Noix, loup, curage des lacs… Marc Fesneau à l’écoute de l’agriculture lotoise
Le président de la Chambre d’agriculture et la représentante noix de la FDSEA ont été reçus par le ministre de l’agriculture grâce à l’intervention de Raphaël Daubet, président de Cauvaldor.
Ce 19 juin, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, a reçu Christophe Canal, président de la Chambre d’agriculture du Lot, et Lydie Leymarie Lachaud, représentante de la section noix et châtaignes de la FDSEA du Lot. Une rencontre à l’initiative de Raphaël Daubet, président de Cauvaldor, suite aux demandes des nuciculteurs lotois. L’objectif principal de cette réunion était de discuter de la crise qui touche la filière nucicole dans la région, mais d’autres sujets ont également été abordés :
La crise nucicole a eu un impact dévastateur sur le bassin de production agricole de la région. Lors de la réunion, les participants ont souligné l’importance de débloquer un fonds d’urgence pour soutenir à la fois les coopérateurs et les agriculteurs indépendants touchés par cette crise. Cette mesure est essentielle pour préserver l’économie agricole locale et assurer la pérennité des exploitations. Sur le département du Lot on compte aujourd’hui 400 exploitants professionnels dans la filière nucicole dont 219 producteurs déclarent plus de 5 ha. Une récolte 2022 en forte hausse, un recul des ventes de noix, une situation de crise avec chute des prix et marchés bouchés… A moyen et long terme, le problème d’assainissement du marché est mondial et nécessite une stratégie globale de la filière noix française sur plusieurs années. Action de communication, de structuration des marchés, de renouvellement du verger et autres…l’interprofession travaille depuis plusieurs mois sur l’ensemble de ces pistes.
Parmi les autres sujets abordés, la prédation du loup a suscité une attention particulière. Les éleveurs lotois ont fait part de leurs inquiétudes quant aux conséquences de cette prédation sur leur élevage et sur l’entretien des paysages touristiques. Au cours de la dernière année, la présence d’une louve dans le Lot, a déjà entraîné la mort de plus de 124 brebis et 165 blessées (chiffres au 31 mai 2023). Des mesures de protection adéquates sont nécessaires pour préserver l’équilibre entre la protection de la faune sauvage et le maintien de l’élevage dans la région.
Les abattoirs de Saint-Céré et Gramat ont également été au cœur des discussions. Ces deux établissements jouent un rôle crucial dans l’abattage des animaux et contribuent à l’économie locale. La préservation de ces deux abattoirs est essentielle pour soutenir l’activité agricole et garantir la qualité des produits de la région.
Enfin, l’expérimentation lotoise sur les curages de lacs a été évoquée lors de la réunion. Cette initiative, qui consiste à nettoyer les lacs pour récupérer de l’eau utilisable à des fins d’irrigation, a déjà été réalisée avec succès dans une vingtaine de lacs du département. Ceci a permis de récupérer autant de volume d’eau. Les participants ont souligné la nécessité de faire de cette pratique une option accessible à tous les agriculteurs, afin de renforcer la gestion de l’eau et d’optimiser les ressources disponibles.
Les échanges lors de cette réunion ont été approfondis et constructifs, laissant espérer des résultats concrets dans un avenir proche.
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