Des circuits courts aux médias tchadiens en passant par une scène de chasse en plein Cahors
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Nous l’évoquions dans cette même chronique la semaine dernière : la part des produits « locaux » est croissante dans nos achats du quotidien. Une étude de la Fondation Jean Jaurès et de l’IRI relayée par l’AANA, Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine, permet d’être plus précis concernant le Lot : on y apprend que la part du chiffre d’affaires des marques locales au sein des produits de grande consommation en hyper et supermarchés y est de 2,4 à 3,2 %. Un chiffre qui situe le département parmi les bons élèves. Ajoutons ce commentaire des chercheurs : « Certes, les ventes de marques locales sont actuellement chahutées comme l’ensemble de la consommation. Leur positionnement prix au- dessus du marché, parfois très significativement, contraint probablement une part des Français à mettre leur consommation sur pause à l’heure où l’inflation dépasse les 12% sur les produits alimentaires. Mais il est certain qu’une fois la contrainte financière relâchée (car l’inflation va bien finir par se tasser), les produits locaux feront leur retour dans les caddies tant ils « cochent » de cases auprès des consommateurs. »
– Le train, les gares et la ligne POLT, énième épisode du feuilleton. La ville et le Grand Cahors saluent sur Facebook les travaux en cours au niveau de la gare, mis en œuvre cette année par la SNCF : « En plus de l’installation de deux ascenseurs pour permettre l’accès aux quais, les quais eux-mêmes seront réaménagés. Il est prévu de les rehausser et de revoir leur revêtement. L’éclairage sera modernisé et un dispositif de sécurité aux extrémités des quais sera installé. » Reste que d’autres soucis demeurent : « De nombreuses difficultés subsistent s’agissant de la desserte des gares du Lot. Les trains de la ligne POLT en provenance de Paris marquent trop souvent un terminus en gare de Brive. Chantier en gare de Cahors, travaux sur la ligne et maintenant givre en hiver sont autant de raisons successives qui sont évoquées pour justifier de ce choix. A cela s’ajoute la très faible amplitude des horaires d’ouverture des guichets en gare de Cahors qui oblige à un report des achats en ligne pour ceux qui le peuvent, sans solution pour ceux qui y ont difficilement accès. Autant de réalités auxquelles doivent faire face les usagers. Et si ces difficultés multiples finissaient par vous décourager de choisir le train ? »
– Cela étant, on n’est pas au bout de nos peines. On apprend ainsi via le célèbre Philippe Croizon et France Bleu qu’une expérimentation se déroule en Corrèze (avec l’accord de la Région). Dans trois « petites » gares, il faut faire signe au conducteur du train pour qu’il s’arrête ! Explication de la Région : « L’objectif est bien de ne pas voir fermer toutes ces gares en conciliant l’exigence de rapidité des trains et le maintien de dessertes très peu utilisées. »
– On signale au passage un long thread de Capitaine Moustache consacré à Montcuq. Le twitto a utilisé toutes les ressources en ligne et données DATA. Evidemment, le but du jeu est aussi voire d’abord de multiplier les jeux de mots… Bref : « Quelques faits indispensables sur le curieusement bien cartographié village de Montcuq. Sachez qu’il faut compter 900 mètres pour effectuer le tour de Montcuq (avec OpenRouteService) mais seulement 41 mètres pour la Tour de Montcuq. » Sont recensés ensuite le nombre d’arbres, de places de parking ou encore de chambres d’hôtes…
– Certains se lèvent parfois de mauvaise humeur, et ça tombe sur nous. Ainsi, Raymond qui râle à propos des infos et des jugements répétés à l’envi sur les chaînes d’info se rapportant au conflit en Ukraine : « Et ceux qui n’en ont rien à cirer de cette guerre ? J’en fais partie et vous me fatiguez tous à en parler, comme si le matin, le paysan du Quercy se lève en se disant « Oh mon dieu méchant Poutine et gentil Zelensky ». »
– Le prochain festival Africajarc (qui se déroulera du 20 au 23 juillet) a déjà les honneurs de la presse africaine. On lit ainsi dans Le Journal du Tchad : « Grand festival dédié à la culture africaine en France, Africajarc pour sa 24e édition, a choisi de mettre le Tchad à l’honneur. Cela mobilisera plus de 80 artistes tchadiens d’ici et de la diaspora, toutes catégories et disciplines confondues qui feront rayonner la culture tchadienne en France et partout en Europe. « L’objet premier de cet événement artistique en vue, est de présenter le Tchad sous un angle positif, avec ses valeurs socioculturelles et artistiques afin que le monde connaisse autrement notre pays, que ces clichés que proposent les médias internationaux », déclare le président de l’association Charivari-Tchad Youssouf Djaoro. »
