Lot – Carte scolaire 1er degré 2023 : L’UNSA décrypte le CDEN de ce 21 février
Le syndicat est revenu sur le Comité Départemental de l’éducation nationale.
Suite au boycott de la première session du CDEN (Comité Départemental de l’éducation nationale) par certaines organisations syndicales, certains élus et les représentants des parents d’élèves, une nouvelle session a été programmée ce mardi 21 février. « Les propositions soumises au débat ont été les mêmes que celles sur lesquelles nous avions voté en Comité Social d’Administration Spécial départemental. Nous retenons de cette réunion les points suivants :
– Estimant que la date (pendant les congés scolaires) n’était pas propice à de bonnes condition de dialogue social et que tout était joué d’avance, la CGT Educ’Action et la FSU ont lu une déclaration préalable puis ont quitté la séance.
– Les propos introductifs de Mme la Préfète et du DASEN ont été centrés sur les conditions dans lesquelles se déroule la préparation de la carte scolaire. Tous les deux ont dénoncé les agissements violents à l’encontre d’un personnel d’encadrement de l’éducation nationale. Ils ont rappelé que tout en respectant le droit à chacun d’avoir son opinion, le désaccord ne devait jamais se traduire par des violences, des intimidations en direction d’un agent du service public.
Sur les situations elles-mêmes, peu d’éléments nouveaux.
Seule situation nouvelle abordée : celle de l’école élémentaire de Lacapelle-Marival. Cette année cette école bénéfice d’une poste provisoire en plus. Les prévisions d’effectifs étant identiques à ceux de l’année en cours, il a été demandé le maintien de ce poste provisoire.
L’administration a enregistré cette demande. Un ajustement en juin sera étudié » a expliqué Christine Laverdet, secrétaire départementale de l’UNSA avant de rappeler l’avis du syndicat sur la carte scolaire 2023 dans les écoles du Lot : « L’UNSA Education rappelle que ce qui détermine le nombre de postes dans les écoles au niveau national est le budget voté par les parlementaires. C’est de ce budget que découlent les moyens disponibles. Si les dotations académiques, et départementales ne sont pas à la hauteur des besoins c’est au niveau national (députés et sénateurs) que cela se joue. La lecture du budget qui se réduit à une somme globale ne suffit pas. Ceux et celles qui ont voté ce budget aurait dû regarder dans le détail les différentes enveloppes qui composent le budget de l’éducation nationale. Si ce travail avait été fait, il aurait mis en évidence le fait que l’augmentation du budget global répondait en grande partie aux moyens nécessaires à l’évolution des carrières obtenue suite au dialogue social sous la présidence Hollande, et que l’enveloppe allouée aux postes était elle en diminution. L’UNSA Education maintient que la dotation de moins 4 postes aurait pu être bien pire si seule la prévision d’effectifs avait été prise en compte. Après 3 années de stabilité du nombre de postes (dotation zéro), durant lesquelles presque aucune fermeture de classes n’a été entérinée, l’idée que le statu quo pouvait durer s’est installée dans l’esprit de beaucoup. Chaque année, l’UNSA Education a rappelé qu’une dotation de zéro ne devait pas être synonyme d’aucune mesure de carte scolaire. Malgré nos alertes répétées, l’administration a joué la paix sociale. Aujourd’hui la réalité d’une dotation qui repasse en négatif, le retour à plusieurs suppressions de classes est compliqué à comprendre voire à admettre. Pour l’UNSA Education, le maintien de l’obligation d’obtenir l’accord du maire pour fermer une école à une classe quels que soient les effectifs, contraint à aller chercher les postes dans des structures plus grandes au risque de les affaiblir à plus ou moins court terme. L’UNSA Education salue les maires en responsabilité qui opèrent des évolutions structurelles, avec pour intérêt central celui des élèves et de leurs enseignants, aboutissant soit à des regroupements sur des entités uniques pour un RPI soit diminuant le nombre d’écoles à une classe en en regroupant plusieurs au même endroit. Non, une école à 4 ou 5 classes n’est pas une école usine comme certains les nomment. Sans dogmatisme ni idéologie mais uniquement pour des raisons pédagogiques et des conditions d’exercice du métier d’enseignant du XXIème siècle, l’UNSA Education réaffirme qu’il n’y a pas de modèle unique. Il y a des évolutions adaptées à chaque territoire à trouver en concertation avec les différents acteurs de l’école. Dans toutes les situations qui ont abouti à une évolution structurelle, sans faire de bruit, le constat est aujourd’hui le même : les élus, les parents, les enseignants et les élèves y trouvent des conditions améliorées. Pour les plus anciennes, elles font la preuve de leur attractivité avec des effectifs en constante augmentation. Pour l’UNSA Education , on ne met pas assez en valeur ces exemples, préférant les situations de crispation ; c’est dommage. L’UNSA Education remercie les élus qui ont accepté de fermer leur école au profit d’un projet collectif qualitatif et nous souhaitons les nommer pour que ceux qui dénoncent ces évolutions puissent les interroger directement et constater que les villages qui n’ont plus d’école ne sont pas morts, que des familles s’y installent… Merci aux maires qui ont permis des regroupements de RPI à Saint-Sozy, Pechs de Vers, Tour-de-Faure, Dégagnac, Calamane, Cressensac-Sarrazac… »
Les arbitrages de l’administration devraient être connus ce 21 février en soirée ou ce 22 février.