Une fronde contre le PLU, une boulangère qui a du look, une météo qui rappelle de mauvais souvenirs
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– « Où partir en voiture électrique cet été ? Pour ne pas tomber en panne, privilégiez le Finistère à l’Alsace, la Méditerranée au Cotentin ! » Ainsi débutait ce tweet de M. Garrigou-Lagrange, écrivain et producteur sur France Culture d’une émission dédiée cette semaine à l’électro-mobilité. Avec à l’appui des cartes de France mettant en évidence l’accroissement du nombre de bornes de recharges électriques par département de 2020 à 2023. Où l’on note que le Lot n’est pas le moins riche, que le Tarn-et- Garonne a comblé son retard, que Toulouse et sa couronne sont en pointe mais qu’au nord, le Limousin est à la traîne…
– Reporter photographe ayant œuvré sur tous les continents ou presque
(« Syrie, Tibet, Afrique, Mexique, Asie, Russie… » est-il mentionné sur son compte Twitter), Salefran a posté cette semaine une très belle vidéo d’une biche (ou d’un chevreuil?) traversant en bondissant une prairie. La légende vaut tous les voyages : « Beauté de la création : quelque part dans le Quercy. Bonne semaine ! »
– On enchaîne justement avec cette pétition relayée par Guery Thibault, se présentant comme auteur et défenseur des animaux. Vendredi, 845 personnes l’avaient déjà signée. Cette adresse a été initiée par l’Association pour la sauvegarde de la Gravette et l’Association du Club Hippique du Quercy. En voici les premières lignes : « Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal va être prochainement approuvé pour les secteurs de Cahors La Gravette et de Pradines Les Vignals. Il prévoit de détruire des zones naturelles et agricoles garantes de la qualité de vie dans ces quartiers et indispensables à l’activité du Club Hippique. La densité de l’habitat et la multiplication des zones d’activités économiques conduiraient à terme à la disparition du Club Hippique qui existe depuis 1957 et a une activité prospère, emploie plusieurs salariés (…). Pour éviter de telles dérives et de faire valoir les attentes des habitants lors de l’enquête publique etc. » Un PLU n’est jamais le… plus facile des dossiers !
– Ces quelques lignes signées Dominique Marceau, qui se présente comme « traînant dans les archives et gneugneu pour fâcheux ». Il répond en l’occurrence à un tweet d’un polémiste d’extrême-droite étonné d’avoir croisé un journaliste communiste dans un restaurant huppé. Et évoque au passage notre cher Quercy n’en demandait pas tant, mais bon… « Marx n’est pas pour la pauvreté, ce n’est pas une lutte contre la richesse. C’est rabaisser une analyse politique à la « lutte contre la richesse », alors qu’il parle de rapports de production. Enfin, je trouve cela cocasse de ne pas reprocher aussi bêtement la même chose à l’Eglise qui, dans son histoire, a acquis d’énormes richesses (oui, qui ont plus profité à un évêque qu’à un petit prêtre au fin fond du Quercy), a possédé des terres, des esclaves, a été d’un indulgence remarquable avec la sexualité des prêtres hein (paradoxalement aujourd’hui on est bien plus rigoureux qu’au Moyen-Age où les bordels sont légions notamment à Rome et à Avignon). Alors que pourtant, d’autres mouvements, prônaient l’ascèse et la pauvreté, comme l’ont montré certains ordres mendiants. Bref, heureusement nous ne sommes pas Juju pour nous vautrer dans ce genre de détails. On arrive à regarder l’Histoire de l’Eglise, sa grandeur, son utilité, mais aussi ses limites, ses oppressions. Quant à ce communiste qu’il a vu dans un bon restaurant (ce que ne renie pas un marxiste qui n’est pas pour l’ascèse), ce qui importe c’est de savoir si quand il est en dehors d’un restaurant, il trahit ou non dans son combat ou son travail, ses principes politiques… »
