Il frappe sa sœur et son défibrillateur : Un jeune homme condamné à 6 mois de prison ferme
Les faits ont eu lieu à Condat. L’homme était sous l’empire d’un état alcoolique. Il a également perdu le contrôle de son cyclomoteur et terminé sa route dans un fossé.
Le linge sale ne se lave pas seulement en famille, mais aussi au tribunal correctionnel. Ce jeudi 1er juin, c’est à celui de Cahors que s’est terminée une violente dispute entre un frère et une sœur. Aujourd’hui ils ont coupé les ponts et « ça vaut mieux », assure le frère. Poursuivi pour violences sur une personne vulnérable, menaces de mort et récidive de conduite sous l’empire d’un état alcoolique, il a été condamné à 6 mois d’emprisonnement.
Le prévenu reconnaît presque tous les faits : le 6 février dernier, à Condat, alors qu’il est ivre, l’homme s’en prend à sa sœur qu’il héberge. « Je vais te couper la gorge, te crever », lui lance-t-il avant de la pousser au sol. Celle-ci tente de se défendre, il lui assène alors des coups. Les voisins qui ont entendu la dispute assurent que la sœur aurait aussi menacé de tuer le chien de son frère. Selon le prévenu, l’altercation aurait commencé quand sa sœur lui aurait demandé de lui trouver des stupéfiants et qu’il aurait refusé. De son côté, elle l’accuse d’avoir également donné des coups à son défibrillateur au risque de l’endommager. La jeune femme, reconnue travailleuse handicapée, souffre en effet d’une insuffisance cardiaque. Ayant réussi à s’enfuir, elle se réfugie chez une voisine où son père la récupère quelques minutes plus tard. Le prévenu tente alors de rejoindre le domicile de leurs parents mais est mis à la porte par son père. Sur le retour, il perd le contrôle de son cyclomoteur et termine sa course dans un fossé.
« Le prévenu menace de mort comme il lirait un programme télé. Il n’a toujours pas eu de déclic et minimise la gravité des faits », déplore le procureur qui requiert 6 mois d’emprisonnement. Marié et père d’un jeune enfant, le jeune homme affiche trois mentions à son casier dont la dernière, datant d’il y a quelques mois, pour outrages à des forces de l’ordre. « Il a lui-même grandi dans un contexte de violences. Les difficultés sont arrivées quand il est devenu papa. Je pense qu’il n’a pas su gérer l’annonce de sa paternité et il a commencé à boire », explique l’avocate de la défense Me Pedoussaut. Bien que le prévenu ait reconnu lors de son audition avoir un problème avec l’alcool, il n’écopera d’aucune obligation de soins.