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Sibelle, la piscine de Lalbenque, les paysages du Tour et le bal des pompiers 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ Parmi les nombreux villages lotois où j’aime régulièrement flâner, soit en raison de leur charme, soit parce que j’y compte un ou des amis, ou encore parce que des bons souvenirs m’y rattachent, Lalbenque figure en bonne place. Je regrette donc de ne pas pouvoir participer à la balade proposée ce lundi « à travers les rues et places du centre avec pour objectif de comprendre et analyser les caractéristiques du patrimoine bâti qu’il soit privé ou public et son rôle dans l’évolution et l’aménagement des espaces publics du bourg ». Le rendez-vous s’inscrit dans le programme de concertation de l’étude « Vision Lalbenque 2035 ». Cela étant, peut-être aurais-je détonné. L’élément, ou plutôt le site patrimonial que je préfère à Lalbenque aurait surpris. En hiver, je me rends de temps à autre dans le bourg pour le marché aux truffes. Moins pour y acheter quelques dizaines de grammes d’or noir que pour le rituel un brin théâtralisé qui rythme le rendez-vous… Mais en été, c’est autre chose. Si je vais à Lalbenque, c’est pour m’y baigner et pour y goûter une sorte de farniente en forme de madeleine de Proust. Bref, c’est la piscine, rénovée il y a quelques années, qui est mon spot préféré. Je l’ai découverte en famille il y a plus de quinze ans. L’endroit m’a semblé d’emblée un petit paradis. Les carreaux bleus à l’ancienne, les pelouses plus ou moins ombragées, des tarifs plus que raisonnables, une affluence toujours mesurée (et parfois même l’impression que la piscine était à nous) : on adorait. Et quand bien même le site a-t-il bénéficié d’un lifting, le charme opère toujours. Avec cette petite différence quand même. Maintenant que les enfants ont grandi, maintenant qu’ils sont adultes, quand je nage dans le grand bassin ou que je m’allonge sur la serviette, je me baigne dans quelque chose de différent, je plonge dans une nostalgie à la fois modianesque et cotonneuse. « Tu as bien fait de t’abstenir » coupe Sibelle. « Pas sûr que les autres participants à cette balade auraient saisi le chlore ou le sel de ton attachement très singulier au patrimoine du bourg de Lalbenque… » 

Mardi._ Comme des millions de mes semblables, en juillet, mon programme télé favori s’appelle le Tour de France. Il y a deux raisons à cela. La première est mon intérêt pour le sport en général et en l’occurrence le cyclisme. La seconde est de m’émerveiller, notamment quand je m’installe dans le canapé deux à trois heures avant l’arrivée, à la vue des paysages, des vallons, des cultures ou des forêts, des villages, des châteaux ou autres monuments historiques. C’est une leçon de géographie en direct, un atlas sur grand écran. Et pas besoin du reste des anecdotes ou précisions plus ou moins pertinentes du chroniqueur de service, en l’occurrence Franck Ferrand, pour reconnaître ici les vestiges d’une forteresse féodale, là des prairies d’altitude où l’estive venue, des troupeaux de vaches viennent s’enivrer d’herbages fleuris dont le parfum sera encore sensible quand nous goûterons les fromages produits avec ce lait d’exception. Pas besoin de bavardages pour apprécier que d’un canton à l’autre, une frontière invisible est franchie, que les ardoises laissent place aux tuiles sur les toits, que les briques se substituent aux pierres calcaires, que les chênes prennent le pas sur les sapins. Sibelle est comme moi. Elle vient d’ailleurs faire sa sieste à mes côtés. Elle lutte un peu puis elle s’endort. Mes cris la réveillent parfois quand l’arrivée se joue au sprint ou quand un coureur a le cran de s’extirper du peloton ou du groupe d’échappés alors que la pente est à plus de 10 %… « Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Ah d’accord. Je croyais que tu t’énervais parce que Monsieur Ferrand avait confondu une baie romane avec un chapiteau gothique (ou inversement)… » 

Mercredi._ Drôle d’anniversaire. Il y a pile 25 ans, le 12 juillet 1998, la France de Zidane battait le Brésil et devenait championne du monde football. Le président Chirac descendait en maillot dans les vestiaires (sans boire une Corona cul-sec), Thierry Roland lâchait que désormais, il pouvait mourir tranquille, et puis la foule, enfin, allait parader sur les Champs. Une expression très vite faisait florès : « la victoire de la France Black-Blanc-Beur ». Je ne sais plus qui a lancé ça. Mais j’ai bien peur que ce fut un mirage. On y a cru. Comme on a cru que le foot français était passé de l’ombre à la lumière ce soir- là. Et puis, et puis il s’est avéré que ce n’était pas aussi simple. Un euphémisme. 

Jeudi._ Une petite polémique agite le microcosme politique. L’hebdomadaire Le Point indique qu’au plus fort des émeutes qui ont secoué le pays fin juin début juillet, une secrétaire d’État manquait à l’appel lors des réunions de crise qui se succédaient place Beauvau. Il s’agit de Sonia Backès, qui a préféré maintenir alors quatre jours de vacances prévues de longue date dans le Midi, au bord de la mer, avec ses enfants. Problème numéro 1 : Sonia Backès étant en charge de la Citoyenneté auprès du ministre Darmanin, sa présence aurait pu de fait se révéler utile. Problème numéro 2 : ni Sibelle ni moi ne savions ou en tout cas ne nous rappelions qu’il y avait une secrétaire d’État du nom de Sonia Backès au sein du gouvernement. Est-ce que ma protégée et moi sommes des cancres ou est-ce Madame Backès qui est vraiment trop discrète ? 

Vendredi._ C’est jour de fête nationale. Ça devrait en tout cas. On a dansé hier soir, on défile ce matin, et des feux d’artifice sont tirés. Mais pas partout. Dans certaines localités, pour des questions de sécurité ou en rétorsion après les émeutes, les festivités ont été annulées. Le Lot, cependant, a été globalement épargné par ces vicissitudes. Sibelle sait pourquoi. Elle connaît par cœur la maxime du regretté Maurice Faure : « Nous sommes pauvres, mais nous sommes beaux ». C’est pourquoi, en bons républicains, nous avons hissé les trois couleurs, chanté la Marseillaise, dansé au bal des pompiers et bu un verre. Le 14 juillet, c’est sacré en terre si radicale (jadis). 

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