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Un homme de 25 ans condamné pour homicide involontaire après un accident de voiture


La victime roulait en scooter au moment de l’accident. Il laisse derrière lui toute une famille en deuil. Le prévenu a reconnu ses torts.

Alignés au premier rang, vêtus de noir, ils sont tous là : la mère, le père, la sœur, la fille et l’ex-compagne. Depuis l’accident dramatique qui a pris la vie d’un des leurs, « ils ne voient plus leurs amis, ne dorment plus, ne partent plus en vacances », souligne une de leurs avocates Me Branco. Le 4 août 2020, alors qu’il roule en scooter rue de la Fonrodenque, au pied du mont Saint-Cyr à Cahors, un père de famille percute frontalement une voiture. Il décède sur le coup. L’homme qui conduisait l’autre véhicule était jugé ce jeudi 20 avril par le tribunal correctionnel de Cahors pour homicide involontaire.

« Il a eu une inattention caractérisée et effectué une manœuvre interdite. Ce sont les uniques causes de l’accident », assure l’autre avocate des parties civiles Me Fromentèze. En effet, l’accident s’est produit sur une ligne droite où la vitesse est limitée à 50 km/h. Ce jour-là, la chaussée était sèche, la circulation fluide et le soleil ne gênait pas la visibilité. Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants des deux conducteurs se sont révélés négatifs. Or, l’accident s’est produit au moment où le prévenu manoeuvrait pour bifurquer vers le parking d’un magasin. Ce faisant, il a heurté le deux-roues qui arrivait en face. Que s’est-il donc passé pour qu’un tel drame se produise ? Après l’examen du téléphone du prévenu, l’enquête a révélé que ce dernier l’avait utilisé pour envoyer un message à sa compagne alors qu’il était au volant. L’heure des échanges est à quelques secondes près concomitante à celle de l’accident. De plus, au cours de sa manœuvre, l’homme a transgressé le code de la route en franchissant une ligne blanche continue, le passage autorisé par des pointillés étant quelques mètres plus loin.

A la barre, le prévenu, un jeune homme de 25 ans, reconnaît tous les faits : « J’ai réalisé un premier contrôle, trop bref et alors que je n’étais pas au maximum de ma concentration. J’ai commencé ma manœuvre, ce qui était une erreur. Puis, j’ai réalisé un second contrôle et c’est là que j’ai vu le scooter ». Il évoque aussi sa culpabilité et présente ses excuses à la famille de la victime : « Je comprends mes fautes. Je comprends qu’ils puissent être en colère ». Le prévenu a déjà une mention à son casier judiciaire : il a été condamné en 2019 pour conduite sous l’état d’un empire alcoolique. Depuis l’accident, il est placé sous contrôle judiciaire.

Après ses déclarations, la mère, la fille et l’ex-compagne du défunt témoignent devant le tribunal de ce qu’est devenu leur quotidien. « Je passe sur cette route tous les jours pour aller travailler, c’est un calvaire », confie la première, abattue. « Cela fait bientôt trois ans que je vis sans lui. Il est mort huit jours avant mon anniversaire, il me manque énormément », articule la jeune fille de 12 ans qui souffre depuis de crises d’angoisse et de difficultés scolaires. Sa mère ajoute : « Depuis deux ans et demi, ma vie s’est arrêtée. Je suis au quotidien au contact de ma fille, de sa peine, de ses incompréhensions aussi ».

Du côté du parquet, on requiert 24 mois d’emprisonnement dont 14 assortis d’un sursis simple. Une peine que la défense ne conteste pas. « Il y a un tel décalage entre la mort d’un homme qui ne devait pas mourir ce jour-là et le comportement d’un homme  qui a causé cet accident. La peine prononcée par le tribunal doit réduire cet écart, ce ravin. Elle doit servir exclusivement à cela », plaide Me Belou.

Le tribunal suit les réquisitions du parquet : le jeune homme écope de 24 mois d’emprisonnement dont 14 assortis d’un sursis probatoire, la partie ferme étant aménagée sous la forme d’un bracelet électronique, et de l’annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant un an. Concernant l’indemnisation des parties civiles, l’affaire a été renvoyée sur intérêts civils au 13 septembre.

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