Cauvaldor : Raphaël Daubet fixe le cap pour 2023
Le président de Cauvaldor a adressé ses voeux ce jeudi.
Ce 19 janvier, c’est à l’espace Samayou à Alvignac, que Raphaël Daubet, président de Cauvaldor, entouré des vice-présidents de la Communauté de communes, a présenté ses voeux aux élus du territoire, et aux agents de l’institution. Il a d’abord remercié l’assistance d’avoir bravé les intempéries pour assister à cette cérémonie de retour en présentiel.
« C’est un grand honneur pour moi de vous adresser des vœux de santé, de bonheur, d’espoir aussi, à la fois en mon nom personnel, mais également au nom des Vice-présidents réunis autour de moi, et au nom de l’ensemble des 104 élus qui composent le conseil communautaire de Cauvaldor. Le temps des voeux, c’est un temps d’arrêt, de suspension, de réflexion, où l’on jette un coup d’oeil par-dessus l’épaule sur le chemin parcouru, et devant, sur celui qu’il reste à parcourir. Or, dans le moment où nous sommes, il est à la fois difficile et impératif de prendre du recul. Nous sortons désemparés, inquiets, déboussolés, d’une période où toutes les crises, -sanitaire, géopolitique, politique, climatique, économique, agricole, énergétique, sociale-, se sont conjuguées pour ébranler le monde, et nos repères. Personne aujourd’hui ne saurait nier que nous sommes au milieu d’un tournant de l’Histoire. Personne ne saurait nier que ces soubresauts inquiétants sont à la fois les convulsions d’une époque qui se meurt, et en même temps, les contractions d’un monde qui accouche d’une nouvelle ère. Nous naviguons à vue, sur une mer démontée, et la tempête est encore devant nous. C’est ainsi. C’est notre époque. Mais rien n’est insurmontable et je crois en notre capacité collective à affronter les difficultés, à condition que nous gardions la tête froide et le sens des responsabilités. A condition que chacun, au fond de soi, combatte les démons du pessimisme, de l’égoïsme et de l’esprit de défaite. C’est le gage de la réussite collective. Il est individuel » a-t-il déclaré en préambule avant de « saluer les efforts, l’engagement et le professionnalisme des personnels » : Nous avons aujourd’hui sur le territoire, au profit des communes et des habitants, des outils performants, stabilisés, capables de remplir les missions que nous leur avons assignées, même si nous souffrons terriblement du manque de moyens humains et financiers. L’oeuvre de professionnalisation de ces structures publiques se poursuivra en 2023, avec notamment la mue de Cauvaldex en SPL, afin de sécuriser juridiquement nos relations. Que nos agents, dans leur ensemble, soient ici remerciés pour leur dévouement, leur attachement au territoire, et leur sens indéniable du service public. Je veux leur dire solennellement que Cauvaldor est devenue, plus que jamais, une part incontournable de la République, au côté des autres institutions. Celle qui vient en aide à nos concitoyens désespérés dans les maisons France Service, celle qui installe des médecins dans les déserts, celle qui soutient les lycées les plus lointains de l’académie, celle qui porte à bout de bras des Ehpad et des résidences autonomies pour abriter nos aînés, celle qui sauve l’abattoir public et l’élevage local, celle qui entretient les routes, ramasse les ordures et engage la transition écologique, celle qui restaure le patrimoine, transforme les coeurs de village, celle qui instruit les permis de construire et conçois l’aménagement de nos espaces, celle qui protège des inondations, celle qui soutient l’emploi et l’innovation, celle qui apporte la culture dans les bourgs et dans les foyers, celle qui construit les gymnases et bâtit les crèches. Cauvaldor, c’est tout cela à la fois. »
L’homme fort de Cauvaldor a également remercié « les élus communautaires et municipaux, pour leur confiance et leur participation à construire nos politiques communautaires, pour le travail qu’ils accomplissent, chacun dans leur domaine. » Je sais combien le rythme des réunions est fatiguant. Je sais combien il est difficile de trouver sa place dans une grande structure comme celle-là. Je sais combien il est frustrant d’avoir perdu des compétences et des moyens dans sa commune. Pourtant, ce que nous faisons ensemble est plus grand que chacun de nous. Notre communauté, j’y tiens, n’est pas une collectivité. C’est un établissement de coopération entre ses communes membres. C’est très différent. Elle ne forme pas une couche supplémentaire, pas plus qu’elle n’efface l’échelon municipal. L’implication des communes y est même vitale. Sans votre engagement, souvent ingrat, souvent bénévole, mes chers collègues, tout s’arrête. C’est le prix de la démocratie locale. La réussite de Cauvaldor vous doit beaucoup. Ne lâchez rien ! »
Et de conclure en se projetant sur 2023 : « 2023 s’ouvre à nous comme un défi, avec le sentiment d’un monde qui fait faillite de toutes parts. Nous aurons à rassembler nos forces, à être unis. C’est parfois difficile ! Malgré tous mes efforts, j’ai échoué récemment à vous convaincre de venir en aide à Rocamadour. A cette occasion, comme beaucoup, j’ai pris conscience ce jour-là de la fragilité de ce que nous construisons patiemment depuis 3 ans. Pour la première fois, j’ai perçu la menace d’une fracture territoriale. Elle serait funeste pour la communauté. Nous aurons, encore, demain, immanquablement, à faire appel à la solidarité du territoire. Ne nous laissons pas gagner par les poisons de la division. En 2023, nous aurons à trouver de nouvelles collaborations avec nos partenaires institutionnels. Je pense au Département, par exemple, pour nos résidences autonomie, nos cuisines centrales ou encore la voie verte. Je pense aux autres communautés pour faire de l’abattoir de Saint-Céré un outil public départemental. Je pense à l’Etat, pour développer des énergies renouvelables. Je pense à la région sur la défense de notre désenclavement ferroviaire, ou sur l’aménagement de nos zones d’activités et de nos bourgs. Nous aurons à chercher de nouvelles recettes et à faire preuve de plus d’anticipation. La perte du FPIC, qui nous a valu la une des journaux, est un handicap sérieux pour Cauvaldor. Nous devons rebondir. Nous aurons à regarder en face les faiblesses de notre système, de nos établissements en difficulté. Nous aurons à prendre en compte les changements sociétaux. Nous aurons à faire preuve de créativité et de courage pour trouver des solutions, des compromis, des adaptations. Nous aurons à innover, à prendre des risques, sans jamais rien renier de notre histoire, de nos racines, de nos engagements. Au nom de tous les élus de Cauvaldor, je forme le vœu d’une relation de confiance renouvelée, avec l’Etat, la Région, le Département, avec nos parlementaires et les autres Communautés de communes, parce que la République a besoin de tout cela pour constituer le rempart qui nous protège. Merci à eux de leur présence. »