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Des horaires des manifs aux rixes des pescofis en passant par le record de la ligne POLT


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Défiler, d’accord. Mais ce militant exprime son courroux au soir du 1er mai : « Je suis de Cahors et en colère. Les bourgeois syndicalistes que je vénérais depuis le début de ce mouvement ont décidé d’un rassemblement simple devant la préfecture à 11 h au lieu d’un défilé comme d’habitude l’après-midi à 14 h. Donc j’ai raté la manifestation ! » Signé Bernard, dont la bio Twitter précise : « Voyages, politique, résolument de gauche, parcours PCF, FDG, PG, FI, NUPES. Retraité des actes mais pas des idées. » Nous lui conseillons, pour la prochaine manif, de vérifier l’horaire sur Medialot.

– Nos amis british ont le sens de l’humour. Ainsi, Cath, qui se présente comme romancière, claironne dans un post : « Je ne veux pas de faire de jaloux, mais d’ici cinq semaines, je serai à Cahors ! ». Parmi ses followers il y a Who Sane (littéralement, « quelqu’un de sain »), qui note sur Twitter en légende d’une photo du Pont Valentré : « Une petite ville pittoresque au nord de Toulouse. Cet endroit offre une super ambiance de détente et dispose d’une très bonne culture gastronomique et viticole. » Il a raison.

– Aperçu cette semaine un reportage sur M6 consacré à la Forêt des Singes de Rocamadour. L’auteur du sujet en forme de visite guidée, notre confrère Alexandre Keirle, précise sur Twitter : « L’un des premiers sites en Europe à présenter des singes en liberté, en contact direct avec le public. »

– Le député Aurélien Pradié (Les Républicains) a indiqué cette semaine qu’il voterait « la proposition de loi du groupe LIOT qui vise à abroger la réforme des retraites ». Ce fut une pluie de réactions sur les réseaux sociaux. Sur ce, un chroniqueur de CNews l’a vertement critiqué. D’autres sont venus à la rescousse, comme Franck Del : « Je pense que Pradié incarne la jeunesse là où Ciotti incarne un vieux monde. Il faut anticiper, le travailler + est un danger pour l’avenir, l’IA et la planète ne cessent de vous le dire, mais à droite on ne comprend rien, on revient 50 ans en arrière. » Et d’illustrer son propos en renvoyant à un article de Radio France sur le départ de Geoffrey Hinton de Google, pour qui il travaillait sur l’intelligence artificielle depuis une dizaine d’années. « Le chercheur, primé en 2018 pour ses recherches, alerte sur les dangers de l’intelligence artificielle générative, comme celle utilisée par ChatGPT. » 

– On a vu passer sur le compte Twitter de Stratégie, qui se présente comme « la référence des professionnels du marketing, de la communication et des médias » un sujet made in Lot : « C’est quoi un agriculteur- youtubeur ? Suivi par près de 400 000 abonnés sur YouTube, Bastien Couture (alias @Stervio255) crée du contenu sur sa ferme familiale à travers notamment le jeu vidéo. Rencontre à Lendou-en-Quercy, dans le Lot. »

– Nous vous signalions la semaine passée une série de chiffres intéressants de l’Insee Occitanie. Voici une nouvelle livraison. On apprend que 8,7 % de l’emploi salarié dans le Lot est dédié au tourisme, ce qui en fait le 22ème département français en la matière. Autre statistique : « La vie rurale y nécessite davantage l’usage de l’automobile : 42 % des ménages lotois possèdent deux voitures au moins contre 37 % en Occitanie… »

– On signale enfin une série de posts de Vanguard sur les funestes atrocités commises par la Division SS Das Reich dans la région en mai 1944 et un article sur la révolte des Tard Avisés partie des Arques et de Floressas, qui se conclut dans le sang en mai 1707…

