Il force sa coiffeuse à l’embrasser : Un homme condamné pour agression sexuelle
L’affaire s’est produite alors que la coiffeuse travaillait au domicile du prévenu.
Ce jeudi 9 novembre, un quadragénaire était jugé par le tribunal correctionnel de Cahors pour atteinte sexuelle sous contrainte. La victime était sa coiffeuse. Les faits se sont déroulés le 26 avril 2023 à Crayssac.
Le jour des faits, la coiffeuse a rendez-vous chez le prévenu. Pendant plus d’un an et demi, c’était elle qui le recevait à son domicile. Estimant qu’il n’y avait aucun risque, elle avait accepté d’inverser les choses. Pendant qu’elle s’occupe de sa coupe de cheveux et de sa barbe, il lui caresse le bras et lui demande « un bisou ». Il joint ensuite le geste à la parole : se collant à elle, il lui attrape les fesses et l’oblige à l’embrasser. La femme se débat, le repousse et parvient à partir. Avant de refermer la porte, il lui dit : « Un jour, c’est toi qui viendra vers moi. On n’est pas obligé de le dire à ton mari. »
Le prévenu étant absent à l’audience, le tribunal ne peut s’appuyer que sur son audition devant les gendarmes. S’il a avoué avoir « tenté sa chance » après avoir ressenti « une attirance pendant un an », il nie lui avoir touché les fesses et l’avoir embrassé, affirmant qu’il s’était arrêté dès qu’il s’était aperçu qu’elle refusait ses avances. L’expertise psychiatrique ne relève aucun trouble particulier chez lui mais note « beaucoup d’assurance et de confiance en soi, notamment dans sa capacité à plaire aux femmes ».
La victime est, elle, présente à l’audience mais ne souhaite pas s’exprimer devant le tribunal. Dans la nuit qui a suivi les faits, elle avait écrit à une de ses amies pour lui raconter ce qu’il s’était passé et lui confier sa colère et son dégoût. « Il n’y a pas besoin qu’il y ait eu usage de violence ou de force. Le fait qu’il n’y ait pas eu de consentement suffit à caractériser l’agression », souligne son avocate Me Geffroy. « C’est une jeune femme douce et introvertie. Suite à l’agression, elle n’a pas travaillé pendant trois semaines ». Se constituant partie civile, la victime demande 2300 euros de dommages et intérêts et de frais d’avocat. Le parquet abonde et requiert 8 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.
Pour l’avocat de la défense Me De Luynes, son client « n’est pas un agresseur mais juste un client dragueur, un peu lourd ». Il dénonce une affaire où c’est « la parole de l’un contre la parole de l’autre » et conclut d’un air dramatique : « Il n’y a plus de romantisme, c’est affolant ! ».
Le tribunal ne partage pas son avis et condamne le prévenu à 8 mois d’emprisonnement avec sursis. L’homme devra également verser à la victime 1000 euros au titre du préjudice moral et 800 euros pour les frais d’avocat.