La tombe elle-même est d’une rare simplicité. Certains le regrettent à l’image du célèbre photographe Jean-Marie Périer, qui réside une partie de l’année dans le proche village de Villeneuve, dans l’Aveyron. Il a ainsi écrit dans son blog il y a quelques années : « À dix kilomètres de chez moi, dans un tout petit cimetière au milieu de la belle campagne du Lot, repose Françoise Sagan. J’ai eu la chance de la côtoyer parfois au cours de soirées mémorables dans les années 60 et 70 et de la photographier juste avant l’an deux-mille. Aussi le spectacle de cette tombe délaissée m’a serré le cœur. Sur la pierre on peut lire le nom de Robert Westhoff, son dernier mari. Peggy Roche, sa plus fidèle amie dort aussi à ses côtés mais son nom n’est pas inscrit sur la stèle (*). Quelques admirateurs bien intentionnés ont posé sur la pierre moisie d’humidité un bloc de verre taillé, une voiture miniature jaune représentant sa passion de la vitesse, une sculpture « moderne », deux foulards solidifiés par le temps, deux fleurs en céramique, un mégot symbolisant ses addictions et une plaque de roulette de casino témoin de son mépris de l’argent. C’est gentil mais un peu court, il me semble, pour une des seules femmes de lettres à avoir influencé le XXe siècle. Cette personne si rare dont la désinvolture annonçait avant tout le monde une insolence que plus tard les jeunes Rolling Stones penseront inventer. Que reste-t-il ? Ses livres bien sûr, quelques photos et les souvenirs d’amis anciens qui ne tarderont pas à la rejoindre. Ne mérite-t-elle pas mieux ? Je vois déjà l’aimable lecteur prêt à me réprimander: « Pourquoi râler mon grand, tu n’as qu’à t’en occuper ! ». Eh bien figurez-vous que je me suis renseigné et la loi ne permet qu’aux gens de la famille de toucher à une sépulture. On a seulement le droit d’apporter des fleurs. D’accord mais moi les roses qui meurent ça me fout le cafard. J’aimerais la nettoyer cette tombe, l’arranger, la reconstruire. Mais voilà, ça c’est interdit. Je me console en imaginant que de toute façon, là où elle est, Françoise s’en fout sûrement. Et en plus comme je ne crois à rien, je pense qu’elle n’est nulle part si ce n’est dans nos pensées. Donc… » (*) L’oubli, qui n’en était pas vraiment un, a depuis été réparé.

– Françoise Sagan fut une femme libre. Mais nombre de femmes se battent encore contre les effets de siècles de patriarcat. On a relevé ainsi, via un post de Lulu 345, ce reportage de Ouest-France titré : « Dans les vignes, les femmes luttent encore contre les préjugés de genre ». Le sous-titre nous conduit dans le Lot : « Entre héritage familial et luttes pour la reconnaissance, les vigneronnes lotoises Delphine Combarieu et Maya Sallée racontent comment elles ont dû, chacune à leur manière, braver les traditions et les préjugés de genre pour imposer leur légitimité dans un monde masculin. » Et le reportage débute ainsi : « À l’entrée du chai de Trespoux-Rassiels, sur une grande table en pierre, Delphine Combarieu tend deux ballons remplis de malbec à un couple de visiteurs. Une grande baie vitrée donne sur l’horizon verdoyant de la vallée du Lot, en cet après-midi de septembre. Sur un mur, une photo argentique de Delphine et de son grand-père, celui qui lui a appris le travail de la terre. Cela fait vingt-trois ans que la vigneronne a repris le domaine familial, transmis jusqu’alors de père en fils. « Si j’avais eu un frère, je n’aurais pas eu le même destin », lâche cette fille unique, aux yeux bleus en rieurs, en bouchonnant la bouteille de Cahors. Pour elle, reprendre ce vignoble était plus qu’une évidence, c’était un devoir ». Cette décision a suscité autant d’admiration que d’inquiétudes de la part de son entourage : « Quand je suis née, mon grand-père a lâché : Elle est mignonne, mais c’est une fille », confie la Lotoise de 48 ans. « Le travail de la vigne demandait beaucoup d’effort, c’est un métier très mécanisé, on avait peur que je n’y arrive pas, mais j’avais la force de caractère pour prouver le contraire. »