– Notre plongée hebdomadaire dans les Archives. Le 10 mai 1933, le Journal du Lot évoque une partie de pêche troublée… « Les vieux pescofis sont gens calmes, de bon sens, et acceptant, bon gré, mal gré, des facéties même douteuses. Ainsi, jeter un caillou à côté de la ligne d’un pescofi est un acte incorrect. Le pescofi murmure : « C’est un sot qui croit s’amuser ! » Mais les jeunes pescofis sont moins tolérants. Ils n’aiment pas qu’un quidam quelconque, même un ami, vienne troubler le poisson, en jetant des pierres dans l’eau. Dimanche, trois jeunes pescofis étaient dans la région de Saint-Mary, ligne flottante tenue à la main. Ils surveillaient avec la gravité qui convient au bon pêcheur, le bouchon de la ligne. Tout à coup, venu d’on ne sait où, « clac ! », un pavé tomba dans l’eau.. Ils se retournent: ils ne voient personne ! Deux fois, trois fois, des pierres tombent. Deux pescofis posent le roseau et vont inspecter les lieux, à la recherche dés lanceurs de pierre. Ils les découvrent, tapis derrière une murette. C’était deux amis, pescofis aussi, pourtant. Alors il y eut discute, dispute, bousculade et puis… rixe ! Les deux lanceurs de pierres furent, à leur tour, lancés dans l’eau profonde de 25 centimètres seulement ! Mais la partie de pêche fut terminée. Petit bain forcé, tout simplement ! Plainte n’a pas été et ne sera pas portée. » 

– Quelques jours plus tard, le 12 mai 1933, le même Journal du Lot publie un fait divers assez révélateur de la façon dont on traitait et considérait les « déséquilibrés », autrement dit les malades psychiatriques, à l’époque. « Un fou évadé et repris. Dimanche dernier, vers 8 heures du soir, un individu portant des instruments agricoles était dépassé, dans la côte du Bourg, par une automobile. Les occupants de la voiture reconnurent au costume un échappé de l’asile de Leyme ; ils lui offrirent une place dans l’auto, sous prétexte de lui abréger le chemin, mais au lieu de le diriger directement sur Leyme, ils obliquèrent sur Assier pour le remettre entre les mains de la gendarmerie. La voiture s’arrêta, en effet, à la hauteur de notre église ; mais le « client » comprenant à l’instant l’intention de ses deux compagnons, sauta hors de l’auto et s’enfuit dans une ruelle. » « La gendarmerie, alertée, arrive à ce moment et se met à la poursuite de l’homme. Heureusement, la rue finissait en cul-de-sac, et l’évadé put être saisi dans le mouvement qu’il faisait pour franchir une clôture. Conduit à la gendarmerie, l’évadé parla. « Je suis natif de Vitry-sur-Seine, classe 1931 et je me nomme René-Gabriel G. Je suis libertaire, communiste et anarchiste. Le hoyau que je portais sur mon épaule était destiné à refroidir le premier capitaliste que j’aurais rencontré, et dont j’aurais vidé les poches. » Il parla longtemps encore. Une question lui fut posée : « Pourquoi avez-vous cherché à vous évader de l’asile ? » Il répondit : « On ne peut jamais sortir de ces boîtes-là, j’aime mieux la prison, d’où l’on sort au bout d’un temps légal pour recouvrer sa liberté. Mais pourquoi parlez-vous de prison ? – Parce que j’y suis destiné, et que j’ai une dette à payer à la société.- On ne demande rien aux malades. – Je ne suis pas plus fou que vous, et ne l’ai jamais été. C’est pour me soustraire à une condamnation que mes parents m’ont fait jouer le rôle de simulateur et amené ainsi à l’asile de Leyme, mais en réalité je ne suis, à votre point de vue, qu’un criminel. » Et, sur ce mot, l’évadé se met à dévider la série de ses exploits de cambrioleur : attaque d’une bijouterie dans la capitale ; vol de bicyclette à Montpellier ; vol à Marseille ; vol de 3.000 francs dans la cabane d’un pâtre transhumant, etc. Il déclara qu’il avait été initié à ce métier dès l’âge de 16 ans et qu’il était déjà titulaire d’un nombre respectable de condamnations. Pendant qu’il débitait son passé, avouait ses crimes et délits, les gardiens de l’asile de Leyme qui étaient à sa recherche, arrivèrent, le saisirent et le ramenèrent à l’asile où il continuera à raconter ses exploits. C’est un fou dangereux. » 

– Plus réjouissant. Encore que. Dans la même édition, on apprend cette nouvelle formidable : « Toulouse-Paris en 8 h 40 ! La Compagnie d’Orléans fait procéder, en ce moment, aux essais d’une super locomotive qu’on peut placer dans les premiers rangs des machines européennes, tant au point de vue de la puissance qu’à celui de la vitesse commerciale. D’après les premiers résultats obtenus, cette machine fera le trajet Toulouse-Paris en huit heures quarante avec une charge de 750 tonnes. Ce parcours s’effectue actuellement en douze heures. » Qu’en pensent les usagers si souvent lassés voire courroucés de notre bonne ligne POLT ? 

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