Loi Immigration : Pour Huguette Tiegna, « un texte difficile mais nécessaire et attendu par les Français »
La députée du Lot revient sur son vote.
« L’assemblée nationale a voté, hier soir, à une large majorité, les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Le texte a été privé d’un débat à l’Assemblée nationale en raison d’une motion de rejet de la Nupes, adoptée par toutes les oppositions, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par Les Républicains. J’ai voté le texte de la commission mixte paritaire avec un pincement au cœur. Il n’est pas parfait et ne correspond pas à l’idée que je me fais de l’intégration des immigrés en France. Mon vote n’est donc pas un vote d’adhésion ou un blanc-seing à tout le contenu du texte, mais traduit plutôt ma fidélité à l’égard du président de la République, qui avait fait de l’immigration une des priorités de son programme », rappelle Huguette Tiegna.« L’immigration est un sujet de société trop important pour le laisser aux mains des oppositions, en particulier de l’extrême droite. En dehors de toute démagogie politicienne, cette loi est nécessaire et vise à répondre de façon efficace aux questions que se posent les Français. Par exemple, la loi permet de mieux intégrer les étrangers par le travail, une valeur à laquelle je crois profondément car elle est une source d’épanouissement personnel et collectif. Une procédure d’admission exceptionnelle au séjour est inscrite dans la loi pour les travailleurs sans papiers exerçant dans des métiers en tension ; l’accord de l’employeur ne sera désormais plus requis, le salarié pouvant, de sa seule initiative, en faire la demande en préfecture. Par ailleurs, un accès immédiat au marché du travail est accordé aux demandeurs d’asile ressortissants de pays en guerre notamment », explique la députée du Lot. « Dans le respect de l’esprit qui a fondé notre République et de notre tradition humaniste, la loi prévoit d’interdire le placement de mineurs de moins de 18 ans dans des centres et lieux de rétention, une mesure que notre majorité avait adoptée en commission des Lois. De plus, cette loi ne touche à l’aide médicale d’Etat (AME). Par ailleurs, le gouvernement simplifiera, par voie réglementaire, les procédures administratives relatives aux demandes d’asile et aux titres de séjour », poursuit Huguette Tiegna. Et de conclure : « Pour le reste des dispositions qui font polémique, je fais confiance au président de la République qui a saisi, dès aujourd’hui, le Conseil constitutionnel sur l’ensemble du texte. »
> « Le volet « fermeté » de la loi permet désormais d’expulser les délinquants étrangers de notre territoire, de sanctionner plus durement les « marchands de sommeil », qui louent des logements insalubres aux travailleurs privés de papiers, et de criminaliser les passeurs avec des peines allant jusqu’à vingt ans de prison, assorties d’une amende de 1,5 million d’euros » rappelle la parlementaire.