– Direction l’est du département, à Figeac plus précisément où l’on apprend d’une part via La Tribune que l’entreprise Figeac Aéro « accélère sa remontada en signant 65 millions d’euros de nouveaux contrats pour l’A320, le programme phare d’Airbus ». Et d’autre part via cette fois EcomNewsMed que la même société Figeac Aéro a reçu « le soutien des autorités locales pour mener à bien son projet d’extension de son site en Tunisie. Ce qui pourrait générer la création à terme de 2000 nouveaux emplois directs. » 

– Notre plongée dans les archives nous ramène au 30 septembre 1938. Dans le Journal du Lot, l’auteur de l’article qui suit ne pouvait deviner que dans la nuit, alors que l’on imprimait ledit journal, étaient signés « les accords de Munich ». Ils concluaient une conférence au terme de laquelle la France et le Royaume-Uni laissaient Hitler annexer une partie de la Tchécoslovaquie. La paix était sauvée… pour quelques mois. En France, où l’on avait rappelé les réservistes, l’inquiétude avait été grande. Le soulagement ne sera donc que très temporaire. Cela étant, en ville, l’atmosphère est particulière en attendant les conclusions de la conférence réunie à Munich. « Sur le Boulevard de Cahors. Comme il a changé de physionomie, ces derniers jours ! Il n’est plus ce lieu de promenade lente où devisent paisiblement dans le va et vient accoutumé des gens qui ont l’habitude de s’y rencontrer à heures fixes ! Il est toujours rempli d’une animation d’un aspect tout nouveau où les « nés natifs » sont un peu noyés parmi les autres. Pour tous, il est un peu l’endroit où l’on vient « prendre la température ». Dans ces périodes, l’isolement est pénible. L’instinct de sociabilité s’éveille. On éprouve la nécessité de ne pas rester seul à remâcher ses pensées, de savoir ce que pensent, ce que disent les autres. C’est sur ces mot cent fois entendus que les gens s’abordent : « Eh ! bien, qu’est-ce que vous dites ? »… Et l’on se met à « dire »… C’est un besoin d’entendre exprimer par d’autres des choses que l’on sait, commenter des événements que l’on connaît, recueillir peut-être des informations que l’on ignore et que l’on colporte ensuite comme si on les tenait de Daladier ou de Chamberlain ! Et, dans cette intercommunication, il semble qu’on diminue un peu ses propres soucis en prenant sa part de ceux des autres ! »

– « Mais les conversations s’arrêtent ! Les hauts-parleurs installés par les établissements du boulevard commencent à diffuser les informations de la dernière heure, venues de tous les coins du monde et déversées sur ce petit canton de l’univers. Alors, les groupes se massent et on écoute en silence la voix du parleur qui nous apprend ce qui vient de se passer à Paris, à Londres, à Berlin, à New-York, à Moscou et même, parfois, à Rome… Parmi les auditeurs, il y a toutes les catégories sociales. On y remarque d’abord un élément tout à fait inaccoutumé, les réservistes fraîchement habillés de neuf avec leurs pantalons kaki, leurs vestons bleus coupés d’une belle ceinture de cuir jaune toute flambante. Auprès d’eux sont les ouvriers, les employés tenant à la main la bicyclette d’où ils sont descendus et qui, tout à l’heure, va les ramener chez eux. Il y a aussi les retraités qui venaient de discuter au cercle ou au café et encore des groupes de femmes qui écoutent sans parler… Mardi, le discours radiodiffusé de Chamberlain eut là un auditoire particulièrement sensible, touché au cœur. » 

– « Quand ce fut fini la foule se dispersa par groupes d’interlocuteurs qui se demandaient quelle âme insensible il faut à Hitler pour n’être pas ému par de pareils accents ! Mais le boulevard n’a pas cessé, jusqu’à une heure avancée, d’être sillonné par des autos venus de départements lointains et particulièrement de la Seine ou de Paris. Beaucoup passent contenant des familles entières et portant valises ou paquets… Cela ne ressemble guère au mouvement joyeux des touristes que nous vîmes pendant les mois de juillet et d’août… Nombreux aussi sont les officiers d’activé ou de réserve et la diversité de leurs képis signale qu’ils appartiennent à toutes les armes et à tous les corps ! En ces journées d’attente inquiète, tous ces éléments si variés, où ne se manifeste aucun trouble, sont comme confondus dans un sentiment commun… »

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