Cahors : Ne pas oublier les victimes et héros de la Déportation
Une cérémonie a eu lieu le dimanche 24 avril.
Auschwitz, Bergen-Belsen, Buchenwald, Dachau, Mathausen, Treblinka … autant de noms qui résonnent encore dans la mémoire collective. Depuis le 27 janvier 1945, où l’Armée rouge parvient au camp d’Auschwitz, jusqu’au 8 mai 1945 date de la capitulation de l’Allemagne nazie, les armées alliées libèrent l’ensemble des camps de concentration, partout en Europe, découvrant des dizaines de milliers de survivants, souvent à bout de force, et l’horreur du génocide. 71 ans après, devant le monument aux morts des victimes de la déportation à la mairie de Cahors, Catherine Ferrier, préfète du Lot, a présidé la cérémonie de commémoration de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation, en présence de la députée du Lot, Dominique Orliac, Françoise Faubert, représentant la mairie de Cahors, Geneviève Lasfargues, conseillère régionale, et Serge Rigal, président du département.
André Nouvian, président du Musée de la Résistance a lu le message des déportés à la conclusion si contemporaine : « En ces temps d’inquiétude et de menace pour l’avenir de l’humanité, il convient de dénoncer toutes les doctrines de haine, de racisme et toutes les violations des libertés fondamentales dont tout être humain doit pouvoir se prévaloir.Notre hommage d’aujourd’hui n’aurait pas de sens si nous ne prenions pas l’engagement de poursuivre la lutte pour la liberté et la solidarité entre les peuples, conquêtes fragiles qu’il faut défendre sans faiblesse.C’est l’éducation aux valeurs civilisatrices de paix et d’humanité, l’enseignement de la morale de l’engagement et du devoir civique à l’école qui constituent les plus belles promesses de liberté, d’égalité et de fraternité en France et dans le monde. » Jean-Pierre Delacroix a rappelé le nombre de Lotois morts lors de cette terrible période : 164 victimes civiles ; 303 déportés morts dans les camps ; 421 morts dans les combats ou fusillés ; 56 personnes disparues victimes. Après les officiels, Jean Bascle, 92 ans, résistant et déporté à Auschwitz et Flossenbürg, a déposé une gerbe en conclusion de la cérémonie.