– Notre plongée hebdomadaire dans les archives nous ramène au 7 février 1930. Il y a pile… 93 ans ! Ce jour-là, le Journal du Lot évoque par le menu une singulière partie de chasse dans les rues de Cahors… « Le vrai Cinéma! Au lendemain de la clôture de la chasse, nous avons dit que, bientôt, allait s’ouvrir la période durant laquelle les exploits cynégétiques nous seraient, sérieusement et copieusement narrés. Et nous avions promis de retenir et de relater les plus intéressants, les plus captivants, et surtout, les plus véridiques de ces exploits ! Eh ! bien ! ce n’est pas le moment de les raconter, parce qu’il y a mieux. La chasse est toujours ouverte ! »
– « Quoi ! la chasse à la bête sauvage, au sanglier, par exemple ? Non ! une chasse en ville, à Cahors, dans la cour du Palais des Fêtes ! Un film cynégétique, alors ? Ce n’est pas sérieux ! Oyez, lecteurs, cette histoire de chasse : c’est sérieux, c’est vrai ! Ces jours derniers, un sympathique automobiliste cadurcien rentrait d’une randonnée à travers le Causse, à Cahors dans la nuit. Sur la route éclairée par les phares de l’auto il aperçut un… animal, qui, ébloui par la lueur des phares ne savait où se garer. L’auto arriva brutale sur lui, et le heurta. Un cri. Le chauffeur arrêta l’auto. « C’est un lièvre, oh ! veine », dit-il ! Il descendit sur la route, et surprise ! ce fut un blaireau qu’il trouva encore pantelant. »
– « Il le saisit et le jeta dans le caisson de l’auto. Bonne affaire ! En route ! et l’automobiliste rentra à Cahors, et remisa la voiture au garage. Le lendemain matin, à la première heure, notre sympathique chauffeur s’empressa d’aller voir l’animal qui était dans le caisson de l’auto. Il ouvre le caisson, il regarde, et tout à coup, il pousse un cri de frayeur, referme le couvercle du caisson, et se rend, en courant, chez un voisin : « Pardon, avez-vous un fusil ? » – « Oui, répond le voisin. Pourquoi ? » – « J’ai dans le caisson de mon auto un blaireau que j’ai heurté ; mais je viens de le voir, il remue, il est en vie et il m’a… fait peur ! Il faut le tuer ! » Et cela se passait au coin de la place des Petites-Boucheries. Le voisin, chasseur réputé, eut le sourire cynégétique : « Vous avez un blaireau dans le caisson de l’auto, et vous avez peur ? Allons voir ! » Il prit son fusil. Et l’automobiliste et le voisin se rendirent au garage. Le couvercle du caisson de l’auto fut levé par l’automobiliste qui cria : « Oh ! oh ! il ouvre les yeux, il me regarde, il remue ! » Crac ! Le couvercle du caisson fut refermé. »
– « Le voisin raisonna : « Voyons, il faut le sortir. » « Non, je vais chercher un ami chasseur, rue de la Préfecture », répondit l’automobiliste. Effectivement, l’ami, un chasseur réputé arriva armé de son fusil. Mais, en même temps, la rue du Château-du-Roi (c’est là où se trouve le garage de l’automobiliste) se remplissait de curieux. Que faire ? Le voisin eut une idée : « Transportons le caisson dans la cour du Palais des Fêtes. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Le caisson fut enlevé, et transporté au Palais des Fêtes. Mais il ne partit pas seul. Derrière les deux porteurs, suivaient le voisin, l’ami chasseur, armés de fusil, l’automobiliste et un cortège de cent personnes au moins. « Qu’ès aco ? » disaient les passants ? Et comme les personnes du cortège ne connaissaient rien de l’histoire, on entendait les réponses suivantes : « Portoun uno bestio, un roynal, un co fol ! »
– « Bref, le cortège arriva dans la cour du Palais des Fêtes. Jamais film cinématographique ne sera pris avec plus de naturel. La foule des curieux se tenait contre le mur, attentive et craintive ! L’automobiliste ne voulut rien savoir pour assister à l’ouverture du caisson. Il se tint à l’écart. Le caisson fut ouvert, l’ami chasseur muni d’une pince, saisit le blaireau et le jeta dans la cour du Palais des Fêtes. La bête, effectivement, était bien vivante : des chiens se précipitèrent sur elle ; elle se défendit, fonça sur eux, et tenta de s’enfuir. « Mais, tirez donc », criait l’automobiliste, qui se tenait à l’écart. Les chiens aboyaient, les curieux s’effaraient, le blaireau tournait, tenait tête aux chiens. Un cri : « Attention ! » Un coup de feu. Pan ! Un deuxième coup. Pan ! L’ami chasseur avait tiré. Le blaireau était étendu raide mort. L’émotion de tout le monde et de l’automobiliste était à son comble Ouf ! Ah ! C’était fini ! Voilà une belle partie de chasse, à laquelle 200 personnes ont assisté, à Cahors, dans la cour du Palais des Fêtes ! Qui osera dire, que cette histoire de chasse n’est pas véridique ? »