L’appel aux étrangers pour travailler dans nos campagne (mais pas n’importe lesquels)
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Nos confrères de Libération nous signalent que le ministre de la Santé François Braun et le député Aurélien Pradié « ont été interpellés ce mardi sur les ondes de France Inter pour avoir qualifié de « viriles » des discussions politiques. Ils ont été repris respectivement par un syndicat et des auditeurs pour cette expression machiste ». Au premier, il était reproché d’avoir dit au sujet de sa relation avec les syndicats de médecins : « Le lien n’est pas rompu, nous discutons de façon virile mais correcte ». Un adjectif dénoncé par Syndicat des médecins libéraux (SML) avec un brin d’humour quand même : « Si c’est l’aspect « viril » qui a mené à cette parodie de négociations, le SML rappelle qu’il a élu à sa tête une chirurgienne parfaitement capable de pratiquer l’ablation de tout appendice dépassant du corps et qui aurait pu perturber le processus de négociations. » Quant au parlementaire du Lot, interrogé sur une altercation avec le député Horizons Laurent Marcangeli, il a reconnu « une discussion virile, d’homme à homme ». Des auditeurs ont protesté. Aurélien Pradié s’est donc justifié : « Franchement, que tout le monde se détende un peu dans ce pays. On ne va pas à chaque fois qu’on utilise une expression qui a été utilisée par des générations et des générations faire un procès d’intention ». L’élu s’est dit in fine désolé si le mot avait pu heurter.
– Alors que le musée Henri-Martin de Cahors qui a rouvert ses portes au printemps 2022 vient de fêter son 25 000ème visiteur, ainsi que relaté par Medialot, sur le moteur de recherche Google, les commentaires sont enthousiastes. « La lumière, dans les toiles d’Henri Martin, sa palette et les variations de touche que ce soit en paysage ou portrait, méritent de passer le voir ici. Le musée a été très bien rénové et contient d’autres surprises et d’autres objets d’admiration » note ainsi Philippe Roussel. Quant à Colette Rouan, elle résume tout en quelques mots : « Cahors méritait ce beau musée ! »
– Dévoilé la semaine passée en exclusivité par le JDD, le classement des
« Villes et villages où il fait bon vivre » continue de faire jaser… C’est un peu le but recherché d’ailleurs. Reste que l’association qui établit ce palmarès basé sur près de 200 critères a aussi un but lucratif : le label que peuvent utiliser les communes les mieux classées coûte de 490 à 3900 euros hors taxes. Nous avons jeté un œil sur le classement lotois. A titre d’exemples, on notera que Mercuès est 5106ème sur 34820 en France et 12ème sur 313 dans le département, mais que Saint-Cirq-Lapopie fait partie des mauvais élèves (31052ème sur 34 820 et 294ème sur 313) et que Montcuq-en-Quercy-Blanc se classe 15185ème sur 34 820 et 101ème sur 313… Nous sommes un brin dubitatifs… Et vous ?
– On enchaîne avec ce post (qui renvoie à un article de blog) de Roole, « média qui accompagne tous les automobilistes au quotidien ». Et qui, en la circonstance, conseille un « Zoom sur l’une des adresses phares à ne pas louper à Cuzance, en plein coeur du Quercy, pour une pause gourmande dédiée aux amoureux du diamant noir ».
– Quelques belles photos ensuite. Signées « Eté 77 » (un splendide coucher de soleil), Patrick Favrel (un paysage d’ici sous une fine pellicule de neige), Jean-Claude Dichant (qui précise que les paysages et ciels des Causses du Quercy qu’il sait capter à merveille sont un havre de paix…) ou encore Aurélie Jammet (qui nous offre une vue de dentelle de pierre dans les grottes de Lacave).
