La vidéo virale d’une manif à Cahors et le Napoléon de Ridley Scott taclé par le prince
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Une fois n’est pas coutume, ouvrons ce rendez-vous par une rubrique cinéma. Cette semaine, en effet, nos confrères du Figaro ont eu l’idée de demander au prince Joachim Murat (descendant à la septième génération du maréchal Joachim Murat (1767-1815) né à Labastide, dans le Lot) d’évoquer le film de Ridley Scott. Il n’a pas été emballé, c’est le moins qu’on puisse dire, mais il l’exprime avec un certain humour. « Bien sûr, je ne suis pas objectif. Je m’attendais de la part du réalisateur des «Duellistes» et de «Gladiator» à une fresque épique et shakespearienne. Une explosion d’énergie. Le panache, la gloire sans précédent, les victoires impensables, la galerie de personnages héroïques, la destinée messianique, le vent de liberté, l’épopée, l’aventure, la fougue, les possibilités infinies offertes par l’Empire, en un mot : la Grandeur. Mais Ridley Scott signe une œuvre crépusculaire. Filmées dans une lumière froide, presque toutes les scènes sont tournées en automne, la brume prise dans les branches d’arbres sans feuilles. Très peu d’acteurs jeunes, alors que toute l’épopée impériale a été portée par la jeunesse. Bonaparte incarné par un Joaquin Phoenix de 50 ans, essoufflé du début à la fin, le teint grisâtre. Ce film est, dans l’ensemble, sombre. Presque triste. J’en suis sorti déçu, très déçu. Mais je le rappelle : je ne suis pas objectif. »
– « Quant aux libertés prises avec les faits historiques, elles sont si nombreuses qu’on ne peut plus parler d’erreurs. (…) Et pourquoi pas ? Ridley Scott n’a jamais prétendu faire œuvre d’historien. (…) Il livre la vision anglaise, la légende noire du bandit corse (dans la dernière scène il meurt comme Don Corleone dans «le parrain», le parallèle n’est pas d’une grande subtilité), un usurpateur mal élevé et rustre. (…) Le film présente la France de la Révolution et de l’Empire comme un épisode malheureux d’un pays aux mains d’un peuple de canailles sanguinaires et mal élevées auquel miraculeusement le très distingué Duc de Wellington va rapporter un peu de dignité en mettant fin à cette malheureuse parenthèse plébéienne et grossière. Il semble, d’après la réaction des critiques et des premiers spectateurs français, que c’est pousser un peu loin le dénigrement historique. (…) Quoi qu’il en soit ça reste du grand spectacle. Alors ne boudons pas notre plaisir. Ce film propose une nouvelle vision sur l’Empereur, une vision que je ne partage pas, mais qui n’enrichit pas moins la réflexion sur Napoléon et son époque. » Et le prince de reprendre la citation de Victor Hugo : « Parlons de l’Empereur, cela nous fera du bien ».
– Enchaînons avec une œuvre plus consensuelle. C’est une toile du peintre anglais Joseph Edward Southall représentant notre célèbre Pont Valentré. L’artiste est né à Nottingham en 1861 et il est mort en 1944 à Birmingham. C’est le compte Twitter du Birmingham Museums Trust qui a posté d’ailleurs cette image. C’est d’ailleurs au sein de cette institution que le tableau est conservé et exposé. Une notice biographique consultée par ailleurs précisé que le peintre voyagea beaucoup en Italie et en France, d’où un probable passage par Cahors au début du XXème siècle. Il relève d’un style assez classique, entre « Raphaélistes » et symbolistes.
– Des arts aux lettres… L’ouvrage d’Aurélien Pradié a été lu par Victor Boitau, de Libération, qui résume : « Dans son livre «Tenir bon», le député du Lot évoque ses origines en bas de l’échelle sociale, son souci des «plus fragiles» et son admiration pour Jacques Chirac, dont il rêve de suivre la trajectoire. Mais dans son camp, on l’accuse d’être trop pressé et pas assez charpenté. » L’article débute par un détour en Corrèze… « Rien n’a été laissé au hasard. Comme le lieu de la première séance de dédicaces, la Foire de Brive, lancée en 1973 par une bande d’écrivains parmi lesquels Denis Tillinac, l’ami de Jacques Chirac. Ou l’éditeur Jean-Luc Barré, confident et biographe de l’ancien président de la République, qui dirige la collection Bouquins. C’est Jean-Louis Debré, l’un des derniers visiteurs de l’ex-chef de l’Etat, qui a joué l’entremetteur. Aurélien Pradié et lui ont échangé plusieurs fois, cet été encore au Cap Ferret. « Dans un monde politique où personne ne dit rien d’intéressant, lui ne mâche pas ses mots, complimente l’ancien président du Conseil constitutionnel. Son parler vrai m’intéresse, tout comme son parcours. »
– Reste que l’omniprésence du parlementaire sur la scène médiatique et ses interventions à l’Assemblée où il n’a pas peur de prendre ses distances avec son groupe semblent séduire les militants et sympathisants. Ainsi, cette remarque de Marie Matoch en réponse à ce tweet du Parisien : « Ce sera Marine Le Pen ou moi, le plan de Laurent Wauquiez pour 2027 ».
