Cahors : « Stratégie secrète » au Grenier du Chapitre
En 2016, la Diagonale des Arts présente les œuvres du vidéaste et photographe Vicent Ducarne et de la plasticienne Erin Gigl.
Deux mondes, deux visions sont à découvrir au Grenier du Chapitre, du 25 juin au 24 juillet, pour la Diagonale des Arts et l’exposition « Stratégie secrète ». Vincent Ducarne est inspiré par le grand écran, son travail explore et détourne les notions de dramaturgie, d’espace et de temps à travers des vidéos ou des photographies. Il collabore en tant qu’artiste et réalisateur, en France et à l’étranger, à des projets de cinéma, de films d’artistes et de documentaires, de danse ou de théâtre. Pour cette exposition il a conçu un dispositif vidéographique mis en espace au Grenier du Chapitre inspiré par les dernières images de Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni. Cette œuvre interroge les gestes de certains manifestants actifs dans les mouvements revendicatifs. Cette question est aussi posée par le philosophe Georges Didi-Huberman dans un récent article du Monde diplomatique : « Soulèvement, insurrection, révolte : le feu de la colère suscite un événement imprévisible, qui, entre fête et violence, entre allégresse et ressentiment, est toujours susceptible de bifurquer ou de se dévoyer, s’il n’est pas simplement écrasé ou canalisé par l’autorité contre laquelle il s’est dressé. C’est dire que révolte n’est pas synonyme d’émancipation. »
Erin Gigl n’est pas tout a fait formaliste, et ne formule pas des systèmes conceptuels absolus, ses projets mettent l’accent sur la façon dont les images et les objets naissent, et sur les traces physiques que ce processus laisse derrière lui. Ses œuvres oscillent subtilement entre peinture et sculpture. En prenant la position d’une rêveuse nonchalante, son travail défie la notion de gravité et se joue de certaines conventions. L’utilisation de couleurs vives, de gouttes, d’éclats ou «accidents» de matière, de gestes et matériaux modestes, permet un nouvel arrangement de sens. Erin Gigl met l’accent sur la mise en scène du banal, du quotidien, de tout ce qui ne serait pas de l’art, elle dit : « Dans mes travaux récents, j’incorpore des éléments comme le coquillage, des mains, des supports pédagogiques ou de la mousse (naturelle ou synthétique) qui évoquent à la fois les notions de vulnérabilité, de protection, assimilation et de dissimulation. J’utilise souvent des textiles pour leur flexibilité et leur texture ainsi que pour leur propension à couvrir et camoufler les corps ou les objets. »
> Exposition au Grenier du Chapitre, rue Saint James
25 juin-24 juillet
du mercredi au samedi > 11 h à 18 h
dimanche et 14 juillet > 14 h à 18 h
Renseignements : 06 70 71 78 78