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En cavale, un homme échappe trois fois aux gendarmes : « Vous n’êtes pas Mesrine ! » 


Recherché pour trafic de stupéfiants, un homme a joué au chat et à la souris avec les gendarmes du Lot pendant près d’un an. Il était jugé ce jeudi pour avoir, à trois reprises, refusé de se laisser interpeller.

L’histoire se répète. Ce jeudi 19 janvier, au tribunal correctionnel de Cahors, un homme était inculpé dans trois affaires. A chaque fois, il est accusé d’avoir refusé d’obtempérer à une sommation de s’arrêter en se faufilant entre les mailles des gendarmes. Et pour cause : à l’époque, l’homme âgé de 28 ans était en cavale. Sa fuite a duré près d’un an. Ce n’est pas tout, le prévenu est aussi poursuivi pour outrage et violences à l’encontre de gendarmes, dégradation de leur véhicule et conduite sans permis.

Les faits se sont déroulés d’abord à Vire-sur-Lot le 16 juillet 2021, puis à Prayssac le 16 février 2022 et enfin le 31 mars 2022. L’homme, qui était inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais) depuis sa condamnation pour viol par le tribunal des enfants, devait pointer tous les ans à la gendarmerie mais avait manqué à l’appel et était recherché dans une affaire de stupéfiants. La première interpellation a lieu lors d’un contrôle de gendarmerie. Le prévenu, dont le casier comporte 17 mentions, circule en mobylette. Il est accompagné de son frère, 20 ans et 7 mentions à son actif, et d’un ami. Les trois hommes parviennent à contourner les militaires, leurs lancent des insultes, leur adressent des doigts d’honneur et miment des gestes de masturbation. Les forces de l’ordre parviennent à identifier les protagonistes, tous défavorablement connus de la justice, avant que ces derniers ne s’enfuient à travers les vignes.

Les deux affaires suivantes sont très similaires. Lors de la seconde interpellation, le prévenu refuse à nouveau de s’arrêter malgré la herse mise en place par les gendarmes. L’homme percute alors leur véhicule, abandonne sa voiture et s’enfuit à pied. Les derniers faits impliquent également une herse et un dispositif d’une vingtaine de gendarmes mobilisés spécialement pour son arrestation. Pourtant, là encore, le fugitif n’obtempère pas, effectue une brusque marche arrière, blesse un gendarme à la jambe et s’échappe. Il sera finalement interpellé le 2 juin 2022 alors qu’il essaie de s’enfuir à la nage. Seul bémol : l’homme ne sait pas nager et ce sont finalement les gendarmes qui le secourent avant de l’embarquer.

S’il ne reconnaît pas les accusations de la première affaire, il admet les autres faits. A la barre, il oscille entre attitude hautaine et regrets. « Je connais tous les déplacements des gendarmes. Ils enquêtent sur moi, j’enquête sur eux », clame-t-il dans un premier temps. Dans un second : « J’ai fait n’importe quoi, j’aurais dû me rendre. Je n’aurais même pas dû prendre le volant, je n’ai pas le permis. Mais il y avait vingt gendarmes et je n’avais pas envie de mourir ».  Il évoque aussi ses enfants à plusieurs reprises pour tenter de justifier sa cavale. « Vous n’êtes pas Mesrine ! Vous avez pris tous les risques pour vous échapper. Un jour, c’est vous qui allez finir dans le mur. Il faut attendre que vous percutiez et envoyez toute une famille au cimetière pour que vous compreniez la dangerosité de vos actes ? », s’indigne la présidente du tribunal.

Fait rare, dix gendarmes se sont constitués parties civiles. « Il parle de ses enfants, mais moi aussi j’ai une fille de 8 ans et je n’ai pas envie qu’on lui annonce que son père est décédé », témoigne l’un d’entre eux. « En 25 ans de service, je n’ai jamais vu une personne prendre autant de risques. Je suis content qu’on soit là aujourd’hui car on aurait tous pu être au cimetière », ajoute un autre. « Pour lui, c’est devenu un jeu : les gendarmes et le voleur », conclut un dernier.

Pour le parquet, le condamner permettrait de le « neutraliser ». « Je ne veux pas qu’on s’habitue aux outrages sur militaires », déclare la substitute du procureur qui requiert quatre ans et demi d’emprisonnement.

Le tribunal réduit finalement la peine à quatre ans et lui interdit de détenir une arme et de conduire un véhicule pendant 5 ans. Son frère, poursuivi dans la première affaire pour complicité d’outrage aux gendarmes et refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter, écope de 6 mois d’emprisonnement. Pour ces faits, ils doivent chacun verser 400 euros aux deux gendarmes concernés. Pour les affaires suivantes, l’aîné doit verser 2000 euros à chaque militaire au titre du préjudice moral ainsi que 1000 euros à celui ayant été blessé au titre du préjudice matériel.

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