« Absent depuis des années sur le plan national, Wauquiez ne croit tout de même pas qu’on va le plébisciter ! Lisnard et Pradié se sont bougés eux, alors priorité à ceux qui nous parlent et essaient d’agir. »
– La spectaculaire manifestation des agriculteurs lotois à Cahors le 16 novembre a donné lieu à une vidéo virale. On y voit notamment des tracteurs déverser du purin et des déchets devant la Direction des territoires, quai Cavaignac. Le compte Twitter de Radio Genoa (373 000 abonnés), par exemple, a reposté les images (trois jours plus tard), lesquelles ont été vues… par plus de 600 000 internautes. Et l’on ne parle pas des nombreux comptes européens ou américains qui ont également diffusé cette même vidéo.
– Qui dit saison automnale dit saison des champignons. Mais il faut faire attention. Tout commence par un post d’une certaine Chonchon : « Je vois plein de photos de cueillettes des champignons et je pense à mes anciennes gardes aux centre antipoison. Vraiment, parfois, c’était lunaire. « Oui on a mangé des champignons et je me sens pas bien. – Vous avez ramassé quelle sorte de champignons? – Oh je sais pas trop, je m’y connais pas bien mais d’après Google… » Et de poursuivre : « Mes chefs disaient : « Ah, les Parisiens sont partis dans leur maison de campagne ! » Sur ce, celle qui se présente comme ex-interne de psychiatrie conclut par un conseil : ne pas hésiter à aller faire identifier le produit de la cueillette dans une pharmacie. C’est alors que Marie Bacquier intervient : « Mon père a empoisonné deux fois ma mère. Il l’adorait pourtant. Elle a survécu… Et mon frère une fois. Tous deux ont fini aux urgences de l’hôpital de Cahors. Mon frère décida de ne plus jamais manger les fricasses paternelles. Maman se tâtait (lol) encore à la veille de sa mort. Mes parents s’aimaient d’amour tendre ! »
– Nous concluons ce rendez-vous par cette nouvelle qui nous parvient de Chine via le média spécialisé Aleteia qui propose « un regard chrétien sur l’actualité » : « À Jintang, dans le diocèse chinois de Ningbo (est du pays), une nouvelle église a été consacrée jeudi 9 novembre. Elle est dédiée à saint Jean-Gabriel Perboyre, missionnaire lazariste français mort en martyr en 1840. » Nos confrères précisent : « Né à Montgesty près de Cahors le 6 janvier 1802, (il) est mort en martyr le 11 septembre 1840 à Wuhan. Par cette dédicace, les catholiques chinois expriment leur reconnaissance aux missionnaires européens morts en martyrs pour diffuser la foi catholique sur leur sol. La nouvelle église occupe une superficie de près de 8 000 mètres carrés. Elle abrite en son sein les reliques du missionnaire canonisé par Jean-Paul II et fêté chaque année le 11 septembre. Au cours de la liturgie de consécration, présidée par Mgr Francis Xavier Jin Yangke, huit catéchumènes ont été baptisés et onze personnes ont reçu le sacrement de confirmation. » Pour autant ajoute Aleteia, la Chine ferait « partie des pays où les catholiques peinent le plus à vivre leur foi, en raison d’un contrôle systématique et drastique des institutions religieuses. Les églises sont régulièrement fermées ou détruites de façon arbitraire. Malgré une tendance à la baisse en 2022, près d’une église visée sur deux l’est en Chine, selon l’ONG Portes Ouvertes. Le but recherché est de contraindre les chrétiens, et notamment les catholiques, à rejoindre les églises patriotiques, sous contrôle du Parti communiste chinois, qui ne reconnaît pas l’Église de Rome. »