Figeac : Alcoolisé, un homme de 30 ans insulte 7 gendarmes
L’homme avait déjà été condamné pour des faits similaires en 2022 et était en sursis probatoire.
Ce dimanche 10 décembre, un homme a provoqué l’intervention de 7 gendarmes aux abords du stade de Figeac. En état de récidive légale, il a été jugé en comparution immédiate ce mardi 12 décembre et reconnu coupable d’outrage à des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Il est 17 h le soir des faits quand le club de rugby prévient les gendarmes : les supporters rencontrent des difficultés avec un homme de 30 ans, visiblement alcoolisé. Une patrouille de trois militaires arrive en premier sur les lieux, bientôt suivie de deux personnels de la brigade motorisée. L’homme, un habitué du club, est retrouvé à l’extérieur du stade avec la main en sang : en voulant s’enfuir, il a escaladé la grille et s’est profondément entaillé la paume. Pendant un temps, les gendarmes tentent de le convaincre d’aller à l’hôpital pour se soigner. En réponse, l’homme les apostrophe, les provoque et les insulte. Il va même jusqu’à leur dire à plusieurs reprises de lui passer les menottes. Les militaires décident alors de l’interpeller, malgré ses efforts pour résister, et de le conduire aux urgences. Là-bas, ils sont rejoints par deux autres gendarmes du PSIG. Leur nombre ne semble pas intimider l’homme qui continue de lancer des bordées d’injures et de menaces. La scène est filmée par les caméras piétonnes des gendarmes. Il faudra finalement que le prévenu soit maintenu de force au sol pour que l’infirmière puisse lui panser sa plaie.
Dans le box des accusés, l’homme arbore un gros bandage à la main gauche. Il reconnaît « les outrages » mais nie tout problème d’alcool et dénonce des violences « hors-caméra » de la part des gendarmes. « J’ai un problème avec les gens qui ne me respectent pas », lance-t-il. Son casier ne sert pas sa cause : il était déjà en sursis probatoire pour des faits similaires. « Ces faits s’inscrivent pleinement dans ces atteintes beaucoup trop nombreuses et trop graves à l’encontre des gendarmes », déplore la substitut du procureur. « Ce qui m’inquiète c’est qu’il n’y a aucune réflexion de sa part. Comment prévenir un nouveau passage à l’acte ? ». Le parquet requiert 6 mois d’emprisonnement et la révocation du sursis simple de 4 mois prononcé en 2022, « au vu de la nature des faits, du nombre de victimes et de l’état de récidive légale ». L’avocat de la défense Me Brulot essaie de tempérer en proposant une obligation de soins et un stage civique.
Le tribunal tranche : l’homme écope de 4 mois d’emprisonnement. Il devra également verser 300 euros à chacun des quatre gendarmes qui se sont constitués parties civiles, au titre de leur préjudice moral. « Vous êtes arrivé à un stade où il ne faut pas s’attendre à une forme de clémence de la part de la juridiction », conclut le président du tribunal. « Trop c’est trop ! »