– Notre plongée dominicale dans les archives nous renvoie tout juste un siècle en arrière. En date du 2 mars 1923, dans la chronique locale du Journal du Lot, cette brève qui relate l’exploit d’un chasseur à Floressas : « Dimanche dernier, M. Cubertou, le sympathique propriétaire de La Matève, a abattu dans les bois du hameau du Duc, commune de Floressas, un sanglier mâle de 50 kg. Cet animal ne fut finalement abattu qu’après une chasse mouvementée. Il serait temps que l’on se décidât à prendre des mesures efficaces contre ces animaux sauvages qui de plus en plus nombreux causent à nos braves paysans de sérieux préjudices. »
– Dans son édition suivante, le 4 mars 1923, le tri-hebdomadaire revient sur l’installation du « Comité de Retour à la Terre du département du Lot » sous la présidence de M. Brisard, Préfet. Suite à un décret, une structure similaire fut à l’époque instaurée dans chaque département. Devant des hauts fonctionnaires, élus locaux, agriculteurs, « le Préfet signale que cette première réunion n’est qu’une prise de contact, les membres du Comité n’ayant pas eu l’occasion de prendre connaissance du but poursuivi, ni le loisir d’étudier les nombreuses questions soulevées par le problème du Retour à la Terre. Il convient cependant d’envisager d’ores et déjà une méthode de travail. Ces questions, déclare-t-il, seront nombreuses et nécessiteront de la part de tous une étude approfondie. M. le Préfet propose qu’à l’avenir, les séances du Comité soient fixées au dernier samedi de chaque mois, à 11 heures, avec reprise, à 13 h. 30. »
– Cela étant, dès cette séance inaugurale, des débats intéressants sont rapportés. Il s’agit de lutter contre l’exode rural lequel, en plus des ravages causés par la guerre sur le plan démographique, pose de réels soucis en terme de main d’œuvre agricole. Ainsi, un intervenant s’adresse à « la presse départementale pour qu’elle veuille bien, dans les comptes rendus des fêtes données à Paris par les Associations d’Originaires du Lot, ne pas donner à ses développements une couleur telle que ces fêtes deviennent un attrait pour ceux qui, dans nos campagnes, lisent de tels comptes rendus, faisant illusion sur le genre de vie, souvent plein de déboires et de tristesses, que mènent les habitants des villes avec le chômage industriel et la cherté de l’existence dans les grands centres ».
– « Il demande, par contre, que les fêtes données dans nos communes rurales revêtent dans les comptes rendus tout l’éclat qu’elles méritent. Divers membres suggèrent que les cas de misère connus, constatés chez d’anciens habitants de la campagne ayant déserté vers les villes, devraient être signalés au Comité de Retour à la Terre, pour être ensuite cités en exemples vivants, propres à influencer salutairement les travailleurs ruraux. Il est suggéré d’autre part, qu’une demande de subvention pourrait être présentée au Conseil général pour faciliter le rapatriement de ceux qui consentiraient à rentrer au Pays pour y reprendre la culture. Des recherches seraient faites à Paris et ailleurs pour y découvrir ceux qui pourraient être utilement ramenés au Pays. Ces propositions sont adoptées. »
– « M. le Préfet fait connaître qu’à défaut de main-d’œuvre agricole locale ou régionale, il peut être recruté des ouvriers étrangers s’adaptant très bien à tous travaux agricoles. C’est ainsi qu’un certain nombre de familles italiennes ont déjà été placées dans le département et donnent entière satisfaction aux propriétaires qui les occupent. Des offres de main-d’œuvre d’origine suisse ont également été faites. Plusieurs membres demandent que des renseignements précis soient fournis aux propriétaires sur l’origine des ouvriers agricoles, leur savoir-faire, la composition de leurs familles, les conditions de louage, la durée du travail. Il est entendu que M. Tourriol, directeur de l’Office Départemental de placement, se rendra à Toulouse, avec M. Lafont, Directeur des Services Agricoles, auprès de l’Office régional de la main- d’œuvre afin de faire préciser tous les points correspondants aux desiderata qui viennent d’être exprimés. Les renseignements recueillis seront ensuite mis à la disposition des éventuels employeurs. Après une discussion à laquelle prennent part tous les membres présents au sujet de la vente des produits agricoles, de la spéculation des intermédiaires, de l’action des syndicats et des coopératives de production et de vente (…), le Comité estime que la meilleure propagande qui puisse être faite en vue du Retour à la Terre est, en effet, la constitution de coopératives de production et de vente, pour laquelle les membres du Comité de Retour à la Terre s’emploieront tous, personnellement, en vue d’aplanir les difficultés que cette constitution soulève parmi les habitudes locales. »