Maladie Hémorragique Epizootique : Premier foyer détecté dans un élevage du Lot
Ce cas n’a pas d’impact supplémentaire pour le département.
La présence du virus de la MHE a été confirmée pour la première fois sur un bovin dans un élevage du Lot sur la commune de Castelnau-Montratier. La MHE est une maladie virale non transmissible à l’homme. Elle affecte les ruminants sauvages et domestiques (les bovins et dans une moindre mesure les ovins et caprins). Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs (moucherons de type culicoïdes). La maladie provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires. Depuis fin 2022, la MHE circule dans la péninsule ibérique et en Italie et les premiers cas ont été déclarés en France le 19 septembre 2023. Au niveau européen, elle est soumise à obligation de déclaration, ainsi qu’à des restrictions de mouvements. Une zone dite « régulée » est mise en place dans un rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer. Les mesures de surveillance, de prévention et de lutte sont gérées par les services du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), en lien avec les vétérinaires et les organisations professionnelles. L’objectif est d’éviter la diffusion de la maladie à partir des foyers identifiés et d’assurer une surveillance sanitaire de la zone. Ce cas n’a pas d’impact supplémentaire pour le département dans la mesure où le Lot est déjà en totalité en zone régulée au titre de la MHE depuis la progression de foyers de MHE dans le sud-ouest, constatée en octobre. Au niveau national, les animaux sensibles ne font l’objet d’aucune restriction de mouvement au sein de ladite zone. La sortie vers le reste du territoire demeurant zone indemne est quant à elle interdite à titre général, mais peut-être autorisée sous dérogation pour les mouvements spécifiques comme un retour d’estive ou une finalité abattoir. Pour toute autre destination en France, l’animal amené à quitter la zone régulée doit avoir fait l’objet d’un test de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément de la désinsectisation qui permet, en éliminant le vecteur, de limiter la propagation de la maladie. Un animal présentant des signes cliniques ne peut en aucun cas sortir de la zone régulée. Pour les mouvements au sein de l’UE, les animaux issus d’élevages situés en zone régulée ne peuvent être destinés à l’élevage (y compris engraissement) dans un autre Etat membre sauf acceptation de l’État membre de destination. Ils peuvent cependant toujours y être expédiés pour abattage. Le MASA a engagé des échanges avec ses partenaires commerciaux pour rétablir les marchés vers les Etats membres et les pays tiers qui pourraient être momentanément fermés. Des échanges ont d’ores et déjà repris vers l’Espagne et l’Italie notamment, qui sont les principaux marchés d’exportation.
Photo d’illustration Préfecture du Lot