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Sibelle, le futur gouvernement, la tribune de l’ancien maire et l’adieu à Didier Roustan


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Lundi._ Cette fois, c’est fini. Avec ma protégée, nous avons regardé hier soir à la télé la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Une belle fête musicale et colorée dans un Stade de France plein comme un œuf en forme de soucoupe volante. Même si certains, comme le journaliste de France Télé Mathieu Lartot, spécialiste du rugby et co-auteur de l’autobiographie du Cadurcien Fabien Galthié, et lui même amputé de la jambe droite, regrettent que les stars du sport « valide » et les people se soient moins pressées dans les loges VIP, il demeure que l’édition 2024 Paris de ces Paralympiques s’est déroulée devant des tribunes particulièrement bien garnies. L’ensemble des Jeux aura été un succès populaire sur fond de patrimoine d’exception. Mais il y a donc une fin pour tout. Exit la longue parenthèse enchantée de cet été pas comme les autres. D’ailleurs, on attend (enfin) la composition du gouvernement pour la semaine prochaine. Et son programme. L’atterrissage risque de secouer un peu. Ou pas ?

Mardi._ Mon site d’info lotois préféré publie le bilan de la sécurisation des fêtes de villages et autres festivals ou pèlerinages de l’été. On apprend ainsi que « sur l’ensemble des fêtes de villages qui se sont tenues entre les mois de juin et septembre, les forces de l’ordre ont relevé 14 faits de violences, contre 13 en 2023 sur la même période. Ces violences se déroulent très majoritairement sur fond de consommation excessive d’alcool et débouchent sur des incivilités et bagarres, parfois très violentes, en fin de nuit et en marge des fêtes. Le phénomène de bandes ayant causé des troubles dans plusieurs fêtes persiste également. Leurs auteurs ont fait l’objet de poursuites judiciaires assorties notamment d’interdiction de présence sur les fêtes et festivals et de placement sous contrôle judiciaire. » Disons le tout net, sans excuser les dites violences, ce n’est pas hélas un phénomène nouveau. Dans les années 60-70 déjà, on m’avait raconté que dans certaines fêtes de villages, dans les Ardennes, on observait des descentes de blousons noirs en provenance des bourgs des alentours. Il y avait des rivalités de clochers qui tournaient à la foire d’empoigne et qui se réglaient de manière assez brutale, et c’est un euphémisme. Un regard en coin, une parole de travers, et les chaises volaient, avec distributions d’avoinées qui ne tenaient pas de la fête des moissons. Les mauvais plaisants s’en retournaient à bord de leurs Simca 1000 ou R8 plus ou moins Gordini avant l’arrivée des gendarmes. Ou pas. Ce n’est pas une raison pour excuser les violences d’aujourd’hui. Mais elles ne datent pas d’hier, donc. On trouve sur Internet des études d’historiens et sociologues qui expliquent comment ces bals, lieux de rencontres amoureuses, furent depuis le début du XXème siècle aussi, des rendez-vous où les bagarres sont demeurées « comme des rites de passage et des symboles d’une quête de reconnaissance sociale ». Je préfère regarder la télé, conclut ma tigresse domestique. Ce qui ne l’empêche pas, avant minuit, d’aller surveiller son pré carré sur les hauteurs de notre vieux village. Chacun ses rites.

Mercredi._ La mort de Didier Roustan, à 66 ans. Je ne cache pas ma tristesse. Quel personnage ! Journaliste sportif, homme de télé, passionné par le ballon rond, il alliait l’amour du jeu et de ses serviteurs (de Maradona à Pastore en passant par Cruyff), le rejet du foot business et robotisé, leur préférant la poésie d’un dribble chaloupé, d’une reprise de volée ou encore la folie rock n’roll de Cantona et George Best aux flopées de statistiques et aux débats sans fins sur les avantages de tel ou tel système tactique. Inclassable, Didier Roustan aimait les chemises à motifs bariolés et savait que le foot était aussi une forme de lutte sociale et politique. La rigueur du professionnel se doublait de discours toujours un brin nostalgique. Mais avec le sourire. Il était devenu reporter à 19 ans. Sans passer par un centre formation. Il y a des génies qui n’ont pas besoin d’être formatés. Ils ont tout de suite le ton et les mots justes. Et leur talent demeure ainsi intact. Merci pour tout.

Jeudi._ Le sénateur PS du Lot Jean-Marc Vayssouze-Faure signe une tribune dans le prestigieux quotidien Le Monde. Il indique que l’instauration éventuelle de la proportionnelle pour les élections législatives n’aurait de sens que si elle s’accompagnait d’un renforcement des pouvoirs du sénat (comme par hasard) et, elle « rendrait légitime de confier davantage de pouvoir à nos mairies, à nos départements, à nos régions et à l’ensemble de nos collectivités. L’heure est en effet venue de déplacer le curseur en direction des élus de terrain, qui agissent en véritables amortisseurs de colère ». Et l’ancien maire de Cahors et président du Grand Cahors de conclure : « Encadrer les dérives possibles de la Ve République, rééquilibrer le centre de gravité vers le Parlement et s’approprier enfin la culture du compromis et des coalitions: c’est précisément la ligne d’horizon que nous devons poursuivre. Quant à faire du débat autour de la proportionnelle une opportunité de redonner le pouvoir d’agir aux élus de proximité, cela doit être à la fois notre priorité, notre moteur et finalement la condition sine qua non d’une réforme de l’élection législative. » Avec Sibelle, nous nous permettons deux bémols. Un : faudrait-il néanmoins maintenir un principe républicain fondamental, à savoir l’égalité des droits des citoyens quels que soient les territoires où ils habitent. Deux : faudrait-il insuffler davantage de démocratie locale. Les exécutifs des intercos, par exemple, dont les pouvoirs et compétences ont grandi au fil du temps, mériteraient d’être élus au suffrage universel. Non ?

Vendredi._ Notre idée de sortie pour ce week-end : le Salon du Livre Ancien et Moderne qui se tient à l’Espace Valentré. Cette 26ème édition met à l’honneur le surréalisme à l’occasion du centenaire de la parution du manifeste signé André Breton, régional de l’étape d’adoption… Y trouvera-t-on une édition ancienne de son recueil « L’Amour fou » (1937) ? On y lit : « La recréation, la recoloration perpétuelle du monde dans un seul être, telles qu’elles s’accomplissent par l’amour, éclairent en avant de mille rayons la marche de la terre. » Bon week-end !

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