– On a repéré via le compte MaBaguette ce reportage publié dans « La Toque Magazine », consacré à Nanou d’Haese, boulangère-paysanne à Caniac-du-Causse, dans le Lot qui « cherche à faire son pain « au plus proche de la façon dont le faisaient les paysans avant ». Les premières lignes : « Petit nœud papillon, chaussures jaunes à paillettes, veste de tailleur… On peut dire que Nanou d’Haese détonne parmi les exposants du marché de Saint-Cernin, dans le Lot, le mardi soir. Comme elle le résume, « c’est mon pain, mon look, mon caractère ! » Et, côté personnalité, on peut dire que la toute nouvelle quadragénaire est audacieuse. Pour preuve, elle s’est lancée comme paysanne-boulangère, début 2020, après seulement une semaine de formation ! « Je faisais mon pain, avant, avec des amis. Ça me plaisait, se souvient-elle. Et j’avais comme une pulsion, une mission : il fallait que je nourrisse les gens. » Et les débuts ont été facilités : « Je n’ai pas eu à créer mon entreprise, mais seulement à m’installer aux côtés de mon mari Jason », éleveur de vaches Aubrac et céréalier. « Il a aussi semé les blés que je faisais transformer en farine, avant d’acheter mon moulin », témoigne-t-elle. La boulangère a aussi pu compter sur le four à bois de la ferme, qui date sans doute de la moitié du XIXe siècle. Jason d’Haese : «C’est un four authentique d’époque, à chaleur descendante ». A noter encore que Nanou n’affiche pas le fait que son pain soit bio. « Avant tout, les gens veulent du bon et du pain de terroir, assure-t-elle. Je n’ai pas besoin de faire trop de com », se félicite celle qui travaillait dans le marketing avant de se reconvertir dans la boulange. »
– Tout autre sujet avec ce fil signé CL (avec texte et photos) :
« Rassemblement hier à Saint-Cirq-Lapopie. Figurez vous que Total, et ses appuis dans différentes strates de l’organisation de notre société veulent arracher 7000 arbres sur le Causse ! A la place de la forêt, de prés, l’intention est de placarder des hectares de panneaux photovoltaïques. Quid des espèces végétales et animales qui vivent là ? Quid de la beauté ? De la paix des lieux ? Du patrimoine ? De l’opinion des personnes aux alentours ? »
– Nous exprimons toute notre solidarité enfin à nos confrères et consœurs de France 3 Quercy-Rouergue. Leurs locaux et véhicules, à Rodez, ont été couverts d’inscriptions homophobes. Une plainte a été déposée.
– Notre plongée hebdomadaire dans les archives nous rassure (est-ce le bon mot?) quant aux relevés météo de ce mois de mai 2023 pour l’heure assez timoré. Pas frisquet, mais pas non plus propice au farniente. C’était dans le Journal du Lot du 28 mai 1933 : « Jamais, on n’a vu un mois de mai aussi mauvais que celui de 1933… Les Cadurciens qui ont à peine, dépassé l’âge canonique peuvent, peut-être, le dire. Mais les plus, anciens, nos aînés, affirment qu’ils ont subi non seulement un mois de mai aussi affreux, mais même un mois de juin encore plus mauvais, il y a 70 ans environ. N’anticipons pas : nous ne savons pas encore comment se comportera le mois de juin 1933. Pour l’heure, il nous suffit de constater le triste temps que nous avons subi et subissons, en ce mois de mai, le mois fleuri ! Il n’a été fait que de matinées fraîches, de journées étouffantes, de soirées presque froides. Eh bien ! consolons-nous ! Nos ancêtres ont connu, en mai 1538, pire encore. C’est du Pouget qui l’a consigné dans son « Livre de main. » « Les 17 et 18 may de ladite année fist de grand pluyes et gresle meslée en abondance, plus qu’on n’avoit veu longtemps auparavant. Est à nouter à cause que l’hyver n’avoit faict son debvoir en ladite année y eut plus de puroye (ail des vignes) que de bled, lequel se vandoit vingt soulz la carte. » De 1538 à 1933, il y a loin. Soit ! Constatons que le mois des roses n’est pas toujours aimable. Notre ancêtre du Pouget a subi, en may, des pluyes et gresle meslées en abondance – comme ses arrière petits-neveux, les Cadurciens d’aujourd’hui les subissent depuis 3 jours ! L. B. »